Extrait du document ministériel Transformer le lycée professionnel - Former les talents aux métiers de demain : « La promotion de l’excellence se traduit par une ambition pour tous les élèves. Elle passe par la transmission des connaissances professionnelles de pointe, d’une culture générale solide et des savoir-être de haute tenue. »
A l'Assemblée nationale du 2 octobre M. Blanquer a dit :« J'assume qu'il peut y avoir moins d'heures (de cours) mais mieux d'heures. Je sais que les professeurs de LP sont d'accord ».
Qu’en est-il réellement de cette réforme du bac professionnel ?
L’analyse du SYNEP CFE-CGC :
Les tableaux horaires réformés parlent malheureusement d’eux-mêmes (clic pour voir les tableaux) : cette réforme a encore une fois pour premier objectif de faire des économies, avec une perte de 380 heures de cours sur 3 ans d’étude (soit 15% du temps global ; presque un semestre).
Mais ce n’est pas la seule conséquence. En effet, quand on y regarde de plus près on constate que le nombre d’heures consacrées aux matières sera en plus en forte baisse ; en revanche les enseignants auront la possibilité de faire de l’accompagnement personnalisé ou de la co-intervention.
Voici comment, progressivement, l’enseignant est dépossédé de son métier de base (transmettre son savoir) et devient un « gardien d’adolescents ».
De plus, avec cette réforme, les jeunes issus de bac pro auront encore plus de difficultés à poursuivre des études en BTS ou autres études supérieures.
Enseignants, nous sommes et serons transmetteurs d’un savoir et nous refusons d’être dépossédés de cette fonction au profit de pseudos pédagogues qui, au cours des décennies, nous proposent de pseudos cours où élèves et professeurs errent de désespoir.