JavaScript semble désactivé. J'en ai besoin !

ACCUEIL
AGENDA
COMMUNIQUES
NOS 'SYNEP-EXPRESS'
INFORMATIONS
ACCORDS
CONTACT

SYNEP CFE-CGC 63 rue du Rocher 75008 PARIS Tel: 01 55 30 13 19
courriel: synep@cfecgc.fr
Syndicat National de l'Enseignement Privé

Les «mots» de Nadia

Merci d'adresser vos éventuelles réactions à l'adresse courriel :
nadia.daly@free.fr

30 mai 2017

Nous sommes, comme chaque année, amenés de par nos fonctions à corriger les épreuves des différents examens et, bien entendu, comme chaque année nous en sommes informés plus ou moins tard. Mais, me diriez-vous, rien de nouveau jusque là. Et pourtant
le SIEC est arrivé à rendre cette période encore plus pénible, car cette année un nombre impressionnant de collègues se retrouve envoyé bien loin de chez eux pour corriger. Mais comment se fait-il et pourquoi cette année nous ne nous retrouvons pas dans nos centres d'examens habituels ? Le hasard ? Ne serait-ce pas plutôt pour que nous allions dans le sens de nos dirigeants en souhaitant l'arrêt du bac ? Chacun pourra juger de lui-même, mais pour ma part il me semble que le hasard est peu probable, sachant que je corrige les épreuves de bac depuis 20 ans et que je n'ai fais que 2 centres d'examens depuis tout ce temps ; alors pourquoi cette année un changement d'affectation et, cerise sur le gâteau, dans une section pour laquelle je n'enseigne pas ?
Nadia Daly

Le 15 janvier 2016

En ce moment, dans toutes les rues, on peut voir affichées des campagnes publicitaires d'un organisme d'aide aux devoirs à la maison qui nous explique que les parents ont bien mieux à faire que de gâcher leur temps en famille aux devoirs plus inintéressants les uns que les autres.

Ma première réaction, instinctive, a été d'être en colère contre cette publicité qui explique donc à tous les élèves de France que les devoirs c'est ennuyeux et sans aucun intérêt. En effet, ce n'est pas avec de telles publicités que l'on donnera aux jeunes le goût d'apprendre.

Mais une fois passé le premier moment,
je me suis mise à la place non pas de l'enseignante que je suis mais à celle du parent que je suis également. Et force est de constater qu'il y a plus d'un week-end où notre petite famille a dû renoncer à une sortie pour se consacrer aux devoirs qui, je dois bien malheureusement l'avouer n'était pas toujours d'un grand intérêt. Cette publicité semblerait donc avoir raison : l'école nous gâcherait nos week-ends, nos temps libres !

De là, il n'y a qu'un pas pour demander la suppression de tout ces devoirs qui nous incitent à prendre des professeurs particuliers si onéreux, ou à sacrifier notre si précieux temps de repos.

Et bien je dis non à ce raccourci intellectuel. La solution consiste bien à continuer de donner des devoirs car c'est aussi un moment d'échange avec nos enfants, un moment de partage de nos savoirs, de nos capacités à raisonner sur des concepts abstraits ou très éloignés de notre quotidien. C'est ainsi qu'un cerveau se forme, apprend à analyser, à critiquer, à synthétiser. C'est l'occasion pour nous d'apprendre à nos enfants à faire le tri dans les informations trouvées sur Internet. Il n'est pas normal qu'autant d'enfants prennent des cours particuliers. Je sais que la société est devenue individualiste mais, chers parents, vos enfants grandiront bien vite et viendra ce jour où ils voleront de leurs propres ailes, mais en attendant il faut partager un peu de leur vie quotidienne en nous aidant, nous professeurs, en vous intéressant à ce que vos enfants apprennent à l'école.

Aux enseignants, je dirais de continuer à donner des devoirs, mais réfléchissez bien à leur intérêt pédagogique, avant de les donner car, malheureusement, j'ai bien trop d'exemples de devoirs pédagogiquement inintéressants.

Quand à vous, publicitaire, je rappellerais que si aujourd'hui vous êtes capables de créer une campagne publicitaire, l'école y est pour quelque chose. Alors ne la dénigrez pas ainsi.

29 novembre 2016

Depuis 1995, TIMSS mesure les performances des élèves en mathématiques et sciences, par niveaux scolaires (CM1 et Terminale S). Pour les évaluer, TIMSS s’appuie sur les programmes d’enseignement communs aux pays participants.

4870 écoliers français, de CM1, ont été évalués en mars 2015. Il s’agit donc d’élèves nés en majorité en 2005 et entrés en CP en 2011. Pour rappel, la refondation de l’École date de 2012 !

Le classement vient de sortir aujourd’hui dans la presse et il est navrant. La France est bonne dernière en Europe en ce qui concerne les mathématiques et
avant-dernière en sciences. Près de 45% des élèves Français sont dans le groupe le plus faible et seulement 11% font partie de celui des meilleurs.

Tout le monde, de l’extrême droite à l’extrême gauche, reconnaît qu’en primaire, les niveaux de mathématiques et de sciences sont catastrophiques. Malheureusement chacun accuse l’autre d’avoir mené la mauvaise réforme. Or, entre 1995 et 2015 des réformes de gauche comme de droite ont été réalisées et l’on est bien obligé de constater qu’aucune n’a rendu nos élèves performants.

Alors, encore une fois Mesdames et Messieurs les politiciens, écoutez-nous. Nous les enseignants, les personnels des établissements scolaires, nous voyons d’année en année vos réformes détruire nos espoirs, notre travail, alors que la solution est devant vos yeux : arrêtez de vous servir de l’École comme d’une arène pour vos luttes idéologiques ; recrutez vos enseignants avec un salaire décent et formez-les sérieusement si vous voulez améliorer les résultats de nos élèves.

Pour la Terminale S les résultats laissent aussi à désirer mais, ne mélangeons pas tout, j’en parlerai dans un prochain « mot ».

21 novembre 2016

Il y avait trop de postulants à la « primaire de la droite et du centre » pour critiquer en quelques mots leurs positions sur l’enseignement sans risquer de verser dans la politique politicienne. Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy ayant été éliminé des primaires contrairement aux pronostics médiatiques, je vais pouvoir donner mon avis sur quelques unes de ses phrases avant de m’intéresser aux deux candidats restant en lice.

1-Un professeur agrégé a 15 heures d'obligation de service par semaine six mois de l'année, un professeur certifié 18 heures par semaine six mois de l'année, un professeur des écoles 24 heures par semaine six mois de l'année
>>> Mon avis : M Sarkosy, il faut changer les piles de votre calculette car les professeurs travaillent actuellement 36 semaines par an et non 26 !

2-D’ici cinq ans, tous les professeurs disposeront
d’un espace de travail individuel dans l’établissement. Pour cela, un accord-cadre avec les collectivités (ARF, ADF et AMF) devra être passé afin qu’un vaste programme de rénovation/construction soit lancé et que tous les locaux scolaires de bureaux soient équipés pour les enseignants. L’État participera directement à l’effort financier, à hauteur de 100 millions d’euros par an.
>>> Mon avis : Un espace de travail pour chaque enseignant, qui n’en rêve pas ? Malheureusement c’est mal connaître le monde de l’enseignement car il va falloir pousser les murs pour trouver l’espace nécessaire pour construire tous ces bureaux, ce qui ne sera peut-être matériellement pas possible dans de nombreux établissement publics et, en plus, dans le privé les locaux n’appartenant pas à l’état, qui paiera les travaux ?

3-En 6e-5e, l’enseignement sera plus structuré, recentré autour du français et des mathématiques, et assuré par une équipe d’enseignants très resserrée. Un seul professeur sera en charge du français et des humanités, un autre sera en charge des mathématiques et des sciences. A ces deux « professeurs généraux » il faudra ajouter le professeur de langues vivantes, le professeur d’arts plastiques, le professeur de musique et le professeur d’EPS.
>>> Mon avis : Et c’est reparti pour les enseignants pluridisciplinaires. Et je dis NOOOOOON ! Je suis enseignante en mathématiques et j’adore ça ! Par contre, je déteste les autres sciences (et oui c’est possible). Pauvres élèves si je devais leur enseigner autre chose que des mathématiques.

4-À partir de la 4e, les parcours seront diversifiés pour tous, un tronc commun composé des fondamentaux et des langues vivantes. Pendant une partie de la semaine, en fonction des profils, certains approfondiront les disciplines académiques classiques, tandis que d’autres seront initiés au monde professionnel : initiation aux métiers de l’industrie, de l’artisanat, des services, tout comme aux métiers d’art, de bouche, du high tech.
>>> Mon avis : Très intéressant pour faire découvrir les métiers aux élèves mais à condition que ce soit pour tous et non en fonction des « profils ».

5-Redonner au baccalauréat ses lettres de noblesse en instaurant des épreuves de haute qualité, répondant aux exigences de l’enseignement supérieur.
>>> Mon avis : Alors là je dis OUIIIIIII. Mais dans la pratique j’aimerais voir comment car si c’est pour continuer à sur-noter les copies, rien ne changera.

Pour conclure, je dirai que toutes ces propositions, très démagogiques pour drainer un certain électorat, montrent bien la méconnaissance du milieu éducatif par Monsieur Sarkozy (et/ou ses collaborateurs).
Il faudrait que tous ceux qui se permettent de parler doctement d’enseignement aient, avant tout, pris en charge une classe pendant au moins une semaine, sans caméra médiatique, afin de découvrir notre métier, notre instrument de travail et nos élèves.

10 novembre 2016

La DEPP (Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance) dans une note publiée le 9 novembre 2016 constate que la baisse des résultats en orthographe continue. En effet, sur le même texte de dictée utilisé comme référence (65 mots), les résultats pour les CM2 sont les suivants (nombre moyen de fautes) : 10,6 fautes en 1987 ; 14,3 fautes en 2007 et 17,8 fautes en 2015.

La question que je me pose est :
à quoi servent ces évaluations, ces rapports ?

Dans ma grande naïveté, je pensais que ces rapports permettaient ensuite de mettre en place des remédiations. Or force est de constater qu’il n’en est rien ! Bien au contraire, chaque réforme mise en place au cours des 15 dernières années est dans une ligne de conduite similaire : LA DESTRUCTION DU SYSTÈME SCOLAIRE.

Alors, mesdames et messieurs les ministres, faites des économies, arrêtez les évaluations et les rapports, au moins pour le bien des finances de notre pays.

Pour la petite histoire, le rapport annonce une bonne nouvelle à nos dirigeants, ils sont enfin arrivés à quelque chose de positif : le phénomène de baisse en orthographe concerne tous les secteurs de scolarisation (éducation prioritaire, public et privé sous contrat). Le nivellement par le bas fonctionne donc et les élèves sont maintenant tous en bas !

Suite à ce test, dont le résultat est malheureusement cohérent avec les divers autres résultats obtenus depuis des années, je conseillerai à nos gouvernants successifs de RETOURNER À L’ÉCOLE, mais à l’école dont on rêve et non pas à celle qu'ils ont créée avec leurs multiples réformettes et qui ne fonctionne visiblement pas (sauf pour abêtir nos enfants).

16 octobre 2016
Éducation nationale

Nous avons tous entendu ou lu dans la presse cette merveilleuse annonce de notre ministre nous informant de notre évolution de carrière, mais qu’en est-il vraiment ?

En janvier 2017, notre grille indiciaire évolue et nous voici donc tous avec une première augmentation après des années de « famine ». On nous annonce donc une augmentation très substantielle (au moins 100€ par mois, enfin du beurre dans les épinards !!)

Je me suis donc penchée sur les textes pour y voir plus clair et rien de mieux qu’un exemple pour bien comprendre.

Soit un enseignant certifié 9ème échelon à ce jour, cet enseignant est à l’indice 567. Or en janvier 2017 il sera à l’indice 578, soit +11 d’indice (avec un point à 4.68, un petit calcul nous amène donc à 4.68*11 = 51.48). On est donc loin des 100€ annoncés, mais me direz-vous : c’est tout de même une augmentation ! Cependant...

En fait notre part ISOE sera plus faible car une partie a été transformée en points d’indice. Pour janvier 2017, 4 points d’indice « offerts » viennent de cette prime.

Donc, concrètement, l’augmentation réelle n’est donc plus que de 7 points, d’où 7*4.68 = 32.76 (le beurre a fondu mais pas sur les épinards !)

Sachant enfin que la retenue sur salaire pour les pensions va augmenter, j’ai bien peur que l’on doive encore se passer de beurre dans nos épinards !

Je crois que Madame la Ministre aurait besoin d’une remise à niveau en mathématiques, car tous ces effets d’annonce pour, finalement, une augmentation quasi nulle, c’est difficilement supportable.

À moins que tout ceci soit savamment calculé pour nous faire passer encore une fois pour des nantis qui se plaignent tout le temps alors que l’on est si bien payé à ne rien faire avec toutes les vacances que l’on a.

Cette première évolution de nos salaires n’est que la première, (d’autres vont suivre échelonnées jusqu’en 2020, enfin si le prochain gouvernement ne change rien), mais elles sont étroitement liées à un changement dans l’évaluation des enseignants et je reviendrais vers vous très vite pour vous donner l’analyse du SYNEP CFE-CGC.

12 juillet 2016

Examen le jour d’une fête religieuse ?
La France peut elle organiser un examen le jour d’une « grande fête religieuse »(définition de grande fête religieuse orthodoxes(2j/an), arméniennes(3j/an), musulmanes (3j /an), juives(4j p/an), bouddhiste(1j), catholiques et protestantes (déjà prises par le calendrier des fêtes légales) ?
Ce que dit les textes : » L’institution scolaire et universitaire, doit prendre les dispositions nécessaires pour qu’aucun examen ni aucune épreuve importante ne soient organisés le jour des grandes fêtes religieuses. »
Alors pourquoi le calendrier des oraux de rattrapage du
baccalauréat a été planifié le jour de la fin du ramadan (grande fête religieuse musulmane) ?
Un oubli, une volonté de faire polémique, de diviser des populations ?
Je laisserais chaque lecteur faire son choix, par contre on est bien obligé de constater que l’état a failli à son devoir en ne respectant pas ses textes de loi.
Dans les faits, le baccalauréat cette année aura été disparate sur tous le continent. Dans certains centres, un report pour tous les candidats a été fait afin de rester dans une équité pour tous. Dans d’autres une pression sur les candidats musulmans a été réalisé entrainant pour ces candidats le refus d’exercer leur droit, préférant venir passer leur oral un jour de fête plutôt que « d’énerver » le jury, dans d’autres enfin les candidats musulmans ont passés leurs oraux le lendemain de la fête en étant donc obligé de révéler à tous les examinateurs leur confession.
De plus, on a vu des enseignants énervés par un report de leur vacance pour cause de fête religieuse. Une presse qui s’est empressée de relayer cette information ce qui bien entendu a encore montré du doigt cette population musulmane.
Cependant, combien d’entre nous avons entendu dans cette même presse parler du report le lundi 13 juin des oraux de français pour les candidats de confession juive ?
Cette année, notre ministère aura donc pu enregistrer sur un fichier tous les candidats de confession juive et musulmane est-ce cela la laïcité ?
Et pourtant il était si simple de planifier les calendriers des épreuves en tenant compte de ces dates, mais alors plus de polémique, plus de stigmatisation. La laïcité c’est l’impartialité ou la neutralité de l’Etat à l’égard des confessions religieuses, c’est l’égalité de TOUS devant la loi, donc elle s’oppose à une religion d’Etat.
Et pourtant serait-il envisageable de passer un examen le jour de Noël ou de Pâques... ?
Alors oui soyons laïques et appliquons les mêmes règles quelle que soit la confession ou pas des candidats.
Nadia Daly

22 juin 2016

Je vous invite à visionner une vidéo du 13 juin dernier montrant notre ministre de l’Éducation en pleine « démonstration ».

https://amp.twimg.com/v/c3b00141-e285-4b93-9fe4-35c760a0b3ca

Dans cette vidéo notre ministre s’évertue à démontrer que le niveau du bac n’a pas baissé et, pour le prouver, elle prend comme exemple une question du sujet de math du bac S de l’année dernière.

La question n’est pas prise au hasard ; il s’agit de probabilités pour lesquelles nombre de ceux qui écoutent notre ministre n’ont peut-être pas eu le loisir d’en apprendre la finesse des termes.

Et l’énoncé est lu très lentement, avec hésitation, à la manière d’une personne ne comprenant manifestement pas le sens du texte qu’elle lit ; un peu comme si elle avait devant elle un exercice d’économie ou de SVT sans avoir appris un moindre mot dans ces matières.

Est-ce ainsi que notre ministre croit pouvoir prouver que l’on est en présence d’une épreuve d’un bac non dévalorisé ?

En fait, ce qu’elle a eu du mal à lire ne devait poser aucune difficulté aux élèves de terminale S ayant appris leurs cours. Il ne s’agissait que d’une question classique (que l’on retrouve d’ailleurs dans le bac S de 2016) ne nécessitant pas la mobilisation de gigantesques connaissances mathématiques.

Alors, que prouve cette pseudo-démonstration au sujet de la non-dévalorisation du bac au fil des ans ? Rien ! À part… à part, lorsqu’on connait la suite donnée à cette question : nombreux ont été les candidats au bac S 2015 n’ayant pas su y répondre, faute d'avoir appris leurs cours ; aussi les examinateurs ont-ils eu ordre de ne la compter que sur 0,5 point afin de ne pas nuire au pourcentage de bacheliers !!!

Ce ne sont pas toutes les questions de bac qui sont dévalorisées depuis des années, c’est le bac lui-même, par les points donnés ou non aux réponses, en fonction non pas de leur complexité mais du nombre de candidats ayant réussi à y répondre correctement !

Merci Madame la ministre pour ce début de démonstration au cours de laquelle on espère ne pas déceler, en votre jeunesse, les effets des multiples réformes de l’Éducation nationale.

14 mai 2016

Hier : sujet de BTS de mes élèves en maths. Devant l'impossibilité des bacs pro à suivre le niveau BTS, l'Éducation Nationale a trouvé la parade : un sujet qu'un élève de premier peut faire en partie. De qui se moque-t-on ?

J'ai donc donné le sujet à mes étudiants de première année de BTS qui ont trouvé cela insultant. Comment trouver encore la passion d'enseigner lorsque le niveau d'exigence tombe aussi bas ? Et demain les étudiants auront des diplômes mais aucune compétence, c'est ainsi que l'on se retrouve déjà avec certains enseignants incapables du moindre raisonnement logique et dans l'incapacité de transmettre un savoir qu'ils ne possèdent que partiellement au vu des pseudos diplômes acquis.

Non je ne suis pas un dinosaure passéiste qui regrette l'ancien temps ; je suis juste une enseignante dépitée par un tel bas niveau d'exigence, une maman qui lit des énormités dans les cahiers de ses enfants, une syndicaliste qui voit des réformes appliquées en dépit des protestations de tous les syndicats, une citoyenne qui constate que les enfants de nos dirigeants ne sont pas dans ce système scolaire.

Alors arrêtons de former des mougeons (contraction de mouton et de pigeon) car j'ai choisi ce métier pour former des citoyens capables de penser.

Réponse au mot de nadia

Bonsoir Nadia,
Je suis totalement en accord avec ce que vous dîtes! J’ai mal de voir parfois mes jeunes collègues empêtrés dans des sujets qu’ils ne maîtrisent guère! Malgré tout, ils ont encore souvent la curiosité de se former ou de chercher des solutions. Par contre, les enfants dont nous avons la charge, et ceux qui vont subir la nouvelle réforme, n’auront peut-être même plus l’idée de la curiosité intellectuelle!
Il m’arrive de penser que cette future génération de “mougeons” est délibérément voulue par nos dirigeants! En effet, un mouton est facile à manœuvrer et un pigeon, facile à plumer! Alors le “mougeon” c’est l’être idéal, non?
Catherine (enseignante en collège et lycée dans la Somme)