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Syndicat National de l'Enseignement Privé

Chaque semaine :
les «billets d'humeur» 2022 d'Evelyne

evelyne.cima@synep.org
Accès aux « billets d'humeur » par année.

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25 décembre 2022
Quand l’Éducation Nationale délaisse les talents de ses élèves !

Jeudi dernier, 22 décembre, j’ai regardé sur France 2 l’émission « Prodiges » au cours de laquelle 15 jeunes, âgés de 9 à 16 ans, nous faisaient partager, chacun, son talent de musicien ou de danseur classique ou de chanteur lyrique.
C’était un ravissement pour mes sens et je me
réjouis de l’existence des classes à horaires aménagés où des jeunes, ultra motivés par certains domaines de connaissances peuvent s’y donner à fond sans pour autant délaisser l’enseignement dit général.

Malheureusement, je ne peux pas m’empêcher de comparer ces jeunes à la multitude de ceux formatés selon les directives des décideurs de l’Éducation Nationale qui semblent se soucier des arts de haut niveau autant que de leurs premières chaussettes ! Comme si tout humain n’avait pas en lui une attirance innée pour au moins un certain type de beauté artistique. Encore faut-il lui donner la possibilité de la découvrir et de la cultiver le plus tôt et le mieux possible.

Ces décideurs doivent brosser dans le sens du poil ceux qui, actuellement, écrivent que le principe des classes à horaires aménagés pour la musique, la danse… rend difficile toute démocratisation car ces classes s’adressent à des élèves d’un bon niveau scolaire, souvent issus d’un milieu favorisé et elles risquent donc de friser l’élitisme ! Tout est dit pour ces derniers, alors que l’Éducation Nationale pourrait très bien diversifier son système et rendre accessible les arts de haut niveau à tous ceux qui y sont sensibles ! Non, elle préfère, et de loin, son collège unique pour lequel les résultats internationaux classent la France parmi les nations les plus mauvaises dans tous les domaines.

Et l’Éducation Nationale persiste et signe car c’est sans doute la raison inavouée pour laquelle le Rectorat de Paris, au nom du respect d’une soi-disant mixité sociale, vient de décider la fermeture du lycée Georges Brassens, lycée du 19e arrondissement de la capitale, spécialisé dans les arts et dans lequel les élèves suivent en parallèle deux cursus : enseignement général et enseignement de certains arts. Deux cursus en même temps ? Trop c’est trop ; fermons vite ce lycée, s’est-on certainement dit au Rectorat.

Et si l’Éducation Nationale pensait enfin à développer toutes les individualités positives plutôt que de laisser notre jeunesse cultiver la médiocrité de son système éducatif actuel ?

18 décembre 2022
Merci les « bleus », d’avoir perdu au Mondial du Foot !

En cette époque où plus rien ne fonctionne correctement en France, que voulez-vous que je dise d’autre, à notre équipe nationale de Football, à part « merci » ? Merci pour cette défaite d’aujourd’hui qui est semble-t-il une défaite honorable et qui, de surcroit, ne donnera pas à notre gouvernement l’occasion de se gargariser d’un succès mondial lui octroyant le droit de mettre la poussière sous le tapis ! Et quelle poussière !

Tous les problèmes internes touchant la santé, l’énergie, la police, la justice, l’Éducation Nationale… l’ère Macron en a hérité. Soit ! Mais pourquoi semble-t-elle les envenimer, au lieu de les résorber ?

Voici que depuis quelques jours, dans la presse, paraissent les résultats alarmants des jurys du concours de recrutement des professeurs des écoles. En résumé les futurs enseignants ne sont globalement bons ni en français ni en maths ! Il y a de quoi se poser de sérieuses questions sur l’avenir de leurs futurs élèves !

Étant recrutés à Bac+5, il y a bien sûr aussi et surtout de quoi s’interroger sur leur formation !

Et, sur ce dernier sujet, je dirai que ces profs en devenir ont subi la lente dégénérescence politicienne d’un enseignement dans lequel leurs propres profs, conscients du problème, ont été contraints d’enseigner des programmes imposés, changeant d’année en année et évoluant parfois jusqu’à l’incohérence.

Alors, que dire de plus ? Juste espérer que la défaite des « bleus » permettra de ne pas passer sous silence cette triste réalité concernant l’Éducation Nationale.

11 décembre 2022
Des élections professionnelles 2022 au-dessous de tout ?

Dimanche dernier, 4 décembre, je n’ai pas rédigé mon billet d’humeur hebdomadaire car les Fonctions Publiques étaient au cœur des élections nationales (du 1er au 8 décembre) et, vu les « problèmes » divers et variés rencontrés par des votants potentiels, causés par le ministère et quelques rectorats… je n’ai pas souhaité intervenir. Mais maintenant que les élections sont passées, je pense avoir besoin de plusieurs billets d'humeur pour me défouler !

Aujourd’hui je ne vais focaliser mon attention que sur le taux de participation aux élections nationales : 39,8 % dans les écoles publiques et 32,9 % dans les établissements d’enseignement Privé sous contrat avec l’État !

Premier point : pourquoi cette différence non négligeable ? Peut-être, notamment à cause du fait que notre ministre n’a adressé sa lettre incitant à voter qu’aux enseignants du public, délaissant les autres qu’il considère sans doute comme étant peu dignes d’intérêt !

Deuxième point : pourquoi le taux de votants a-t-il été si faible partout ? Tout le monde sait que nos Gouvernements successifs clament depuis longtemps que les syndicats sont peu représentatifs. Et ce manque de représentativité permet donc de ne pas négocier avec eux. C’est ce qu’il se passe, par exemple, pour l’actuelle réforme des retraites que le Gouvernement actuel va « présenter » aux syndicats le 15 décembre, et non négocier avec eux !

Afin d’être crédibles, les enseignants n’avaient qu’à voter ! Sans doute mais… le pouvaient-ils vu les difficultés d’accès au vote électronique imposé et la complexité des manipulations à faire devant l’ordinateur ? Un parcours tortueux que l’on peut imaginer programmé à dessein pour rebuter un grand nombre des électeurs… parmi ceux qui n’avaient pas été « oubliés » sur les listes !

De plus… mais je garderai pour une autre fois le problème des affichages électoraux souvent non existants dans les lieux de vote où ils étaient obligatoires.

En résumé provisoire, en attendant des justifications gouvernementales, nous avons assisté à des élections professionnelles 2022 peut-être bien au-dessous de tout !

27 novembre 2022
Destination « sports d’hiver » dans les ateliers ?

Avant de commencer ce billet d’humeur, je rappellerai qu’en ce qui concerne les lycées publics, l’entretien de leurs bâtiments, leur éclairage et leur chauffage, sont à la charge des Régions.

Cela étant dit, il y a quelques jours le vice-président de la Région Île-de-France a fait savoir à la presse que cette année scolaire 2022-2023, comme depuis 2017, les salles de classe seraient encore chauffées à 19°C, malgré la crise énergétique et son coût bondissant.

Dont acte ! En revanche, les gymnases ne seraient chauffés qu’à 16°C et les ateliers des lycées professionnels à uniquement 14°C, sous prétexte que, dixit le vice-président de la Région, « dans les ateliers, on est debout, on bouge, les conditions sont différentes ».

Je pense que ce vice-président n’a sans doute jamais mis les pieds dans un atelier, et je l’invite vivement à y aller très vite et même à le faire au pas de course, ce qui de surcroit le réchaufferait. En effet, personnellement j’ai rarement vu gesticuler en tous sens dans ces ateliers, sauf peut-être dans certains de danse moderne, et encore !

Alors, Monsieur le vice-président, au cours de votre visite vous constaterez que les élèves sont effectivement debout dans de nombreux ateliers, mais souvent devant une machine qu’ils pilotent et que, sauf s’il s’agit par exemple d’un four, de bouger quelque peu autour n’aura pas de chances de contrebalancer les 14°C de l’atelier ! Sans compter que, pour l’élève devant sa machine, s’agiter de trop risque de lui faire rater la pièce qu’il est en train de produire. Le prof devra-t-il alors moduler sa notation en fonction de la température des lieux et du degré de frilosité de chacun de ses élèves ou, toutes les cinq minutes, pour les réchauffer, devra-t-il leur faire effectuer un « parcours du combattant » spécialement aménagé dans un coin de l’atelier, sous quelques établis ?

Par souci inavoué d’économies, avec ses 14°C ridiculement faibles, peut-être que la Région Île-de-France (ainsi que d’autres) espère tout simplement qu’au fil du temps les élèves finiront par travailler en grosse doudoune surmontée d’une très très ample blouse et qu’en fin de compte, les 14°C deviendront quasiment un luxe et pourront être réduits peu à peu à 13°C, 12°C… 0°C donnant ainsi aux élèves l’illusion d'être partis aux sports d’hiver !


Photo SYNEP CFE-CGC.
Debout, devant sa machine à commande numérique, attend-il sereinement l'époque des sports d'hiver ?


20 novembre 2022
Jusqu’à quand va-t-on em… bêter les élèves au sujet de la « parité filles-garçons » ?

Depuis quelques années, parmi nos politiciens nous avons des obsédés du sexe qui cherchent à imposer leurs vues à nos enfants et n’ont qu’un mot à la bouche : la parité filles-garçons dans les spécialités enseignées ! Et ce n’est sans doute qu’un début, avant la parité grands-petits, gros-maigres, et j’en passe !

Tout le monde a pu constater, avec la Covid, que le Gouvernement exigeait de la population le respect de règles de plus en plus strictes ; désormais il en sera de même dans les lycées où les matières de spécialité vont faire partie de « choix » quasi imposés à nos élèves, comme l’a dit il y a quelques jours notre ministre Pap Ndiaye ! Ce dernier va utiliser des moyens contraignants afin d’arriver à des classes composées de 50% de filles dans les spécialités scientifiques où elles sont peu représentées (mathématiques…)

L’intérêt des élèves, leur plaisir d’apprendre une spécialité donnée plutôt qu’une autre, passera au second plan, face au besoin idéologique d’instaurer la parité dans tous les domaines.

Cela étant, il est possible que ce système ait un point positif pour certains élèves très motivés. Je prends l’exemple d’une classe de mathématiques pour laquelle n’ont opté que 10 filles excellentes. Parité oblige, avec ces 10 filles il ne pourra y avoir que 10 garçons, sélectionnés donc dans le troupeau qu’il y aurait eu sans parité ! Ces filles, ainsi que leurs enseignants, auront alors de grandes chances de se retrouver dans une classe aux cours bien plus stimulants et intéressants que ceux actuels souvent donnés devant un public d’une hétérogénéité navrante !

Quant aux garçons mordus de maths et refusés pour cause de parité dépassée, que vais-je leur dire ? Que notre ministre Blanquer a créé le droit au changement de genre pour les collégiens et les lycéens ; et que ce droit a été vivement plébiscité par Pap Ndiaye. Donc, je leur suggèrerai, à ces garçons, de changer officiellement de genre dans leur établissement scolaire, de s’appeler désormais Jeanne ou Louise ou Yasmina… et d’intégrer la classe de spécialité maths en tant que filles ! Sans compter qu’avec un nombre de « filles » en plus dans la classe, ils permettront à d’autres garçons, d’assister aux cours en tant que garçons !

13 novembre 2022
Une crise de recrutement qui s'accentue. A qui la faute ?

Au XIXe siècle l'État avait créé les Écoles normales de formation des maîtres. Puis ces dernières ont disparu longtemps après, en 1991, au profit des IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres), vite remplacés
en 2013 par les ESPE (Écoles Supérieures pour le Professorat et l'Enseignement), elles-mêmes remplacées dans un délai encore plus court, en 2019, par les INSPÉ (Instituts Nationaux Supérieurs du Professorat et de l'Éducation). En 30 ans, ces changements successifs, de plus en plus rapides, avaient commencé à me faire écrire dans mes billets que si nos gouvernants avaient cherché à détruire l'Éducation Nationale, ils ne s'y seraient pas pris autrement !

Mais, pour ne pas être taxée d'adepte de certaines idées complotistes, je rectifie le tir : depuis une trentaine d'années, en matière d'Éducation Nationale, nos gouvernants successifs ne semblent pas avoir été à la hauteur !

Conséquence : les enseignants, de plus en plus mal formés (ou pas formés du tout), rencontrent des difficultés grandissantes pour appliquer des programmes qui changent, réformettes après réformettes, face à des élèves chez qui l'Institution stimule non pas le goût des études mais celui de la critique de l'Administration dont ses représentants immédiats sont les enseignants, ainsi confrontés à de trop nombreux conflits. Du coup, des profs las, voire dégoûtés, démissionnent, et les non-profs hésitent à postuler ! Cette hésitation compréhensible vient de conduire à une crise des vocations sans précédent.

Pourtant, notre ministre s'en étonne, lui qui n'a pas ménagé ses « nouveautés » ; côté profs débutants il augmentera leur paie ; côté profs non débutants, il créera de nouvelles missions afin de leur permettre une possible amélioration de leur salaire (le classique travailler plus pour gagner plus) ; et, côté élèves, mise en place du contrôle continu pour les examens et, par exemple dans la voie professionnelle, moins de cours et plus de stages. C'est étonnant que la foule ne se précipite pas pour candidater ! À tel point qu'il y a 3 jours, le ministère de l'EN vient d'annoncer que la période d'inscription aux concours de recrutement des personnels de l'Éducation serait exceptionnellement prolongée. Elle devait se clore le 18 novembre 2022 ; ce sera le 2 décembre 2022.

Est-ce pour une nouvelle incitation au recrutement que M. Pap NDIAYE prévoit l'extension de « l'éducation à la sexualité » au sein de plusieurs disciplines ? Nous en verrons l'efficacité dans quelques jours, selon l'afflux ou non de candidats de dernière minute, et je reviendrai sur ce nouveau thème ultérieurement. Ceci étant dit, à qui revient la faute de cette crise de recrutement ?

6 novembre 2022
Des « trous » dans la raquette de l’Éducation Nationale !

La semaine dernière je vous ai parlé de Mme Aude Denizot, prof de droit à l’Université du Mans qui a poussé un cri d’alerte dans son livre « Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ? ».

Elle se tournait bien évidemment vers les méthodes préconisées par l’Éducation Nationale, appliquées tout au long de la scolarité des jeunes, et
formant ainsi des étudiants souvent incapables d’écrire des phrases cohérentes et compréhensibles !

Ecrire des phrases compréhensibles n’est pas inné. C’est une question d’apprentissage lent et régulier. C’est à dire, par exemple, ne pas s’être habitué à n’écrire que sur des textes photocopiés et « à trous » où l’on ne doit que remplacer chaque trou par le mot qui semble le mieux convenir !

C’est de ces « trous » dont je vais aujourd’hui parler à ceux qui n’en connaîtraient pas l’utilisation préconisée par l’Éducation Nationale !

L’école « inclusive », c’est-à-dire l’école incluant en ses classes tous les élèves, quel que soit leur handicap, est une excellente initiative ; mais à condition, comme toute initiative, de ne la mettre en œuvre qu’avec des moyens adéquats et pré-réfléchis ! Ces derniers concernent, entre autres, une formation sérieuse et spécifique des enseignants confrontés aux divers types de handicaps : dyscalculie, dysorthographie, problèmes d’audition, de vision… Actuellement, sont-ils tous formés, ces enseignants ? Non !

Et pourtant, voilà que l’Éducation Nationale invite avec insistance les profs de français, ayant dans leurs classes des « dys » ou malentendants… à leur préparer des dictées à trous afin de les habituer à la dictée à trous qu’ils auront comme épreuve de Français au DNB (Brevet des Collèges) !

J’ai repris, ci-dessous, l’une de ces dictées. Elle a été donnée à certains élèves comme épreuve de DNB. Ils avaient à recopier le texte suivant en choisissant, parmi les mots entre parenthèses, celui qui convenait.
« Gaspar ne se (souvenais – souvenait) plus très bien de (ce – se) qu’il avait connu avant qu’ils arrivent ici, (a – à) Genna. Quelquefois, il pensait aux rues de la ville, avec (leur – leurs) noms bizarres, aux voitures et aux camions. La petite Khaf aimait bien qu’il (face – fasse – fassent) pour elle le bruit des autos, surtout les grosses voitures américaines qui foncent (tout – tous) droit sur la route en faisant (éclatait – éclater – éclaté) leur klaxon. »

Comment peut-on sérieusement apprendre l'orthographe de cette manière, sans la moindre nécessité de réfléchir sur le contexte puisqu'il suffit de recopier des mots même sans en connaître le sens et, en fin de compte, à chaque fois que l’on rencontre une parenthèse, de choisir « au pif » un des mots situés à l'intérieur de cette parenthèse ?

Et je comprends donc les profs de français qui se refusent à entrer dans cette triste mascarade dont le seul but semble être de donner des points pour cet examen. Ce n'est pas ainsi que je comprends une école inclusive !

Non aux dictées à trous ; des trous, il y en a déjà malheureusement assez dans la raquette de l’Éducation Nationale, et ce depuis des années !

30 octobre 2022
Combien d’étudiants savent encore écrire, lire, compter… raisonner ?

Le 17 mai 2022 paraissait un livre Essai de Aude Denizot, prof de droit à l’Université du Mans. Titre de son livre : « Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ? »

C’était trois jours
avant l’arrivée de M. Pap Ndiaye à la tête de l’Éducation Nationale. Ce dernier aurait dû lire cet Essai au contenu important pour tous les niveaux de notre école, mais… il semble ne pas l’avoir fait, préférant sans doute focaliser sur d’autres sujets que sur les fondamentaux pour nos jeunes : apprendre à écrire… et raisonner, bien avant d’entrer à l’Université car, alors, il est déjà trop tard pour eux.

En effet, Aude Denizot indique, entre autres, que dans son Université, des cours d’orthographe ont été régulièrement et systématiquement imposés aux étudiant de licence et que les résultats ont été très décevants : quasiment aucun progrès en dictée ! Ce sont dans les classes du primaire et du début du secondaire que l’on apprend efficacement à écrire correctement. Je viens de rajouter le qualificatif de « correctement » car, Madame Aude Denizot, a constaté que, outre l’orthographe, les étudiants écrivent de plus en plus de phrases incompréhensibles ! C’est super pour la poursuite de leurs études, pour leurs futurs emplois dans la vie active, ainsi que, plus généralement, pour leur vie sociale de tous les jours !

Quelle est la cause essentielle de cette dégradation de notre enseignement ? D’après l’auteur de ce livre, c’est tout particulièrement le « ravage de la photocopieuse » ; en d’autres termes l’usage abusif des photocopies à l’école.

Je ne vais pas insister ici sur les cours photocopiés que les élèves vont coller sur leur cahier puis survoler d’un œil distrait, sans faire ni l’effort d’écrire, ni celui de se relire ; je vais plutôt parler d’un type de photocopies qu’Aude Denizot pointe d’un doigt sévère et accusateur.

Par exemple, les profs font des tirages d’exercices et de contrôles dans lesquels ils ont écrit des textes en laissant des trous dans certaines de leurs phrases, trous que les élèves devront compléter par un mot, donc sans faire l’effort de structurer quoi que ce soit dans leur esprit. Et comme ce type d’exercice est très facile à corriger, les enseignants ont tendance à les multiplier. Il en va de même avec les QCM pour lesquels les élèvent n’ont même plus besoin d’écrire des mots et ne mettent plus que de simples croix face aux réponses qu’ils estiment être les bonnes ! Avec ce type d’apprentissage comment peuvent-ils, lorsqu’ils en ont besoin, bien structurer leurs phrases et ne pas les rendre incompréhensibles ?

Or, pour les facilités de correction qu’elles offrent, ces techniques de réponses sans phrases se sont généralisées à toutes les matières ainsi qu’à certains concours. Les efforts de structuration des idées et des phrases ont donc quasi disparu de l’école. Aussi, depuis quelques temps, les profs d’Université, tels que Aude Denizot, se demandent combien d’étudiants savent encore écrire, les meilleurs élèves compris ! Personnellement je rajouterai : et lire, et compter… et raisonner !

23 octobre 2022
Pap Ndiaye et l’enseignement privé sous contrat.

Il existe de nombreuses manières de diriger un groupe d’individus, une organisation… ; entre autres, il y a celles qui s’appuient sur la culture de l’empathie entre ses membres, ou celles qui les orientent vers l’affrontement sournois.

Fin mai dernier,
j’avais mis beaucoup d’espoir dans M. Pap Ndiaye, lorsqu’il avait été nommé ministre de l’Éducation Nationale ; ce ministère qui, années après années, déclasse le système éducatif français face à la mondialisation. Force m’est de constater qu’au cours du temps mon côté déception l’emporte sur celui de l’espoir car les méthodes du ministre semblent pencher vers le renforcement des oppositions entre individus.

Je n’insisterai pas sur son dénigrement difficilement compréhensible de la société française lors de son récent discours fait dans une université américaine. J’insisterai aujourd’hui sur son action navrante du 14 octobre 2022. Ce jour-là, il écrit uniquement aux enseignants des établissements publics, en oubliant les professeurs de l’enseignement privé sous contrat avec l’État qui, eux aussi, sont agents de l’État, sous l’autorité directe de M. Pap Ndiaye ! Mais peut-être ne s’en souvient-il pas !

Du 1er au 8 décembre 2022, il va y avoir des élections professionnelles, leur écrit-il. Elles ont lieu tous les 4 ans et ont une grande importance : « rendez-vous majeur pour le dialogue social au sein de notre ministère, comme au sein de l’ensemble des fonctions publiques », puisqu’à partir de ces scrutins en découleront la représentativité ou non de chaque syndicat ainsi que leur pourcentage. Des représentants syndicaux pourront alors « s’exprimer sur l’organisation et les missions de notre ministère ainsi que sur la politique de gestion des personnels et notamment sur les sujets de déroulement de carrière, de conditions de travail, ou encore d’égalité entre les femmes et les hommes ».

Il aurait très bien pu écrire une lettre analogue aux agents de l’État des établissements privés sous contrat ayant, eux aussi, les élections professionnelles du 1er au 8 décembre, et pour les mêmes raisons que ceux en poste dans les établissements publics. Il ne l’a pas fait.

On peut alors se demander si cet « oubli » est lié à une méconnaissance du fonctionnement de son ministère ou s’il a sciemment fait le tri entre ses personnels, tentant ainsi de rallumer la guerre ayant jadis sévi entre le public et le privé !

16 octobre 2022
Latiti et « l’autre »…

Par une requête en Conseil d’État, un certain M. B. A. a demandé l’annulation de la circulaire Blanquer du 29-9-2021, circulaire pour les personnels de l’Éducation nationale intitulée : « pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l'identité de genre en milieu scolaire ».

Par Décision n°458403 du 28 septembre 2022, la requête de M. B. A. a été rejetée ; les élèves peuvent donc exiger sereinement de continuer à changer de prénom dans leur établissement, s’ils s’imaginent tout à coup avoir changé de genre !

Le 3 octobre 2021, j’avais fait mon billet d’humeur sur ce sujet et noté, si vous vous en souvenez, que la jeune Latiti avait soudain souhaité s’appeler Arthur. Comme son petit ami Alex n’appréciait momentanément pas de sortir avec un « garçon », il s’était alors, à son tour, déclaré transgenre sous le prénom de Léa !

Mais, l’an dernier, Latiti (Arthur) n’avait pas apprécié qu’on la désigne sous le terme de « garçon ». Heureusement, cette année, avec l’évolution de certains documents administratifs dans lesquels des non-humoristes ont jugé utile de rajouter la case « autre » aux cases « masculin » et « féminin », Arthur (redevenu Latiti entre temps), en a profité pour se faire qualifier de « autre ». Cependant, il n’est pas certain qu’elle ne change pas d’avis très vite car « autre » est trop vague, trop flou, sans caractères sociaux précis et, de surcroit, de genre… grammaticalement indéfini !

9 octobre 2022
La « Greta Thunberg » de l’Éducation Nationale ?

Ces derniers jours, j’ai rencontré Latiti. Vous vous souvenez sans doute que, dans mes billets d’humeur, je parle parfois de cette élève un peu rebelle chez qui l’actualité semblait souvent stimuler l’imagination.

Cette fois, toute surexcitée, elle m’a fait immédiatement part de sa dernière idée relative aux énormes économies d’énergie qu’elle venait d’entrevoir pour son établissement scolaire inévitablement confronté au retour en force de la Covid, dixit le corps médical et le Gouvernement !

« Environ dix minutes toutes les heures, me dit-elle, on va de nouveau nous imposer d’ouvrir en grand les fenêtres des salles de classe afin d’en renouveler l’atmosphère ! Mais, comme dehors il va faire de plus en plus froid, l’administration va devoir mettre à fond le chauffage central pour que nous ne gelions pas ! Quel gâchis d’énergie ! Comment ne pas faire grincer des dents les vrais écologistes que nous sommes avec certaines de mes copines… et copains ? »

Comme j’abondais dans son sens, Latiti poursuit : « Cette année, notre ministre a augmenté nos heures de sport. Je vais donc proposer, pendant que les fenêtres seront ouvertes, que chaque élève agite un grand chiffon ou un gros éventail afin de vite pousser l’air et les virus vers l’extérieur. En gesticulant, on pratiquera ainsi du sport, on ne sera pas transi de froid et, en plus, on aura besoin de moins de 10 minutes pour bien aérer ! Bénéfices énergétiques à tous les niveaux, pour aider à sauver la planète ! Je me vois déjà la « Greta Thunberg » de l’Éducation Nationale ! »

Latiti partie, j’ai bien évidemment repensé à sa ferveur écologiste ainsi qu’à l’idée dont elle venait de me brosser les vertus. Et, tout à coup, je me suis dit : mais, au fait, lorsqu’il y a quelques mois notre ministre, Pap Ndiaye, a publié qu’il avait saisi le CSP (Conseil Supérieur des Programmes) « pour que les disciplines intègrent plus fortement les thématiques du réchauffement climatique et de l’environnement », peut-être, en son for intérieur, souhaitait-il que certains élèves et enseignants réagissent comme vient de le faire Latiti !

3 octobre 2022
Comment peut-on encore faire confiance aux publications officielles en ligne des ministères ?

Le BO de l’Éducation Nationale est un Bulletin Officiel comme le sont les BO des autres ministères, de même que le JO est le Journal Officiel de la République Française.
Toutes ces publications (j’insiste sur la notion d’« officiel ») de l'État diffusent les textes de loi, les décrets, les notes de service… afin que l’on puisse en prendre connaissance, les appliquer chacun dans son domaine et s’y référer en cas de conflit avec des tiers ou son administration.

Où en venir avec cette introduction ? Attendez la suite, ce serait cocasse si ce n’était pas inconcevable !

Eh bien, il se trouve que, dans le BO de l’Éducation Nationale du vendredi 30 septembre 2022, il y avait, ce jour-là, une note de service attendue avec impatience par les enseignants des classes de Terminale au sujet de l'enseignement à dispenser aux élèves passant les épreuves de spécialité du Bac en mars 2023 ! Il était d’autant plus urgent que cette note soit publiée que les cours avaient commencé depuis un mois et que des profs risquaient de devoir modifier certains de leurs cours, sur le champ ! J’en ai d’ailleurs parlé dans mon billet d’humeur de la semaine dernière.

Certains de ces enseignants ont aussitôt lu cette note et ont adapté leurs cours pendant le week-end puis… ceux qui, par hasard, ont reconsulté en ligne le même BO, le lundi, se sont aperçus qu’entre le vendredi 30 septembre et le lundi 3 octobre le ministère avait en catimini réécrit son BO et modifié cette note de service. Ni vu ni connu ! Faire cette modification, en douce, sur un document officiel, n’a semble-t-il gêné aucun responsable ni politique ni administratif, Pap Ndiaye en tête !

Toute modification, transformation… nécessite, de la part du ministère, qu’il fasse officiellement une publication rectificative, ce qui laisse des traces de telle sorte qu’en cherchant sur Internet on trouve les deux versions du texte (nouvelle et ancienne). Maintenant, je découvre qu’au moins un ministère se permet, sans vergogne, de modifier un document officiel en effaçant toute trace de l’ancien.

Dans le cas présent, si un enseignant, critiqué par son inspecteur, lui disait un jour : « c’est dans le BO du 30 septembre 2022 », ce dernier risquerait de lui répondre : « désolé ! Cherchez sur Internet ; vous constaterez que vous avez mal lu ! ».

Dans de telles conditions, comment peut-on encore faire confiance aux publications officielles en ligne des ministères ?

25 septembre 2022
Pap Ndiaye s’est-il trompé de siècle ?

Les faits : le 22 septembre, donc il y a seulement 3 jours, notre ministre de l’Éducation Nationale et de la jeunesse, adressait une lettre aux élèves des classes de terminale générale et technologique. Dans cette lettre il leur disait que,
« pour que les épreuves terminales de spécialité puissent être prises en compte dans le cadre de vos dossiers d’admission pour les formations de l’enseignement supérieur, il est nécessaire que celles-ci puissent être anticipées dans l’année. Elles se tiendront donc entre le 20 et le 22 mars prochains. »

Pourquoi pas, pourrait-on se dire de prime abord. Mais lisons une partie de la suite de cette lettre : « j’ai décidé de manière pérenne de resserrer les programmes d’examen des épreuves de spécialité. Vos professeurs auront connaissance dès la semaine prochaine des modifications apportées » aux thèmes sur lesquels vous pourrez être interrogés en mars prochain !

Ce que semble oublier notre ministre, c’est que les enseignants de terminale ont déjà programmé leur progression durant l’été, même si certains pensent qu’ils passent toutes leurs vacances à se dorer la pilule ! Donc, toute modification dans les programmes d’examen aurait dû leur être annoncée avant la fin de l’année scolaire 2021-2022 !

De plus, ces jours-ci de septembre, ces enseignants ont déjà largement entamé certaines parties de leurs cours. Et ces dernières risquent de ne plus être utiles aux élèves pour leurs épreuves terminales de mars. Donc, pour une année d’examen, perte globale d’un temps précieux de travail ainsi que perte de cohésion pédagogique à la suite de la modification nécessaire de la progression !

En lisant cette lettre, on a l’impression que, pour son auteur, un simple claquement de doigts ministériels soit suffisant pour permettre aux enseignants de modifier quasi instantanément, en « quelques jours », leur progression !

Je dis « quelques jours » car, comme nous ne sommes pas encore au 1er octobre, peut-être que notre ministre a confondu 2022 avec de nombreuses années du XXe siècle au cours desquelles le début de l’année scolaire commençait en octobre ! En tant que novice au ministère de l’Éducation Nationale, il se serait alors trompé de siècle et aurait supposé qu’il restât encore quelques jours aux enseignants pour rectifier leur progression avant leur premier cours de rentrée !

18 septembre 2022
Traditions, traditions… Monsieur le ministre !

Faisant suite au décès de la Reine Elisabeth II, en ce moment nous assistons très longuement, outre-Manche, au déploiement d’une ancienne tradition impériale qui, d’après la plupart des médias français, a ému une majorité de Français regrettant l’absence de traditions nationales fortes dans l’Hexagone.

Cette remarque m’a tout de suite fait penser
au DNB (Diplôme National du Brevet) et au baccalauréat ! Avez-vous vu une remise officielle SYSTÉMATIQUE de ces diplômes dans tous les collèges et lycées ? Avant les vacances d’été, sur les écrans de télé on voit des élèves fiévreux et impatients, scruter attentivement des listes de résultats placardées sur les grilles de leur établissement puis éclater de joie, ou pas, et s’en retourner d’où ils venaient ! La remise du diplôme ? Parfois on leur a dit d’aller le chercher trois mois plus tard, au secrétariat de leur établissement d’origine. Point barre ! J’oubliais : depuis peu ils n’ont même plus besoin de se déplacer ; ils peuvent le charger depuis un site ministériel Internet !

Pourtant, dans sa note de service n°2016-090 du 22-6-2016 (BO n°25) destinée aux établissements publics et privés sous contrat avec l’État, notre ministre de l’époque, Najat Vallaud-Belkacem, avait instauré et normalisé entre autres « la cérémonie républicaine de remise du diplôme national du brevet » ; une cérémonie avec élus locaux, personnels de direction, anciens enseignants des élèves diplômés… bref, quelque chose de grandiose qui pouvait ainsi marquer non seulement l’esprit des lauréats mais aussi celui des élèves encore en cours de formation.

Pour une fois, je salue l’une des initiatives de cette ministre renouant avec les ex traditionnelles remises de prix de fin d’année !

Et qu’en résulte-t-il ? En entendez-vous parler avec insistance dans les médias ? Tout semble bon pour y souscrire mollement, voire pas du tout, sous divers prétextes : Covid, manque de moyens, manque de temps, manque de participants diplômés… Je pense surtout à un manque de volonté politique au niveau des institutions car cette cérémonie se déroule avec faste dans de nombreux établissement français… situés à l’étranger et dans quelques établissements de l’Hexagone alors qu’il s’agit pour le DNB du premier diplôme décerné aux élèves et pour le Bac du premier grade universitaire, ce qui, théoriquement, n’est pas rien !

Au ministère de l’Éducation Nationale, quelle est la raison de ce désintérêt apparent pour une mise en place effective et systématique de ce type de cérémonie ? Est-ce pour ne pas déplaire à la frange de ceux n’ayant pas obtenu le diplôme ? Est-ce que, faisant suite aux piètres résultats des réformes qui se succèdent depuis des années, nos ministres ont de plus en plus honte de la médiocrité grandissante de ces diplômes imposant à certains d’aller ensuite poursuivre leurs études supérieures à l’étranger ?

La question reste ouverte, Monsieur le ministre !

11 septembre 2022
De l’antisyndicalisme à l’état pur facile à faire avaler !

À mon retour de vacances, la petite souris est venue me rendre visite.
Elle était super excitée par la réunion entre chefs d’établissement à laquelle elle avait assisté, tapie dans son trou.
Voici, en résumé, une conversation que la petite souris aurait entendue lors d’un aparté entre 3 des participants :

A : Alors, chers collègues, depuis la dernière fois, où en êtes-vous au sujet de l’impact de certains syndicats sur votre personnel ?
B : Chez moi, les revendications sont à la baisse depuis que j’ai fait mettre le panneau syndical dans le couloir obscur du sous-sol quelque peu humide de mon établissement, près des locaux techniques, sous prétexte qu’il soit ainsi plus facilement accessible au personnel d’entretien. Avant, il était en salle des profs et au moindre nouvel affichage syndical tout le monde se regroupait devant le panneau pour en discuter. Maintenant, il n’y a plus que les mordus qui, par nécessité, descendent individuellement au sous-sol, sous un éclairage à minuterie que j’ai réduit à dessein. Ces mordus râlent, bien sûr, mais pour l’instant l’effet de groupe a nettement régressé !
C : Bonne idée, collègue ! Moi j’avais tout simplement supprimé le panneau, mais je me suis fait remonter les bretelles par l’Inspection du Travail et j’ai dû vite fait le remettre en place !

A : Si je vous comprends bien, vous n’avez pas encore trouvé la solution faisant consensus ! Eh bien celle que j’ai mise en place, moi, va sans doute vous étonner ; son efficacité m’a moi-même surpris ! Par les temps qui courent, j’ai choisi une solution « écologique » !
B : Écologique ?
A : Vous avez pu constater qu’avec la Covid, au nom de la solidarité sanitaire le gouvernement avait parfois fait faire n’importe quoi au peuple consentant. Maintenant que la Covid semble s’estomper, c’est au nom de la solidarité écologique qu’il s’apprête à lui faire faire un tas de trucs dont certains sont sans réels impacts sur le climat. C’est la méthode que j’ai adoptée, il y a quelques mois, un peu avant l’heure gouvernementale !
C et B : ?

A : J’ai laissé tous les panneaux d’affichage où ils étaient, bien à la vue de tout le monde, mais vides. Puis j’ai fait une réunion pour annoncer que tous les affichages, y compris ceux des élus au CSE et syndicats, ne seraient désormais accessibles par tous que via notre intranet mis en place. Et j'ai bien évidemment ajouté que cette nouvelle procédure technologique nous permettrait d’œuvrer pour la préservation de notre planète, car les feuilles de papier affichées n’étaient pas du tout écologiques !
C : Et ils t’ont cru et n’ont rien dit ?
A : Bien sûr puisque c’est au nom de la sauvegarde de la Terre ! Et depuis, mes panneaux vides n’incitent plus à la discussion syndicale !

Attristée, la petite souris conclut : « L’écologie, quand elle vous tient, elle peut tout vous faire avaler ! »

4 septembre 2022
Nouveauté 2022-2023 : découverte de métiers en classe de 5ème.

Au cours de cette année scolaire qui vient de débuter, les collèges qui le souhaitent vont pouvoir faire découvrir des métiers à leurs élèves de 5ème, découvertes qui, d’après la circulaire de rentrée signée par notre ministre, « pourront prendre la forme de visites d'entreprises, de mini-stages, de rencontres avec des professionnels de différents secteurs d'activité (…) »

Il s’agit là d’une
initiative qui me satisfait d’autant plus que le SYNEP CFE-CGC la proposait déjà lorsque j’en étais la présidente ; avec même une découverte des métiers dès la 6ème ! Car il me parait indispensable, pour la construction intellectuelle de chaque élève, qu’il puisse se faire une idée concrète des différentes composantes de la société.

Mais, ce qui me gêne énormément dans cette circulaire, c’est que notre ministre ait titré le paragraphe relatif à la découverte des métiers avec la phrase : « L'orientation comme facteur d'égalité des chances. » Sous-entend-il que faire découvrir des métiers aux élèves, c’est les orienter ?
NON ! C’est uniquement leur ouvrir l’esprit, comme, normalement, chaque fois qu’on leur fait cours, et ne pas avoir en arrière-pensée de ne faire découvrir, par exemple, que les métiers sous tension !

29 août 2022
Manque de profs ? Quelle super chance !

J’ai visionné un reportage filmé en caméra cachée par une journaliste qui postulait un emploi de contractuelle pour enseigner en classe du primaire. La personne menant l'entretien filmé lui annonce soudain, sérieusement : « C’est une chance d’être en sous-effectif. Ça permet à des gens de voir aussi si ça leur plait. »

L’Éducation Nationale aurait-elle donc
formé sciemment insuffisamment de professeurs dans l’espoir de donner une chance, à certains chômeurs, de venir tester le métier, de but en blanc ? Peut-être à faible coût pour l’Éducation Nationale ; peut-être pour avoir le plaisir de leur demander, après quelques jours ou quelques mois de service et au cours d’un éventuel entretien : « Alors, avez-vous apprécié ce temps passé devant les élèves après quatre jours de formation ? Question subsidiaire : ont-ils pu apprendre sérieusement quelque chose avec vous ? Excusez-moi, je retire la question car avec quatre jours de formation vous avez du mal à pouvoir en juger ! »

Comme chacun d’entre nous a pu l’entendre dans les médias, il parait que l’on manque de soignants dans les hôpitaux. Est-ce le même objectif poursuivi par nos gouvernants pour la santé que pour l’enseignement ? Là, les nouvelles embauches sont-elles, elles aussi, faites sur la base d’un simple appel au peuple ayant peut-être déjà joué à Docteur Maboul et après quatre jours de formation ? Super chance… sauf pour les malades, tout comme dans l’enseignement : super chance sauf pour les élèves !

21 août 2022
Rodéos sauvages urbains. Que faire ?

On en a tous entendu parler dans les journaux télévisés, sur les ondes et lu dans la presse avec cette problématique récurrente : comment mettre sérieusement fin à ces rodéos sauvages ?

Cette semaine, un politicien est venu dire qu’il avait une solution (ou peut-être même LA solution) permettant à cette jeunesse mordue de motos de continuer à pratiquer son loisir favori tout en évitant de mobiliser certaines rues : construire des circuits spécialement aménagés en périphérie des agglomérations concernées par les rodéos sauvages !

Quel rapport avec
l’Éducation Nationale, me direz-vous ? Eh bien le voici.

Lorsque ma fille était au Lycée, il y avait des graffitis un peu partout dans les couloirs de son établissement. Et comme, d’un seul coup, leur nombre s’est mis à augmenter significativement, la proviseur (le document « word » sur lequel j’écris me propose le mot que je ne trouve pas super de « proviseuse » ; la connaitrait-il ?) a réuni les délégués des élèves. Ma fille en faisait partie ; raison pour laquelle je sais donc ce qu’il s’est alors passé au cours de la réunion.

Visiblement, la chef d’établissement voulant éviter toute critique et tout problème, leur dit alors en substance : « Afin que ceux qui le souhaitent puissent exercer leur art en toute liberté, mais sans dégrader les murs de l’établissement, je vais vous faire construire un « mur à tags ». Qu’en pensez-vous ? ».

Et l’un des délégués a alors répondu : « Mais Madame, ceux qui taguent les murs le font pour braver l’interdit. Donc à quoi servirait ce mur autorisé ? »

Le mur a tout de même été construit, utilisé surtout pour les projets officiels d’art plastique et les graffitis… ont continué à proliférer sur les murs des classes et des couloirs.

Il en serait de même pour les circuits spéciaux pour rodéos.

Conclusion : il y a des textes officiels, par exemple le code de la route pour les rodéos ; que l’État chargé de les faire respecter les fasse respecter ou alors, qu’il les fasse modifier en conséquence ! Et ceci dans tous les domaines, Éducation Nationale comprise, bien sûr !

14 août 2022
Personnels de l’Éducation Nationale : à la rentrée, votre ministre devrait s’occuper de vous !

C’est bientôt la rentrée scolaire et, si des profs ont la peur qui commence déjà à leur titiller les boyaux à propos de certaines de leurs très prochaines relations avec les élèves, leurs parents et l’Administration, le ministre de l’Éducation Nationale, Monsieur Pap Ndiaye, a écrit une « circulaire de rentrée ». Cette circulaire fourmille de
« doit » et « doivent » ; j’en ai compté 31 sur les 7 pages publiées ! Le tout est de savoir qui « doit » et sous quelles conditions et contraintes.

Dans certains paragraphes il n’y a aucune ambiguïté. Par exemple :
« (…) la pratique régulière de l'activité sportive par nos élèves est une condition de leur bonne santé, du dépassement de soi et de la cohésion de groupe. L'éducation physique et sportive en constitue l'élément fondamental. Elle doit pouvoir être complétée par une activité physique régulière. Ainsi les trente minutes d'activité physique quotidienne seront généralisées à compter de la rentrée dans toutes les écoles de France (…) ».
Ici, les choses sont claires ; dès la rentrée les 30 minutes seront généralisées dans toutes les écoles.

Dans d’autres paragraphes, ceux concernant entre autres les problèmes de discipline, les écrits sont malheureusement moins nets :
« Aucune atteinte à la laïcité et aux valeurs de la République ne sera acceptée. Nos personnels doivent être assurés qu'ils seront soutenus et protégés par l'institution face à toutes les tentatives d'intimidation ou de menaces. Les atteintes à la laïcité feront l'objet d'une communication nationale désormais mensuelle. Dans les académies où ces faits sont plus nombreux, les équipes valeurs de la République seront renforcées et départementalisées. ».
Et alors ? Là, ce soutien et cette protection des personnels seront-ils réels… ou dans la continuité de ce qu’il se passe à l’Éducation Nationale, depuis des années ? Afin qu’il soit aussi clair que pour l’éducation physique et sportive, j’aurais préféré qu’à la place de « Nos personnels doivent être assurés qu’ils seront soutenus et protégés par l'institution… » le ministre ait écrit par exemple et simplement : « Nos personnels seront soutenus et protégés par l’institution… ». Mais peut-être qu’alors, il se serait un peu trop avancé !

Dans le cas présent, je crains donc que les personnels ne soient pas plus rassurés que lors des rentrées précédentes.

7 août 2022
Collèges : de nouveaux débats officiels en perspective !

Mardi dernier, notre ministre, M. Pap Ndiaye, a été auditionné pour la première fois par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale. Il a bien évidemment été interrogé sur de nombreux points car, depuis quelques temps, les points litigieux ne manquent pas !

Je me suis particulièrement intéressée aux futurs débats qui vont être initiés dans les établissements scolaires à partir d’octobre prochain. Ce ne seront pas des débats entre enseignants et parents d’élèves ou élèves, ni même des débats entre enseignants et personnel du ministère (inspecteurs…), mais ces débats seront dans les établissements scolaires, entre les personnels et les parlementaires et élus locaux qui le voudront bien pour, dixit le ministre, « imaginer un projet d’établissement, un nouveau projet pédagogique, qui s’établira avec notre soutien, et un ensemble de programmes et de propositions que nous serons amenés à établir ».

C’est beau, ça fait démocratique, ça fait ouvert à la base enseignante, mais… c’est sans doute très démagogique, à l’image des réunions sans suites initiées par M. Emmanuel Macron après la crise des gilets-jaunes.

Et, pour me recentrer sur le domaine de l’enseignement, je rajouterai que ces réunions risquent d’être comme celles créées par M. François Bayrou, en début d’année 1994, alors qu’il était ministre de l’Éducation Nationale. Les enseignants de l’époque avaient bien eu, dans leurs établissements, une série de réunions sur la réforme du collège ; mais ensuite le ministre n’avait semble-t-il tenu compte que de ses propres objectifs ; à tel point que Le Monde écrivait par exemple en mai 1997 : « La réforme du collège se heurte à l'indifférence ou à la résistance du corps enseignant. Dans un rapport remis au ministre François Bayrou, l'inspection générale de l'éducation nationale note sévèrement la réforme du collège, progressivement appliquée depuis 1994. Outre le manque d'informations des établissements, cette étude souligne un manque de perspective inquiétant des enseignants. Seul point positif : la mise en place des études dirigées en classe de sixième, levier possible d'un vrai changement. »

Alors, M. Pap Ndiaye fera-t-il au moins aussi bien que M. François Bayrou ?

31 juillet 2022
Quand la petite souris me parle de chiens à l’école.

Dernièrement, dans la presse spécialisée sur l’enseignement, on a fait état d’une expérimentation de « médiation » canine dans un collège gardois où une prof de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) et une CPE (Conseillère principale d'éducation) assurent leur travail, chacune accompagnée par un chien. D’après leur hiérarchie, les élèves participeraient mieux à la vie de l’établissement et auraient moins de punitions qu’auparavant ; de son côté, le personnel ainsi accompagné affirmerait que sa vie professionnelle est plus sereine et plus épanouie qu’avant.


Comme la petite souris, qui vient me retrouver de temps à autres pour me confier ce qu’elle a vu et entendu autour d’elle, passait par là, je lui parle de ces chiens médiateurs que les élèves adorent parait-il caresser et qui semblent jouer un rôle pédagogique non négligeable.

Cette petite souris était au courant de la situation et me répond alors : « Avec l’ensauvagement de votre société, les enseignants se trouvent parfois dans des situations ambiguës face à quelques élèves et parents et craignent alors qu’ils s’en prennent à leur intégrité physique. Comme votre hiérarchie feint souvent de ne rien vouloir voir, de quels moyens légaux de défense disposez-vous ? »

Comme je haussais les épaules en guise d’impuissance, la petite souris poursuit : « Depuis des années, en Allemagne, dans des classes, il y a un chien qui amuse tout le monde et joue donc un rôle pédagogique auprès des élèves, comme le font par exemple lapins, poissons rouges ou hamsters, dans certaines classes primaires en France. »

« Mais, poursuit la petite souris, un chien, en parallèle avec son rôle d’amuseur d’élèves, est pour son maître une arme de dissuasion plus efficace qu’un poisson rouge ! Il paraitrait donc, d’après ce que m’ont raconté des copines, qu’à l’Éducation Nationale l’idée d’employer des chiens semble faire son chemin… bien sûr sous couvert de pédagogie. En y réfléchissant bien, le concept ne coûte rien à l’Administration ; moins de problèmes à régler avec certains élèves et parents puisque la brave bête a tout résolu seule ; donc moins de soutiens psychologiques au personnel et moins de circulaires ou de décrets politiquement ambigus à publier à propos de la discipline… juste quelques croquettes pour un chien pédagogue transportant par exemple entre ses mâchoires des questions de cours aux élèves qui en demandent ! »

Puis, devant mon air dubitatif, la petite souris précise avec un sourire ironique : « D’après toi, pourquoi les chiens d’expérimentation dont tu m’as parlé tout à l’heure ont-ils été officiellement qualifiés de « médiateurs » et non pas, par exemple, d’assistants pédagogiques ? »

La discussion s’est arrêtée là car la petite souris était attendue ailleurs !

En fait, dans le cas présent, sous couvert de pédagogie, le ministère de l’Éducation Nationale n’est-il pas en train de chercher à décentraliser ses responsabilités de protection de ses agents publics en expérimentant l’éventuelle mise en place d’une « milice » canine ?

24 juillet 2022
Quand notre ministre, Pap Ndiaye, fait du Coluche !

Lorsqu’il y a quelques semaines j’ai parlé de l’entretien qu’avait eu notre nouveau ministre de l’Éducation Nationale avec Le Parisien (le 25 juin), j’ai focalisé sur le sujet de la rémunération des enseignants ; sujet phare s’il en est car les politiciens de tous bords avaient mis sur la table le problème du pouvoir d’achat en voie de déliquescence.

Or de nombreux sujets avaient été abordés par M. Pap Ndiaye. L’un d’entre eux
me revient d’autant plus en mémoire que nous sommes en pleine période de canicule. Le ministre avait, en effet, évoqué la question de l’environnement en rappelant qu’il y a « un gros sujet sur les bâtiments scolaires, mal équipés pour résister aux vagues de chaleur ». Il aurait d’ailleurs pu ajouter que ces mêmes bâtiments étaient tout aussi mal équipés pour résister aux périodes de froid ! Puis il avait alors précisé que « les collectivités locales sont chargées du bâti scolaire mais l’État peut être une force d’impulsion ».

C’est exact ; rendons à César ce qui appartient à César : ce sont bien les collectivités locales qui ont en charge les bâtiments scolaires et non le ministère. Aussi, de lire que Pap Ndiaye, du haut de son siège centralisé, s’intéressait enfin à ce gros sujet local impactant très souvent la tenue de nombreux cours, m’a fait chaud au cœur ! Mais je n’avais pas encore lu la suite…

Quelle force d’impulsion pouvait donc utiliser l’État ? Débloquer des crédits pour isoler les classes ? Imposer des normes draconiennes ? En fait, je me demande comment les gouvernements précédents n’ont pas songé plus tôt à la solution de notre ministre qui ajoutait alors qu’il allait agir sur les contenus pédagogiques et qu’il avait saisi le CSP (Conseil Supérieur des Programmes) « pour que les disciplines intègrent plus fortement les thématiques du réchauffement climatique et de l’environnement. »

C’est ainsi que les enseignants, les élèves et leurs parents intègreront sans doute mieux le fait que, malheureusement, lorsqu’il fait plus chaud, on a plus chaud et lorsqu’il fait plus froid on a plus froid !

Et comme disait Coluche : « Si vous avez besoin de quelque chose, appelez-moi. Je vous dirai comment vous en passer. »


17 juillet 2022
Le journal Le Monde claironne-t-il sérieusement « vive le Bac Blanquer », ou passe-t-il la brosse à reluire ?

Le 11 juillet dernier, Le Monde rédigeait un éditorial au titre percutant intitulé « Le bac est mort, vive le bac ! », en commençant par fustiger ceux qui constatent que d’année en année « le bac ne vaut plus rien ». Et Le Monde, certainement par pure démagogie, fait dire à ceux qui font ce triste constat, que c’est à cause de la démocratisation des études secondaires.


Dans une société où tout tend à se démocratiser, en passant du golf à la conduite, cela ne signifie pas pour autant que le permis ne vaut plus rien ou alors, selon la locution populaire, qu'il a « été obtenu dans une pochette surprise » !

En réalité, si le taux de réussite au Bac progresse, ce n’est pas le fait de la « démocratisation » du collège et du lycée mais à cause de l’indigence croissante des programmes et des manipulations de notes qui mènent à ce diplôme ; indigence que j’ai maintes fois pointée du doigt en précisant que l’État semblait avoir peu à peu transformé les établissements scolaires en lieux de garderie (dès l’âge de 3 ans depuis peu) !

Ensuite, dans son éditorial, Le Monde en vient au nouveau Bac, celui de 2020, le Bac Blanquer ; vive lui, se récrie le journaliste, car ses principales innovations « enseignement de spécialités, contrôle continu, grand oral, etc. doivent permettre de mieux articuler le lycée et l’université et de réduire les échecs en premier cycle. ». N’est-il pas un peu prématuré que de donner de telles vertus à un Bac qui, à cause de la Covid, n’existe que péniblement depuis cette année ?

Pourquoi tant de flatterie ? Peut-être pour passer la brosse à reluire au Président Macron car, pour le journaliste, dans trois jours (le 14 juillet) l’ancien ministre de l’Éducation Nationale sera promu officiellement dans l’ordre national de la Légion d’Honneur !

10 juillet 2022
Manque de profs ? Qu’à cela ne tienne nous dit le ministre, M. Pap NDIAYE !

Lors de sa prise de fonction, j’ai souhaité la bienvenue à M. Pap NDIAYE, au ministère de « l'Éducation Nationale et de la Jeunesse » ; car j’avais osé espérer qu’il chercherait à donner à notre jeunesse un enseignement digne ce de nom ; j’avais espéré…

En fait, je l’espérais sans y croire car le petit groupe des dirigeants occultes qui s’enracine depuis quelques décennies (voir l’un de mes derniers billets d’humeur), tient certainement à transformer la France à sa manière, en faisant en sorte que sa population soit instruite à minima ! C’est tout au moins ce qui s’est accentué avec F. Hollande et son élève E. Macron : orienter l'Éducation Nationale vers un service public converti en une gigantesque garderie d’enfants !

Dans ce contexte, comme pour des raisons évidentes de sécurité il est indispensable que les élèves ne restent jamais seuls, qui va combler le manque actuel de plusieurs milliers de profs ? des surveillants feront l’affaire !

On va donc recruter des personnels que l’on appellera profs pour ne pas affoler les familles ! On les « formera » ou « formatera » sans doute en leur répétant deux ou trois bricoles du type : « ne traumatisez pas vos élèves ; prenez la peine de discuter de tout et de rien avec eux ; dites-leur qu’ils sont tous super … ». Et vu ce que l’on attend de ces « enseignants », quelques vagues conseils sur leurs matières à « enseigner » ne seront même pas indispensables à donner ! Une petite demi-heure d’entretien avant embauche sera bien suffisante !

C’est ce qu’avait déjà fait M. F. Hollande en son temps, et c’est ce que va faire M. Pap NDIAYE, pour la rentrée de septembre prochain, avec tout de même un petit « plus » annoncé il y a quelques jours pour son recrutement massif de nouveaux « profs » : la mise en place d’une « ligne d'assistance » pour les aider dans leur travail quotidien ! Et lorsque la « ligne d’assistance » sera saturée, le ministre nous dira sans doute qu’elle a été la cible d’une attaque informatique russe ou chinoise !

Le temps passe, les gouvernements changent, leurs membres changent mais… rien ne change !

3 juillet 2022
Notre ministre, Pap NDIAYE, pense-t-il s’inspirer de Saint Matthieu ?

Au cours d’entretiens accordés à plusieurs médias, notre nouveau ministre de l’Éducation nationale a annoncé qu’il allait créer un choc d’attractivité du métier d’enseignant, métier qui pour plusieurs raisons n’attire plus grand monde depuis pas mal d’années ! À cet effet, le ministre allait donc consacrer un effort particulier et significatif à la hausse des rémunérations de ces enseignants.

Au Parisien, le 25 juin dernier, il chiffrait même cette hausse
« non conditionnée qui s'appliquera à tous les enseignants, y compris pour les débutants, pour qui le salaire de départ sera au-dessus de 2000 € net dès 2023 » !

Certains non-enseignants ne savent sans doute pas qu’à l’heure actuelle, pour atteindre cette barre des 2000 € net par mois, il faut environ 10 ans d’ancienneté aux professeurs des écoles, aux professeurs des lycées professionnels, aux professeurs certifiés du secondaire… et environ 4 ans aux professeurs agrégés. Maintenant si je regarde du côté des nombreux enseignants maitres auxiliaires, ils n’y arrivent jamais, même après 20 ans d’ancienneté !

Ces précisions étant rappelées, je reviens à l’objectif annoncé par Pap NDIAYE : « pour les débutants, salaire de départ au-dessus de 2000 € net dès 2023 » ! Ce sera super… mais seulement pour eux ! Pour les autres, ceux aux nombreuses années d’ancienneté et dont la rémunération est encore loin d’atteindre cette somme, quelles augmentations auront-ils ? En effet, de simples calculs montrent que passer tous les enseignants à plus de 2000 € net par mois aurait un coût de plusieurs milliards pour l’État, alors que rémunérer à ce tarif uniquement les nouveaux entrants dont l’Éducation nationale a un besoin urgent est budgétairement très envisageable !

C’est peut-être uniquement cette dernière solution que sous-entendait donc Pap NDIAYE en s’exprimant devant les journalistes. Sans doute s’inspirait-il alors de l’Évangile de Jésus-Christ selon Saint Matthieu (20,1-16).

Si vous ne connaissez pas cet Évangile, je vais tenter de le résumer en quelques phrases : au petit matin, le maître d’un domaine embauche des ouvriers pour sa vigne. Il se met d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier. Dans l’après-midi il en embauche d’autres qui n’avaient malheureusement pas encore trouvé de travail faute d’employeurs. En fin de journée, il donne un denier à chacun ! Les premiers embauchés récriminent alors : c’est injuste ! Et le maître leurs répond : « Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi. N’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? »

Ainsi, Pap NDIAYE pense peut-être dire la même chose aux enseignants déjà en poste et qui continueraient à être payés moins de 2000 € net par mois ! Cependant, le ministre oublierait alors plusieurs points importants de cet Évangile : d’une part les derniers embauchés étaient malheureusement restés presque toute la journée sans travail malgré leurs recherches et, à la fin, ils n’étaient pas payés plus que les premiers ; d’autre part, les premiers n’avaient pas été méprisés, dénigrés et humiliés par leur hiérarchie tout au long de la journée, comme c’est le cas depuis quelques années pour les enseignants !

Du coup, concernant les augmentations promises pour le début 2023, si notre ministre pense s’inspirer de cet écrit de Saint Matthieu, j’espère qu’il n’en extraira pas uniquement les parties susceptibles de l’intéresser, lui !

26 juin 2022
Connaître l’existence des « Young Leaders », n’est-ce pas mieux comprendre la politique actuelle ?

Vous vous souvenez sans doute de Monsieur Valérie Giscard d’Estaing, Président de la Ve République, dont l’une des actions était passée inaperçue du grand public lorsqu’à Washington, en 1976, avec le Président Américain Gerald Ford, il avait officialisé la création de la « French-American Foundation » !

Si cette signature ne vous a pas marquée, sans doute n’avez-vous pas fait attention non plus au fait que
l’objectif de cette fondation était de renforcer les « liens » entre la France et les États-Unis, « liens » traduits, en 1981, par la mise en place du programme « Young Leaders » qui croit et embellit depuis cette date !

Par quoi ces liens se traduisent-ils ? Pour ne pas mal les interpréter, j’ai préféré recopier certaines des phrases du site officiel de cette fondation. « le programme Young Leaders incarne, au plus haut niveau, le dialogue transatlantique que promeut la French-American Foundation. Chaque année, il sélectionne 10 Français et 10 Américains, âgés de 30 à 40 ans, considérés comme remarquables dans leur domaine d’activité ou de compétence. »

Et quel est l’objectif de cette sélection ? Il « vise à bâtir des relations durables entre jeunes personnalités françaises et américaines et appelées à de hautes fonctions dans leurs pays respectifs. »

Certains de ces jeunes ou ex-jeunes ont effectivement été appelés à de hautes et même très hautes fonctions ! C’est par exemple le cas pour notre actuel Président, Emmanuel Macron, « Young Leader » sélection 2012.

Le problème est de savoir quel est le véritable objectif de cette fondation franco-américaine. Est-il lié à une recherche hégémonique américaine, facilitée par les « Young Leaders » français ? Je dis facilitée car, par exemple au niveau de la promotion de la langue américaine, certains en sont les champions. Je pense, là, entre autres à Valérie Pécresse « Young Leader » depuis 2002 qui émet l’idée d’imposer l’obtention d’un certificat d’anglais pour les diplômes nationaux, brevet des collèges compris ! Comme si d’autres langues telles le chinois, l’arabe, le russe… n’avaient plus de rôles importants à jouer dans l’avenir du monde !

Toujours est-il que, depuis des années, le gouvernement français, avec ses « Young Leaders » disséminés un peu partout, semble prendre un malin plaisir à abaisser le niveau intellectuel de notre jeunesse au sein de l’Éducation nationale où l’enseignement devient de plus en plus médiocre !

Si vous m’objectez que la tendance était déjà la même avant l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, entre autres sous la présidence de François Hollande, je rappellerai que ce dernier est aussi un « Young Leader », depuis 1996, et que l’une de ses ministres de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a été sélectionnée « Young Leader » en 2006 !

L’objectif de mes billets d’humeur n’étant pas de faire de la politique politicienne, mais de me limiter au domaine de l’enseignement, j’arrête ici ce billet tout en invitant mes lecteurs à se renseigner sur ces « Young Leaders ». Peut-être, en les approuvant ou en les réprouvant, comprendront-ils alors mieux les tenants et les aboutissants de la politique actuelle française !

19 juin 2022
Bac 2022 : les ahurissantes magouilles du ministère de l’Éducation nationale !

Avec la numérisation 2022 des corrections des copies de Bac, pour les correcteurs il est aisé de savoir ce que deviennent les notes qu’ils ont mises sur leurs copies corrigées : il leur suffit de retourner sur l’application ministérielle « Santorin » sur laquelle ils ont corrigé leurs copies.

Et là, surprise ! Certains
d’entre eux (et pas un petit « certains », d’après le sondage que le SYNEP CFE-CGC est en train d’effectuer), certains d’entre eux, donc, ont constaté que leurs notes avaient été augmentées de plusieurs points, bien sûr sans que l’Administration leur ait demandé leur avis…

Le ministère, contacté, a répondu qu’il s’agissait non pas d’un dysfonctionnement du logiciel Santorin mais bien d’une « harmonisation » des notes afin de ne pas défavoriser certains candidats vis-à-vis d’autres.

Cette année, visiblement, il doit y avoir une légion de défavorisés ; ou de favorisés selon le côté où l’on se place !

Il est grand temps de cesser de contraindre les personnels enseignants à participer à ces ahurissantes magouilles de fin d’année scolaire !

Et, en ce qui concerne le Bac 2022, je ne serais pas étonnée d’apprendre qu’un dysfonctionnement internet de Santorin, dysfonctionnement causé par une cyberattaque étrangère, fasse disparaître les copies, tout en conservant leurs notes… augmentées !

12 juin 2022
Éducation nationale, Hôpitaux publics… même recherche de personnel !

Il n’y a plus assez de profs et l’Éducation nationale s’affole, alors que la chose était prévisible et prévue de longue date ! Aussi, pour recruter, certains rectorats parlent de « job dating » ce qui fait plus sérieux
que de faire appel au peuple en écrivant en français : « On a besoin d’enseignants et on n’en trouve plus ! Venez donc nous parler pendant un petit quart d’heure ; faites vous mousser plus que vos concurrents (s’il y en a) et vous obtiendrez un emploi de vacataire ! » Emploi momentané et sous payé, mais emploi tout de même !

Ce type de recrutement me rappelle celui auquel, en 2016, la ministre de l’Éducation nationale de l’époque, Najat Vallaud-Belkacem, avait eu recours, sans être regardante sur le réel potentiel éducatif des demandeurs d’emploi. (Voir, à ce sujet, mon billet d’humeur du 6 novembre 2016 à l’adresse https://www.synep.org/evelyne_2016.htm).
Depuis cette date, dans l’esprit gouvernemental, la manière de gérer le personnel de l’Éducation nationale et son orientation formatrice des jeunes ne semble donc pas avoir évolué dans le bon sens.

Malheureusement, si l’on en croit de nombreux médias, ce n’est pas uniquement l’Éducation qui n’est plus à la hauteur des aspirations nationales, car cette semaine on a pu entendre qu’il en était de même pour l’Hôpital public passé de l’excellence (nous disait-on) au manque alarmant de moyens humains. Du coup, ce dernier se mettait à recruter dans tous ses services, de la même manière que les rectorats.

Que se passe-t-il donc dans la gestion des services publics ? Et je préfère, aujourd’hui, ne rajouter ni la police, ni la justice !

On peut alors se demander quelle est la cause de tous ces problèmes survenant quasi en même temps. Il y a peu de chances qu’il s’agisse d’incompétence générale dans toutes les administrations ; dans certaines peut-être, mais pas dans toutes à la fois ! Alors ? La question est ouverte et ne peut qu’interpeller !

5 juin 2022
Quand l’État fait semblant de se mêler des comportements individuels en milieu scolaire…

Cette semaine j’ai entendu des politiciens de tous bords se scandaliser à propos de certaines tenues vestimentaires portées par de jeunes garçons dans des établissements scolaires publics, tenues qualifiées de non-laïques et dans le cas présent, « d’islamistes ».

Et, immédiatement,
de demander que ces tenues soient interdites sous prétextes qu’elles n’étaient pas républicaines.

C’est un sujet récurrent que j’ai déjà entendu de nombreuses fois, ne serait-ce qu’en 2020 lorsque certains puristes, avec le ministre de l’époque J-M Blanquer, ont trouvé que des filles ne devraient se rendre au lycée qu’en tenue républicaine ; comme si la République avait un rapport direct avec la tenue vestimentaire ! Et si la majorité des Français pense que ce rapport existe, alors qu’un uniforme scolaire gratuit soit rendu obligatoire et le « problème » sera réglé.

Pour moi, dans les établissements scolaires, le problème sociétal actuel pour lequel l’État semble préférer ne pas intervenir est celui du « refus catégorique » de certains élèves : refus d’assister à des cours de sport, refus d’entendre certains documents audios en éducation musicale, refus de participer à des exercices de SVT sur l’évolution des êtres vivants, refus en philo d’entendre parler de certaines humanités, etc.

C’est inadmissible car à l’Éducation Nationale on ne demande pas (ou on ne devrait pas demander) aux élèves d’adhérer à ce qu’on leur enseigne, mais d’en avoir connaissance, pour leur culture générale ; Libre à eux, ensuite, d’en faire ce qu’ils veulent !

Donc, si l’on doit sanctionner les élèves, c’est lorsqu’ils refusent de faire ce qui est au programme de l’Éducation nationale. Mais, pour l’État, c’est sans doute plus simple de fait semblant de se mêler des comportements individuels, en pointant par exemple des éléments de mode vestimentaire, plutôt que d’être intransigeant sur l’essentiel : un programme d’études a été mis en place et doit être suivi dans sa globalité !

29 mai 2022
Les ordres du désordre ?

Voici une information qui m’a été donnée, à propos du Bac général, épreuve de mathématiques du 11 mai 2022 pour l’enseignement de spécialité.
Dans le document officiel distribué à chaque candidat il était précisé :

« Le sujet propose 4 exercices.
Le candidat choisit 3 exercices parmi les 4 exercices et ne doit traiter que ces 3 exercices.
Chaque exercice est noté sur 7 points (le total sera ramené sur 20 points).
Les traces de recherches, même incomplètes ou infructueuses, seront prises en compte. » (sic)

Je vais passer sur le « 3 x 7 » ramené à 20 ainsi que sur les « traces de recherches… » car ce serait parler de la partie visible de l’iceberg ; une mesquinerie de ma part, en ces temps de délabrement accentué et semble-t-il voulu pour notre Éducation Nationale !

J’en viens donc au gros du problème ; à une consigne ahurissante que les correcteurs ont reçue lors de la réunion d’harmonisation, avant correction. Oralement, leurs inspecteurs leur ont dit : « Si certains élèves ont traité les 4 exercices, vous les corrigez tous les 4 et vous ne conservez que les trois meilleures notes ! »

Tollé parmi des correcteurs rappelant que chaque candidat savait qu’il ne devait traiter que 3 exercices et non, éventuellement, « bidouiller » les quatre, au petit bonheur la chance afin d’espérer grappiller quelques points ! Et les inspecteurs de leur répondre alors qu’ils n’étaient pas là pour en discuter mais pour appliquer ce que l’Inspection Générale avait décidé au sujet des corrections du Bac 2022 !

En résumé avec cette directive de l’ère blanquérienne finissante, il était exigé de récompenser ceux qui contreviennent aux règles établies !

Avec de tels ordres on comprend sans doute mieux les causes des derniers « désordres » sociétaux, tels que ceux survenus hier soir au stade de France !

22 mai 2022
Bienvenue Monsieur Pap Ndiaye ! Mais…

…Mais c’est un accueil semblable que j’avais réservé à Monsieur J-M Blanquer avant qu’il ne nous montre son incompétence, ou sa volonté régressive, en matière d’enseignement ! J’espère donc qu’en ce domaine les choses qui dégénèrent, depuis des années et des années, vont enfin changer du tout au tout. C’est d’ailleurs cet objectif qui m’a fait écrire mes deux derniers billets d’humeur que je résumerais par :
assez d’éducation (donc de formatage des esprits) ; passons à l’enseignement sérieux (entre autres de la logique rigoureuse) qui développe l’esprit critique !

Je rappelle que, jusqu’en 1932, le ministère s’appelait « ministère de l’instruction publique ». Officiellement, notre troisième République enseignait, jusqu’à ce que l’Europe baigne de toute part dans l’autoritarisme politique (dictature de Mussolini en Italie, dictature de Staline en URSS, oscillation entre dictature et république en Espagne, sans parler du nazisme Hitlérien qui s’affirme en Allemagne). Sans doute pour imiter ses voisins, la troisième République opte alors pour le changement de nom de son ministère de l’instruction qui devient « ministère de l’éducation nationale ». Elle aussi semble ainsi tenir à formater ses citoyens !

Alors, Monsieur Pap Ndiaye, si donc je vous souhaite la bienvenue dans ce ministère, c’est dans l’espoir que vous le réformiez afin que nos jeunes aient un enseignement digne de ce nom ; un enseignement non démagogique leur donnant les moyens de réfléchir par eux-mêmes ; un enseignement leur permettant de ne plus être les mauvais participants dans les tests internationaux Pisa et autres…

Et si ce changement de paradigme nécessite un changement de nom de votre ministère pourquoi ne traduirait-on pas MEN par « Ministère de l’Enseignement National » ?

15 mai 2022
« Développer l’esprit critique ». Nos dirigeants le souhaitent-ils vraiment ?

La semaine dernière je m’inquiétais des annonces faites par l’Inspection Générale de notre ministère recommandant, afin de développer « l’esprit critique » des jeunes, d’améliorer leur éducation aux médias et à l’information (EMI) ! En effet, je rappelais qu’il existe une différence importante entre éduquer et enseigner ; éduquer c’est apprendre sur les bases d’une idéologie, morale, politique, religieuse, etc. L’esprit critique risque alors d’en être amoindri et non développé !

C’est l’apprentissage de
la logique qui développe l’esprit critique, et tout particulièrement l’apprentissage de la logique rigoureuse qui avait été enseignée en mathématiques (en « maths modernes ») dans la période 1960-1970, tant dans le secondaire que dans le primaire ! Mais, à l’époque, l’un des inconvénients importants pour de nombreux parents, politiciens, enseignants et autres, fut que les élèves apprirent justement à développer leurs critiques à l’encontre de tous ! C’est entre autres cet esprit des jeunes qui conduisit au déclenchement des « événements de mai 68 » ! D’ailleurs, curieusement, aucun historien n’insiste sur l’influence de la logique dans la genèse de ces événements très vite récupérés et canalisés par la classe politico-syndicale au complet !

Toujours est-il qu’après 68 les « maths modernes », qualifiés péjorativement et avec un humour douteux « d’ensemble de patates », disparaissaient des programmes. Ce changement permettait ainsi, à la société tout entière, de reprendre son train-train d’antan avec un esprit critique le moins critique possible et canalisable à souhait par les politiciens de tous poils !

Aussi, lorsque j’entends ces derniers vouloir « développer l’esprit critique » des jeunes, je pense qu’en réalité, et malheureusement pour ces jeunes, ils ne le souhaitent pas vraiment car ils devraient alors, et avant tout, se remettre en question eux-mêmes !

9 mai 2022
Développer « l’esprit critique », ou l'éduquer ?

Afin de développer l’esprit critique chez les jeunes, l’IGÉSR (Inspection Générale de l'Éducation, du Sport et de la Recherche) recommande d’améliorer l’éducation aux médias et à l’information (EMI) !

Dans cette « recommandation », une notion m’interpelle tout
particulièrement ; c’est celle proposant d’améliorer « l’éducation » aux médias ! En effet, l’éducation est la connaissance et la pratique des bonnes manières, des usages de la société. Va-t-on donc, face aux élèves, analyser les « bonnes manières » de chaque média ? Il serait alors impératif, avant tout, que les jeunes sachent quelles sont les « bonnes manières » de référence, quels sont les usages admis dans notre société. Or, depuis pas mal d’années, la multiplicité des usages fait qu’ils sont devenus parfois divergents ! Par cette « éducation » l’IGÉSR ne chercherait-elle pas, alors et indirectement, à formater les élèves ? Mais suivant quelle idéologie ?

Dans ce cas, je vois bien en quoi cette démarche aiderait à développer « un esprit critique » ; celui envers les opposants à l’idéologie fixée par l’IGÉSR. Mais il reste un grand pas à faire pour développer « l’esprit critique » en général ! Et c’est ce dernier, base de toute analyse rigoureuse, qui fait de plus en plus défaut dans notre société !

2 mai 2022
J-M Blanquer se cherche visiblement un point de chute !

Lorsqu’on voit ce qu’en cinq ans notre (encore pour quelques jours) ministre de l’Éducation nationale a fait pour l’avenir de notre jeunesse, on peut être inquiet de l’avoir entendu dire, le 21 avril dernier sur Radio J, « je dirai oui » si Emmanuel Macron lui demandait de poursuivre son action au ministère de l’Éducation Nationale ! Il a certes battu le record de longévité à ce ministère, mais est-ce
grâce à ses compétences ou à cause d’une pénurie de candidats dans l’entourage de notre Président ?

Cela étant, J-M Blanquer est certainement conscient de son bilan car, sans doute las de son ancien travail de haut fonctionnaire à l’Éducation, il semble souhaiter s’incruster en politique ! En 2020, il envisageait déjà son élection à la mairie de Paris, puis, réaliste, y avait renoncé ! En février de cette année, c’est une députation dans le Val d’Oise qui semblait l’intéresser jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que, dans ce département, comme dans d’autres de la région parisienne, il avait de fortes chances de mordre la poussière. Maintenant, depuis quelques jours, son objectif est d’être candidat dans le Loiret, dans une circonscription où il serait face à un LR !

Peut-être vont-ils négocier, tous deux ; mais quoi qu’il en soit, il y a fort à parier que notre actuel ministre, vu ses réformes plus que douteuses, ne réussira pas à recueillir beaucoup de voix des enseignants et parents d’élèves.

26 avril 2022
Le prochain ministre de l’Éducation Nationale : Brigitte Macron ?

Si Marine Le Pen avait été élue Présidente de la République, la question ne se poserait certainement pas. Mais, comme c’est Emmanuel Macron qui vient d’entamer son deuxième mandat, pourquoi son épouse, ex-professeur de lettres, ne remplacerait-elle pas Jean-Michel Blanquer à ce poste ministériel malmené depuis des années ?

Mon interrogation est la conséquence d’une action entreprise par la « Première dame », tout particulièrement en décembre 2021. Dans l’académie de Strasbourg, une mère de famille s’en prend alors à un enseignant de français dont elle estime la pédagogie mal adaptée à la classe de sa fille. Elle le signale à la direction du collège et, devant l’inaction de cette direction, elle s’en plaint à Brigitte Macron.

Un mois plus tard, le directeur de cabinet de Brigitte Macron répond à cette mère que ses préoccupations ont été prises en compte par l’épouse du Président et relayées auprès de la rectrice de Strasbourg. Cette dernière devra notifier au directeur de cabinet « la suite susceptible d’être réservée à sa démarche », indique Mediapart le 26 avril 2022 dans l’un de ses articles.

Y a-t-il eu passage par voie hiérarchique de Brigitte Macron à la rectrice ? Que nenni ! Le subalterne Jean-Michel Blanquer n’a pas à être dans la boucle, lorsque Dieu décide ! Je fais référence à Dieu car, interrogée au sujet du courrier envoyé en décembre au cabinet de Brigitte Macron, la mère de l’élève en question aurait répondu à Mediapart : « À un moment donné, je me suis dit : Il vaut mieux parler à Dieu plutôt qu'à César » !

Et ensuite ? Le professeur mis sur la sellette est inspecté en février 2022, et le rapport d’inspection fait état d’une « visite conseil » faisant suite à « l’envoi au cabinet présidentiel de Brigitte Macron d’un message de parent d’élève » ! Il semblerait qu’il n’y ait eu, ensuite, aucune sanction envers le professeur ; mais n’oublions pas que l’on était alors en période préélectorale. Maintenant que l’élection est passée…

Quoi qu’il en soit, peut-être que ce type d’action menée par la « Première dame » lui aura donné des idées. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas pu m’empêcher de titrer alors ce billet d’humeur avec :
Le prochain ministre de l’Éducation Nationale : Brigitte Macron ?

17 avril 2022
Élections : Qui bafoue la neutralité politique des fonctionnaires ?

Dans mon billet d’humeur de la semaine dernière je parlais de courriels envoyés, par une équipe de campagne électorale, à des Chefs d’établissements scolaires. Cette équipe les invitait à voter pour une certaine personne candidate ! Des médias s’en étaient offusqués sous prétexte que les adresses utilisées étaient celles des établissements scolaires.
Je donnais alors tort à ces médias car
les adresses en question, toutes officielles qu’elles soient, étaient publiées sur le site Internet du ministère de l’Éducation nationale. En revanche, c’eut été effectivement un problème si elles n’avaient pas été affichées là, à la vue de tout internaute !

C’eut été aussi un problème inquiétant si, par la suite, des Chefs d’établissements avaient transféré ce courriel sur les adresses officielles et non publiques de leur personnel car, en tant qu’agents de l’État, ils ont un devoir de réserve, de neutralité politique, de laïcité…

Depuis ce faux problème, un vrai problème est apparu le 13 avril dernier. La fonctionnaire, enseignant-chercheur, présidente de l’Université de Nantes, a adressé un courriel à « environ 42 000 étudiants et 4 000 membres du personnel » (d’après le journal Libération du 15 avril) dont l’objet était, à propos des élections : « Le 24 avril, faites barrage à […] ».

Elle aurait pu s’exprimer légalement de la même manière, et en son nom, sur les réseaux sociaux, voire publier un communiqué de presse comme l’ont fait certains de ses collègues ; mais elle, pour se manifester, elle a utilisé les fichiers courriels officiels et non publics de son Université, le matériel de l’État, bafouant ainsi son devoir de réserve et de neutralité politique !

J’attends donc avec impatience de savoir ce que la nouvelle présidence de la République fera ou ne fera pas suite à l'envoi du courriel de cette fonctionnaire !

12 avril 2022
Élections : à quoi jouent certains médias ?

Vendredi dernier, juste avant l’interdiction de diffuser tout message ayant un caractère de propagande électorale, de nombreux directeurs d’école ont reçu un courriel sur leur boîte professionnelle, courriel les invitant à voter pour Emmanuel Macron et à transmettre le message à leurs collègues !

Sur ce sujet, j’ai alors reporté au lundi la rédaction de mon billet d’humeur. Puis les jours ont passé, en analyse des multiples réactions diverses et variées…

Je reviens donc aujourd’hui sur ce courriel adressé aux directeurs d’école, courriel ayant fait un scandale dans de nombreux médias se permettant de crier au loup sous prétexte qu’une certaine équipe de campagne électorale avaient osé utiliser les adresses professionnelles de fonctionnaires.

Et alors ? Lorsqu’on sait que ces adresses sont en accès libre sur le site Internet du ministère de l’Éducation Nationale, à quoi serviraient-elles, sinon à contacter les directeurs d’école ? En revanche, il y aurait un sérieux problème lié au devoir de réserve des agents de l’État si les personnels de direction en question avaient transmis le message à leurs collègues ! Ce sont des informations sur ce dernier point qui seraient intéressantes à obtenir.

Suite sans doute à mon prochain billet d’humeur !

3 avril 2022
Ce n’est malheureusement pas un « poisson d’avril » 2022 !

Une mère vient de recevoir le bulletin trimestriel de son fils scolarisé en lycée de la région parisienne, classe de première spécialité maths. Les bras lui en sont tombés ! Elle a tout de même trouvé la force de m’en adresser une copie et je vous laisse prendre connaissance de l’appréciation mise par son prof de maths.


« Très bon résultats.
De très grande qualités de réflexion et d’anticipation dans votre travail.
Attention toute fois, votre aisance en classe ne doit pas se traduire par des bavardages qui nuisent aux travail d’autres camarades. »

J’ai mis en évidence les quatre fautes d’orthographe faites (en trois phrases) pour ceux qui liraient un peu trop vite le texte, car il y a vraiment de quoi se poser des questions, tant sur l’enseignant que sur l’Éducation Nationale !

L’enseignant ? Il doit faire partie de cette génération qui a malheureusement suivi toute sa scolarité dans des établissements aux programmes en déliquescence, année après année. Je ne peux donc pas l’accabler outre mesure !

Et comme, depuis 2018, notre ministre Blanquer s’est plu à supprimer pas mal d’heures de cours de mathématiques en lycée, je parie que, dans peu de temps, certains profs de français risqueront de mettre des appréciations du style :
« Très bons résultats.
De très grandes qualités de réflexion sur les dix exercices rendus.
Attention toutefois, votre aisance en classe ne doit pas se traduire par un prochain exercice bâclé. Avec vos 10 bons résultats actuels, votre moyenne de satisfaction est à 100% ; un seul exercice bâclé, un seul exercice négatif, et elle passera donc mathématiquement de 100% à… 99%. »

J’espère que les aberrantes réformes successives dans l’Éducation Nationale ne sortent pas directement de la tête de nos « élites », mais proviennent des mauvais conseils des cabinets américains du type « McKinsey & Company » auxquels, par faiblesse persistante, ils s’adressent à grand renfort de nos millions. Dans ce cas, au moins, il y aurait peut-être un remède pour l’avenir de notre enseignement !


27 mars 2022
Voulez-vous être instituteur pendant quelques heures... et sans autorisations officielles ?

Alors entrez dans une école, le matin, avant le début des cours, et dites que vous êtes le nouveau remplaçant. Depuis quelques temps, il y a une telle pénurie de remplaçants à l’Éducation Nationale, que, si c’est le cas dans l’établissement dans lequel vous êtes rentré, on vous y accueillera probablement avec plaisir ! Et on
vous conduira donc dans la salle de classe du prof absent, sans vous demander le moindre justificatif administratif. Et là, vous attendrez l’arrivée de vos élèves, puis vous leur ferez le cours… que vous avez envie de faire !

La « farce » parait grossière, mais détrompez-vous ! C’est ce qui est arrivé le 22 mars dernier dans une école de Douai ! Je vous invite à consulter les journaux comme La Voix du Nord, Ouest-France, Le Figaro, Marie Claire… qui ont évoqué le sujet !

C’est ainsi qu’un individu est entré dans cette école. À la récréation, certains de ses élèves, sans doute interrogés par d’autres enseignants, ont dit que la dictée qu’il leur avait faite était incompréhensible et qu’il avait mis dans son sac des cahiers d’élèves et des livres de classe. D’après les médias la directrice adjointe, informée, a alors demandé à l’intrus de rendre ce qu’il avait pris et de sortir de l’établissement, ce qu’il a fait sans discuter.

Suite de l’histoire : alors qu’il tentait la même aventure quelques heures plus tard dans un autre établissement scolaire de la ville, le faux professeur s’est fait interpeler par la police, et a été placé en garde à vue.

Toute cette aventure n’est qu’un fait divers qui pourrait être humoristique mais… j’aimerais tout de même savoir ce que les responsables de l’inspection académique du département du Nord (dont dépend Douai) ont mis officiellement en place pour contrôler avec sérieux les entrées d’inconnus dans leurs établissements scolaires et les sanctions qu’ils encourent en cas de manquement.

Et j’aimerais d’autant plus le savoir que cette histoire aurait pu tourner au drame, voire à la tragédie ! En effet, dans le cas présent, d’après le parquet de Douai, le faux prof en question avait été condamné en 2013 pour des faits d’exhibition sexuelle et était astreint à un suivi socio-judiciaire d'une durée de 10 ans avec interdiction de contact avec les mineurs !

20 mars 2022
Suggestions et promesses électorales : qui a copié sur qui ?

Il y a 15 jours, au sujet du devenir de l’enseignement en France, je vous parlais de propositions faites par le SGEC (Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique). Je rappelle que le secrétaire général du SCEC est élu par l'Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France et a une mission administrative, pédagogique et pastorale pour promouvoir l’enseignement catholique. Et, parmi tous les
établissements dont il s’occupe, il y a ceux de l’enseignement catholique privé sous contrat avec l’État ; c’est-à-dire ceux dont les profs sont nommés, inspectés, notés et payés par les pouvoirs publics.

Cette semaine, c’était au tour du candidat Emmanuel Macron de dévoiler une partie de son plan « Enseignement » public et privé sous contrat, pour le cas où il serait réélu.

Coup de chance, les plans novateurs d’Emmanuel Macron et du SGEC convergent sur des points importants, dont en voici deux !

Le SGEC suggérait « une revalorisation significative » des enseignants en les contraignant à travailler plus ; Emmanuel Macron vient de faire la promesse choc de demander aux profs « d’enseigner plus pour gagner plus ! », chose que pas mal d’entre eux ont déjà l’habitude de faire avec des heures supplémentaires. Mais le « enseigner plus » sera lié à un « nouveau pacte » imposé aux nouveaux enseignants qui devront remplacer systématiquement les enseignants absents, aider les élèves aux devoirs, s’occuper du périscolaire, etc. Et les anciens enseignants, qui ne signeront pas ce pacte, ne seront pas augmentés !

Le SGEC rappelant que l'école française était « l’une des plus inégalitaires au monde », suggérait de donner à chaque chef d'établissement « un rôle plus déterminant dans la constitution de ses équipes. C'est ce qui permettra de rendre plus efficace la qualité d'enseignement au sein de l’établissement. » Au cours de l’un de ses déplacements en province, Emmanuel Macron avait déjà envisagé une expérimentation d’un tel système dans les établissements REP (réseaux d’éducation prioritaire) de Marseille. Jeudi dernier, il généralise son expérimentation en faisant la promesse de donner plus d’autonomie à tous les chefs d’établissements scolaires. Les directeurs auraient ainsi « la possibilité de récuser des profils et de participer à la décision » pour en recruter d’autres !

Dans l’état actuel des choses, modifier le fonctionnement de l’Éducation Nationale est une évidence, mais dans quel sens ? Dans le cas présent, pour les suggestions du SGEC et promesses d’Emmanuel Macron, qui a copié sur qui ? Peut-être ne sont-elles sorties que d’un consensus faisant suite à des ententes électorales ?

13 mars 2022
Faire de la publicité pour la presse en direction des jeunes, c’est bien, mais…

À l’occasion du conflit armé actuel, cette semaine l’académie de Paris a mis sur son site une information destinée aux enseignants : « Éducation aux Médias et à l'Information. Parler de la guerre en Ukraine avec les élèves du premier degré. »

Comme il s’agit d’un
sujet délicat à aborder avec les jeunes, j’ai trouvé très intéressante cette initiative de notre administration ! Je suis donc allée sur le moteur de recherches de mon ordinateur et j’ai tapé le texte que je viens de vous écrire ci-dessus.

Il m’est alors apparu une page de l’académie de Paris, page m’indiquant que, depuis le début du conflit, de nombreux médias d’information jeunesse avaient publié des articles pour aider les enseignants à aborder le sujet avec leurs jeunes élèves et répondre à leurs questions.

Suivait alors toute une liste de ressources, dossiers, articles… à aller consulter. En fait, on nous renvoyait aux adresses des publications de nombreux médias d’informations de la jeunesse… mais sans autres explications ni remarques !

J’ai cliqué sur certains titres proposés et, entre autres, sur « 1jour 1actu » (Milan Presse), « Les petits citoyens » (Association loi de 1901 agréée par le Ministère de l’Éducation Nationale) etc. Mais, pas de chance pour moi (ou plutôt pas de chance pour les enfants à qui l’on met certaines de ces feuilles de chou entre les mains), j’ai pu constater qu’on leur parlait à travers une écriture simpliste, loin de les faire progresser en français.

Exemples : « C'est qui, Poutine ? », « À quoi ça sert, les reins ? », « Pourquoi il y a des maisons de retraite ? », « Pourquoi Vladimir Poutine veut contrôler l'Ukraine ? », « Mais il se passe quoi là-bas », « C’est où, l’Ukraine ? » …

Des médias semblent ne pas connaître la forme interrogative, ou préfèrent sans doute imiter certains jeunes adolescents espérant ainsi les attirer !

Donc avant de proposer des revues pour élèves du 1er degré ou du collège, l’académie de Paris ne devrait-elle pas en vérifier le contenu, dont par exemple la bonne utilisation du français ?

Le ministère de l'Éducation Nationale ne devrait-il pas surveiller les publications des associations qu’il a agréées, avant de leur faire de la publicité ?

6 mars 2022
Nos parlementaires ont-ils une certaine difficulté à manier les genres ?

Le 4 mars vient d’entrer en vigueur la Loi 2022-299 visant à combattre le harcèlement scolaire. Elle modifie le code de l’Éducation et le code pénal. Je ne parlerai aujourd’hui que de la modification du dernier alinéa de l’Article 131-21 du code pénal.

Voici ce dernier alinéa tel qu’il était écrit avant modification :

« Lorsque la peine de confiscation porte sur des biens sur lesquels un tiers autre que le condamné dispose d'un droit de propriété, elle ne peut être prononcée si ce tiers dont le titre est connu ou qui a réclamé cette qualité au cours de la procédure n'a pas été mis en mesure de présenter ses observations sur la mesure de confiscation envisagée par la juridiction de jugement aux fins, notamment, de faire valoir le droit qu'il revendique et sa bonne foi. »

Et le voici, maintenant, après modification en vigueur depuis le 4 mars 2022 :
« Hors le cas mentionné au septième alinéa, lorsque la peine de confiscation porte sur des biens sur lesquels toute personne autre que le condamné dispose d'un droit de propriété, elle ne peut être prononcée si cette personne dont le titre est connu ou qui a réclamé cette qualité au cours de la procédure n'a pas été mise en mesure de présenter ses observations sur la mesure de confiscation envisagée par la juridiction de jugement aux fins, notamment, de faire valoir le droit qu'elle revendique et sa bonne foi. »

Je vois là une curieuse modification de cet alinéa, et ce pour deux raisons :

Première raison : un « tiers » est une personne étrangère à une affaire, à un acte juridique. Ce mot, de genre grammatical masculin, désigne une personne dont à priori on ne connait rien sur son genre sexuel, pas plus ni moins que pour le genre sexuel d’une « personne » ! Alors pourquoi avoir remplacé « tiers » par « personne » ? Peut-être uniquement pour faire plaisir à quelques féministes car le mot « personne » est, lui, grammaticalement de genre féminin !

Deuxième raison : en français il y a une différence de genre grammatical entre « le condamné » et « la condamnée ». Alors pourquoi, dans l’alinéa de la loi, avoir laissé « le condamné » au lieu d’avoir écrit « la personne condamnée » ? Là aussi, est-ce encore pour faire plaisir aux féministes dont je viens de parler plus haut ? En effet, « le » condamné est supposé être un « méchant », un « odieux personnage », un « détestable », que sais-je encore ? mieux vaut donc, pour abonder dans le sens de ces féministes, qu’il soit désigné par un mot grammaticalement du genre masculin !

Trêve d’humour, à mes yeux une réécriture de l’Article 131-21 pourrait avoir un certain intérêt d’une part si elle simplifiait la compréhension du texte pour le moins tarabiscoté et, d’autre part, si en français il y avait concordance entre le genre grammatical et le genre sexuel ! Côté simplification, chacun peut en juger ; je parie même que certains d’entre vous n’ont pas lu l’alinéa jusqu’au bout ! Côté genres, je rappelle, si besoin était, qu’une souris (genre féminin) peut être un mâle. Alors ?

Alors, ce qui m’inquiète le plus, dans cette histoire, ce n’est pas que nos parlementaires aient, avec notre argent, passé inutilement du temps pour réécrire cet alinéa de l’Article 131-21 du code pénal ; c’est plutôt qu’ils me donnent l’impression de rencontrer parfois certaines difficultés à manier la langue française ! Or, ils sont nos représentants officiels et, en ce moment, comme nous sommes entrés dans une période très délicate avec le conflit russo-ukrainien, il serait inopportun, voire plus, que certains d’entre eux, sans le vouloir, fassent des déclarations ambiguës mal interprétables au niveau international !

27 février 2022
Élection présidentielle : l’enseignement privé sous contrat entre dans la danse avec « Enseignants, travaillez plus !»

Le 22 février 2022, M. Philippe Delorme, secrétaire général de l'enseignement catholique, propose une réforme structurelle globale de l’Éducation Nationale qui s’appliquerait, bien évidemment, à ses établissements d’enseignement privés sous contrat !

Je ne vais pas
passer en revue l’ensemble gigantesque de ses propositions faites en direction des candidats à l’élection présidentielle car j’aurais alors besoin de plusieurs pages pour les critiquer ! Je noterai juste qu’il semble être bassement flatteur envers le Président sortant en disant, entre autres au sujet de la réforme du Bac : « globalement elle va dans le bon sens » ! Si vous avez l’habitude de me lire, vous savez ce que j’en pense, de cette réforme !

M. Philippe Delorme suggère « une revalorisation significative » des enseignants (Bien !) mais (nettement moins bien) en modifiant leur statut d’agent de l’État : annualiser leur temps de travail et « augmenter les obligations réglementaires de service en rendant obligatoires des heures de concertation dans le second degré et en allongeant d'une heure devant les élèves les heures des enseignants, soit 19 heures par semaine au lieu de 18 heures pour les certifiés, et 16 ou 17 heures au lieu de 15 heures pour les agrégés, ». Il propose en quelque sorte une « nouveauté » : travailler plus pour gagner plus !

Ce que M. Philippe Delorme semble oublier, c’est que les enseignants, de collège et de lycée, ont déjà obligation de faire des heures supplémentaires si la situation de leur établissement l’exige ! Je ne peux donc que proposer, à monsieur le secrétaire général de l'enseignement catholique, d’inciter plutôt l’État à augmenter significativement la valeur du point d’indice des enseignants !
Et s’il trouve que l’État n’en fait pas assez, ce en quoi je ne lui donnerais pas tort, il a la possibilité, cerise sur le gâteau, de leur proposer des heures, en tant que salarié de droit privé, au sein de leur établissement d’exercice (ou autres) afin d’avoir un complément de rémunération payé par l’établissement et non par l’État ! Cela lui permettrait sans doute par la même occasion de ne plus avoir de pénurie de personnel dans certaines disciplines ! Mais là, je touche une corde sensible : l’enseignement privé sous contrat veut bien des enseignants qui travaillent plus, mais surtout sans rien avoir à débourser et encore moins à risquer de se retrouver devant les conseils de Prud’hommes en tant qu’employeur !

Ce risque ayant été écarté grâce à la loi Censi de 2005, loi faisant de l’État l’employeur en plus d’être l’État payeur, le secrétaire général de l'enseignement catholique ne tient certainement pas à le courir de nouveau en prenant à son compte l’augmentation du salaire de « ses » enseignants.
On peut donc supposer qu’il préfère dire que « la réforme Blanquer va dans le bon sens » puis, s’étant ainsi attiré les sympathies du payeur, il lui demande de faire un geste salarial en direction des profs ; geste lié à la proposition « enseignants, travaillez plus ! » profitable à la gestion des établissements sous contrat !

20 février 2022
Blanquer, les maths et les filles !

Le 17 février dernier, Jean-Michel Blanquer écrit une lettre de plusieurs pages aux enseignants, à propos de son bilan relatif à la place des maths dans le système éducatif français ; bilan dont il se vote un satisfecit alors que, comme je l’ai rappelé il y a 15 jours, tous les voyants internationaux sont au rouge concernant le niveau des élèves français en maths et sciences dures.

Bon, il faut le comprendre ! En effet,
dans quelques mois il va y avoir les élections des députés et la rumeur médiatique fait courir le bruit que notre ministre penserait sérieusement se présenter dans le Val d’Oise. Attendons la suite car, en 2020, il envisageait son élection à la mairie de Paris puis y avait finalement renoncé.

Mais ça, c’est son problème, pas le mien ! Le mien, à propos de sa lettre du 17 février, concerne son attitude relative aux jeunes filles face aux maths. Pour bien comprendre ma grogne, je suis désolée mais je vais avant tout devoir citer notre ministre :

« Au cœur de cette architecture [celle qu’il a mise en place dans l’enseignement], nous avons placé plusieurs principes : une plus grande liberté confiée aux élèves afin qu'ils puissent choisir les enseignements et les disciplines qui les intéressent. Car il n'est pas de plus grand moteur d'apprentissage que l'implication, mue par la curiosité, le goût, la passion. Sans doute pouvons-nous encore progresser dans l'accompagnement de certains élèves dans leur réflexion sur leur orientation, notamment des jeunes filles vers les parcours scientifiques : c'est tout le sens des actions que j'ai décidées afin de lutter contre les stéréotypes de genre et qui vont se déployer dans les lycées (…) »

Une fois de plus nous sommes sur ces stéréotypes de genre qui sont supposés nuire aux jeunes filles. Je l’ai déjà dit et je le répète : en moyenne, en maths les filles obtiennent de meilleurs résultats que les garçons. Si, depuis la réforme du Bac, elles préfèrent poursuivre leurs études sur des parcours autres que scientifiques, c’est sans doute qu’elles ont pris conscience de l’incurie grandissante du ministre de l’Éducation Nationale face aux programmes de maths qui ne les encouragent pas à poursuivre dans cette voie !

À ce sujet, dans sa lettre, le ministre fait référence aux « 21 mesures pour l'enseignement des mathématiques » que Cédric Villani (lauréat de la médaille Fields en 2010) lui avait remises en février 2018. Ces mesures, toujours d’après le ministre, ont « nourri la définition d'une stratégie globale et posé les bases d'un rebond du niveau des élèves. ». Mais nourrir ne signifie nullement avoir été appliquées à bon escient ! D’ailleurs, Cédric Villani le confirme dans Le Monde (publication du 4 février 2022) qui note qu’il faut surtout réfléchir au sens que l’on veut donner aux mathématiques au lycée ; doivent-elles participer au développement personnel et intellectuel des jeunes ou ont-elles seulement une portée utilitariste ?

Donc, Monsieur le ministre, faire des réformes : oui ; mais bien faites. Et lorsque ce n’est pas le cas, reconnaissez-le humblement sans aller accuser les soi-disant « stéréotypes de genre » dont les jeunes filles seraient les victimes !

13 février 2022
Apprenti boucher. Caca-boudin pour certains ?

« L’apprentissage » est un terme quasi péjoratif qui colle à la peau des élèves de certains types d’établissements scolaires, comme si l’apprentissage ne devait pas faire partie de l’objectif essentiel et prioritaire de l’Éducation Nationale !

Depuis quelques temps, le mot « apprentissage » a fait son entrée dans des écoles de l’enseignement supérieur et c’est tant mieux ! Les médias commencent à
réaliser que les études servent généralement à apprendre sérieusement et que l’apprentissage devrait-être un mot valorisant à tous les degrés de la scolarité ! Mais… il semble malheureusement leur rester cet arrière-goût des années antérieures !

La preuve ? Par exemple, Europe1 écrit sur Internet : « Plus de 700.000 contrats [d’apprentissage] ont été signés l'an dernier [2021]. Ce ne sont plus seulement les BTS, bac pro, ou CAP qui y ont recours, les écoles d'ingénieurs et de commerce entrent dans la danse ». Jusque-là, rien à dire ! Puis Europe1 ajoute sans sourciller, une phrase que leur a prononcé le directeur d’une Grande École de Commerce et Management post-bac, reconnue par l’État : « Quand on parlait des apprentis, on parlait des boulangers, des bouchers, ça fait une bonne dizaine d'années que dans l'enseignement supérieur, il y a de l'apprentissage et que ça marche très bien. »

Là, j’ai du mal à interpréter le sens de cette intervention ! Doit-on ricaner à propos des apprentis boulangers et bouchers, loin du post-Bac ? Doit-on s’étonner de constater que l’apprentissage, recommandé à certains élèves en difficulté dans le « collège unique » marche très bien dans le supérieur ? Doit-on finalement être surpris de constater que des apprentis puissent s’épanouir à tous les niveaux d’études ?...

Ce qui me consterne dans cette histoire, c’est le fait que nos élites, nos politiciens, nos médias… ne raisonnent que linéairement, comme s’il ne pouvait exister qu’une seule voie d’études avant le Bac, avec les élèves capables de la suivre et… les autres. C’est un peu le même raisonnement qu’ils tiennent au sujet des personnages politiques pour qui la linéarité semble être un dogme et qu’ils classent sur une ligne « gauche-droite », sans imaginer un seul instant l’existence d’un éventuel « volume » pour les idées politiques, comme pour les autres idées !

Aussi je crains fort que l’introduction positive des apprentis post-Bac ne change pas grand-chose à l’idée que certains semblent se faire, entre autres des apprentis du type bouchers : caca-boudin ?

6 février 2022
Pourquoi les élèves français ont-ils des difficultés en maths ?

Pour ceux qui ne connaitraient pas TIMSS, c’est une étude comparative qui mesure le niveau des connaissances scolaires des élèves de CM1 et de 4ème en mathématiques et en sciences, au niveau international.

Vous vous en doutez et
je ne vais malheureusement faire que confirmer vos doutes en écrivant que les élèves français sont bien au-deçà de la moyenne européenne tant en maths qu’en sciences, tant en CM1 qu’en 4ème ! Et, bien évidemment, leurs carences se poursuivent au moins jusqu’au Bac !

Le ministère de l’Éducation Nationale a une lourde responsabilité dans cet état de fait ! Par doctrine, c’est lui qui fixe le cap de l’enseignement, qui produit les programmes scolaires, qui « forme » et paie les enseignants et, enfin, qui délivre les examens. Il a donc la main sur tout le système et, depuis des décennies, il est… mauvais !

Par exemple, en dix ans, le nombre de candidats au Capes de mathématiques a baissé de 30% car les étudiants scientifiques préfèrent s’orienter vers l’industrie plus rémunératrice que l’enseignement. Conséquences : en juin dernier un rapport d’information du Sénat a noté « un déficit d’attractivité de l’enseignement dans les filières scientifiques qui pèse sur les recrutements par concours et se traduit par une baisse du niveau des enseignants ». Et cette baisse de niveau entraîne une baisse du niveau des élèves. Pour masquer cette dernière, on adapte les programmes et on donne les examens, ce qui plait aux familles qui votent !

Les jeunes filles ont déjà dû s’en apercevoir, car bien qu’elles soient meilleures en maths que les garçons, depuis la réforme « Blanquer » elles choisissent de moins en moins les filières de sciences dures.

30 janvier 2022
Les « sociétés savantes et associations de mathématiques » communiquent d’un commun accord !

Leur communiqué du 27 janvier n’est quasiment qu’une bataille de chiffres contrant ceux publiés par le ministère de l’Éducation Nationale à propos de la réforme du lycée et de ses impacts sur les mathématiques.

Bien évidemment le ministère se félicite de sa réforme, y voyant des « perspectives positives » qu’il est sans doute le
seul à voir. Mais je n’insisterai pas sur ce sujet car ce qui me préoccupe, en l’occurrence, dans le communiqué commun de réponses publié par les sociétés et associations de mathématiques, c’est l’attitude de ces associations face aux filles qui seraient actuellement moins nombreuses à choisir la filière maths qu’avant la réforme !

Par exemple, le ministère a écrit : « Les programmes de la spécialité mathématiques et de l’option mathématiques expertes (après la réforme) sont plus exigeants que ceux de Terminale S avec la spécialité mathématiques (avant la réforme). »
Les mathématiciens lui répondent du tac au tac : « Oui, mais le programme de mathématiques de l’ancienne ES ainsi que celui de l’option L ont disparu et n'ont plus d'équivalent au niveau de la première, alors qu'ils permettaient de modérer la pression sur la discipline. C’est la moindre diversité des parcours de mathématiques et leur élitisme assumé par le ministère qui sont en partie responsables de la baisse des effectifs et de l’augmentation des inégalités, car ils élèvent des barrages, filtrant en particulier les filles et les élèves qui ne sont pas issus des milieux très favorisés. »

Lorsqu’on met en place une sorte « d’élitisme » en augmentant les exigences en mathématiques est-ce, de facto, que l’on élève des barrages filtrant en particulier les filles ? Cette remarque m’est d’autant plus insupportable que, parmi ceux qui l’ont écrite, il y a une association intitulée « Femmes et Mathématiques » ; comme si, pour les membres de cette association féministe, les filles (autres qu’elles) n’étaient pas capables de surmonter les barrages de la rigueur des raisonnements mathématiques (de même que les élèves non issus de milieux très favorisés !).

Et si, statistiquement parlant, les filles étaient plus attirées que les garçons par exemple par les études médicales, philosophiques, ou autres ? Laissez-leur le choix de leur avenir !

Je conseillerais à cette association de changer de nom et d’opinion envers les femmes face aux mathématiques et de concentrer son énergie à faire évoluer les mathématiques et leur rigueur !

23 janvier 2022
Encore de l'inclusif, mais cette fois-ci pour l'école !

Comme le mot « inclusif » est à la mode, on le rencontre un peu partout et il n'est pas surprenant que certains l'appliquent à l'école. « L'école inclusive » qui accueillerait tout le monde, quel que soit son éventuel handicap. Sur le papier, c'est une idée généreuse, humaine, sociale, mais... à condition que les politiques et les démagogues ne s'en mêlent pas trop !

Je m'explique en
faisant référence à un concept éducatif comparable mis en œuvre en 1977. Je veux parler du « collège unique » accueillant tous les élèves non-handicapés dans les mêmes types de classes, avec les mêmes programmes. L'objectif de départ est celui de « l'inclusion » (avant l'heure) avec la démocratisation de l'enseignement : pas de discriminations ni dans les divers potentiels des élèves, ni dans leurs origines sociales. Mais l'idée de nombreux politiciens est de faire de la démagogie face aux parents, démagogie électoralement payante, tout en permettant de réduire les dépenses d'enseignement en regroupant tout le monde : moins de types d'établissements scolaires, moins de classes à petits effectifs et donc moins d'enseignants, moins de programmes avec la mise en place d'un programme unique... Le rêve !

À part que la réalité a transformé le rêve en cauchemar ! Les élèves, aux sensibilités diverses, ne sont pas des robots et n'ont pas tous voulu ou pu suivre exactement les mêmes programmes imposés par l'Administration !

Certains se distinguent des autres et le montrent ostensiblement en faisant parfois autre chose que suivre les cours !

Cette hétérogénéité dans les attentes des élèves dessert le « collège unique » et accentue leur rancœur envers le système éducatif. Cette rancœur se traduit par des incivilités dans les établissements, incivilités subies par les enseignants non soutenus par une Administration qui ne trouve qu'un faux remède à cette situation : espérer faire consensus en appauvrissant les programmes.

Une solution serait sans doute de faire éclater les classes, d'offrir une grande diversité de matières à niveaux multiples d'exigences, et de laisser aux élèves le libre choix de leur parcours scolaire.

Eh bien, il en va de même pour « l'école inclusive » ! Les handicaps sont extrêmement variés, plus ou moins sévères et à traiter au cas par cas.

En plus de la diversification des matières et de la multiplication des niveaux, dont je viens de parler, le système ne devrait alors bien fonctionner qu'en formant les enseignants aux divers handicaps de ces jeunes.

Mais il est évident que toutes ces solutions ont un coût ! Et, si les moyens ne suivent pas, elles ne seront pas appliquées. Les classes seront ingérables, à 30 élèves incluant un certain pourcentage d'autistes, de malentendants, malvoyants....

L'Administration continuera alors à se dédouaner en tenant le discours gratuit démagogique instillant aux jeunes et à leurs familles que la République a eu à cœur de former ses générations futures sans discriminations, tant physiques que sociales mais que... ce sont les personnels enseignants qui n'ont pas joué le jeu !

16 janvier 2022
Le ParDem, pour la défense de la langue française !

Sur les réseaux sociaux, cette semaine, la section Ile-de-France du ParDem (Parti de la Démondialisation) a appelé les Français à manifester « pour la défense de la langue française ».

Aussi, ce parti a-t-il fait savoir que le samedi 15 janvier, date anniversaire
(400 ans) de la naissance (ou, d’après les historiens, du baptême) de Molière, il serait présent et interviendrait à Paris (1er arrondissement) « pour la défense de la langue française », devant la statue de cet illustre dramaturge connu dans le monde entier.

Moi, très attachée à la langue de mon pays, comme certains de mes lecteurs doivent commencer à le savoir, je m’en suis réjouie ; mais un peu trop vite sans doute car je n’avais pas lu le début « ParDemien » de son appel au peuple pour la défense de la langue de Molière !

Il aurait en effet pu écrire : « À toutes personnes, amies et camarades, nous rappelons le rendez-vous du samedi 15 janvier 2022 (…) ». Il incluait ainsi, avec le mot « personnes », tous les multiples genres sexuels actuellement mis à l’honneur par une certaine partie de notre société. De plus, « personne » étant du genre grammatical féminin, il pouvait faire un clin d’œil aux féministes pures et dures en en profitant pour adjoindre à son appel des adjectifs au féminin, mais…

C’eût été trop beau et sans doute pas assez « dans le vent révolutionnaire » pour le ParDem qui préféra écrire : « Cher-e-s ami-e-s et cher-e-s camarades, nous vous rappelons le rendez-vous du samedi 15 janvier 2022 pour la défense de la langue française (…) »

Décidément, certains semblent ne pas hésiter à faire du « en même temps » même s’il est incohérent, ce qui est ici le cas avec l’utilisation du « point médian » pour appeler à défendre la langue française !

9 janvier 2022
Le « Quoi qu’il en coûte » vu du côté de l’Éducation Nationale !

Rien ne semble spécialement s’arranger face aux variants successifs du SARS-CoV-2 s’ingéniant à tout faire pour contrer le maintien des classes ouvertes ! Il faut dire que l’équation n’est pas
simple à résoudre ! En effet, pour que les classes accueillent les élèves il est indispensable que les enseignants ne soient pas malades ; et pour que les enseignants restent en bonne santé il est impératif qu’ils ne se contaminent pas entre eux ou face à leurs élèves !

Malheureusement, l’anticipation autre que celle de la veille (ou du lendemain) d’un événement prévisible ne semble pas spécialement être le fort de notre ministre !

La « petite souris », qui hante parfois les bureaux du ministère de l’Éducation Nationale et vient alors me chuchoter à l’oreille ce qu’elle croit avoir entendu dans certaines réunions, m’a relaté des faits que je vais m’empresser de vous transcrire ; mais sous toutes réserves car elle m’a confié que, depuis qu’elle savait que des souris pouvaient, elles aussi, être infectées par ce sacré virus, elle hésitait à aller fourrer ses pattes n’importe où. C’est donc de quelques-unes de ses collègues qu’elle tenait ce qui avait été parait-il dit de-ci, de-là, à propos de la pénurie actuelle de profs, absents pour cause de Covid-19 !

-Idée géniale pour les remplacer : faire appel aux enseignants retraités que l’on paiera environ 24€ bruts par heure faite devant élèves.
---Et les heures de préparation et de correction ?
-Gratuites, car, en tant que retraités, ils risquent de ne plus savoir que faire de leurs temps libres !
---N’est-ce pas peu cher payé ?
-Ils sont retraités et par rapport aux enseignants des autres pays, ils ont été sous-payés toute leur vie, donc ils ne s’apercevront de rien !
---Et que va-t-on faire de plus pour eux que pour leurs collègues afin de mieux les protéger contre la Covid-19 ?
-Rien de plus !
---Et s’ils tombent malade à leur tour ?
- On les remplacera ! Et point positif pour eux, ils seront mieux protégés pour la vague suivante !
---Mais ils ne sont plus jeunes, eux, et le Gouvernement n’a-t-il pas communiqué afin de convaincre les familles de ne plus aller visiter outre mesure leurs ainés en ces moments de pandémie ?
-On ne les aura pas contraints à faire des remplacements et ils sont adultes…
---Et s’ils en meurent, n’aura-t-on pas un peu leur décès sur la conscience ?
-S’ils en meurent… s’ils en meurent… pour nous donner bonne conscience nous pourrions par exemple réinjecter une partie des économies de retraite dans des œuvres sociales !
--- !!!
-Non, je faisais de l’humour… noir ! Pourquoi toujours penser au pire ? L’important n’est-il pas de garder les classes ouvertes, « quoi qu’il en coûte » ?

2 janvier 2022
« Trop de bacheliers finira-t-il par tuer le bac ? »

Quelques jours avant la fin de l’année 2021, l’Inspecteur d’académie honoraire Bruno MAGLIULO nous a adressé une de ses analyses dont je viens de reprendre le titre pour mon billet d’humeur.

On peut, en effet, s’interroger sur
le devenir du « Bac nouveau » institué en 1808 par Napoléon et qui aura au moins vécu jusqu’à l’époque « blanquerienne » !

Lorsqu’on voit ce qu’en fait notre ministre actuel de l’Éducation Nationale, on peut se demander s’il n’a pas, derrière la tête, l’idée de faire en sorte de tuer le Bac afin que la génération suivante associe son nom à celui de Napoléon ! Ils seraient alors tous deux considérés comme étant l’Alpha et l’Omega de ce premier grade universitaire si prisé des parents !

Il faut dire que depuis quelques décennies, les politiciens démagogues français font tout pour faire plaisir à leurs électeurs, parents pour la plupart d’entre eux. Et que veulent-ils ces parents ? Que leur progéniture réussisse à obtenir ce diplôme ouvrant la porte vers des études universitaires françaises encore présentées comme étant le nec plus ultra de la réussite sociale !

Alors les ministres successifs adaptent le Bac, faisant en sorte que le taux de réussite se rapproche de plus en plus des 100% ! Et pour y arriver, la solution la plus simpliste est d’en demander de moins en moins aux candidats. Du coup, le Bac n’a plus qu’une valeur symbolique à tel point que les familles bien informées envoient leurs enfants poursuivre leurs études à l’étranger.

L’État français gérait un enseignement de grande qualité, un peu comme il gérait un système hospitalier reconnu dans le monde. La crise de la Covid a révélé les faiblesses de ce dernier ; l’objectif électoraliste révèle la faiblesse de l’enseignement tout aussi mal géré que l’hôpital.

Est-ce « trop de bacheliers » qui finira par tuer le Bac ou trop d’incompétences gouvernementales ?

Bonne année à toutes les personnes lisant mes billets d'humeur !


19 décembre 2021
Grenelle de l’éducation : un Comité Théodule de plus ?

Je suppose que chacun d’entre vous sait ce qu’est un « comité Théodule », nom parait-il donné par le général De Gaulle à des comités ou commissions ayant peu ou pas d'utilité !

Les gouvernements successifs en créent sur divers sujets, réunissent
des gens (élites ? copains ? ...) un certain temps et, au bout du compte, il n’en sort rien ou quasiment rien pour le commun des mortels. Maintenant, on a plutôt tendance à les appeler des Grenelles. Celui qui m’intéresse aujourd’hui est le Grenelle de l’éducation mis en place en 2020 et dont le résultat phare est tout particulièrement la « revalorisation ». Revalorisation de quoi ? Le 26 mai 2021 J-M Blanquer parlait de la création imminente d’une association dénommée « Préau » et qui interviendra « dans les domaines du logement, de la culture […] qui sera comme une maison commune de l’éducation nationale pour développer le sentiment d’appartenance et que les personnels soient heureux de pouvoir, avec leur carte professionnelle, accéder au musée, avoir des réductions, accès à des services personnalisés. Cela participera également à l’amélioration de leur pouvoir d’achat. »

Il y a quelques jours (14 décembre 2021) l’association « Préau » (sorte de comité d’entreprise de l’Éducation nationale) est enfin ouverte. Le 15, le ministère en informe ses agents par un courriel intitulé : « Préau », la plateforme de prestations culturelles, sportives, touristiques et de loisirs, aux tarifs préférentiels. »

Mais quelles prestations et à quels tarifs ? Pour le savoir, vous devez d’abord adhérer à l’association (10€/an). Du coup, « Préau » n’est pas du tout l’équivalent d’un comité d’entreprise qui, lui, informe gratuitement les salariés de l’entreprise et qui est financé par l’employeur et non par les salariés !

En bref, dans ce domaine, le Grenelle de l’éducation a accouché d’une prestation comparable à celles issues des comités Théodule. A part que… ce comité n’a pas été inutile pour tout le monde : premièrement pour notre ministre qui trouve une occasion de communiquer sur ce sujet et, deuxièmement, pour cette association « Préau » dont la présidente est l’IGÉSR (inspectrice générale de l’éducation) honoraire Marie-Pierre Luigi qui, coup de chance pour elle, présidait l’atelier "revalorisation" du Grenelle de l’éducation ! Avec 10€ par adhérant, sachant qu’il y a 1 million d’enseignants actifs et pas mal de retraités, les crédits risquent donc de vite augmenter si… les agents de ce service public se laissent convaincre par leur ministre !!!

Dans ce cas, tout au moins pour cette association de circonstance, le Grenelle de l’éducation n’aura pas été un Comité Théodule sans « intérêt » !

12 décembre 2021
Violences en milieu scolaire : attention au pouvoir du conformisme.

Un document sur le thème de la violence, et publié en novembre par le Ministère de l'Éducation Nationale, vous a peut-être échappé. Il est assez édifiant. On y constate, entre autres, que : « Dans le second degré des secteurs public et privé sous contrat, les enseignants sont victimes dans un quart des incidents graves signalés par les chefs d’établissement » ! Lorsqu’on sait que le taux moyen d’incidents graves pour 1000 élèves est de 1,02% et que dans le second degré il y a 5 729 000 élèves, ça donne tout de même 1460 enseignants victimes de ces incidents graves au cours de l’année 2020-2021 ! Il y a donc de quoi s'interroger et une question s'impose parmi d'autres : pourquoi tant de violence ?

Aujourd’hui,
je n’insisterai pas sur le soutien « mollasson » par certains personnels administratifs laissant entendre que les enseignants-victimes seraient les seuls responsables de leur sort ! Ce qui est un mauvais signal envoyé tant aux élèves qu’à leurs parents !

J’insisterai plutôt sur le problème lié au « conformisme » (Tendance à se conformer aux usages, à accepter les manières de penser ou d'agir du plus grand nombre). À ce sujet, je vous invite à lire ou à relire le résultat de l’expérience réalisée par le psychologue Salomon Asch, et publiée en 1951 qui démontre l’extraordinaire pouvoir du conformisme sur les décisions d'un individu au sein d'un groupe. On comprend alors mieux le comportement de certaines foules pouvant aller jusqu’au lynchage d’une personne, sur simple désignation du plus grand nombre.

Or, que se passe-t-il dans notre société où l’on côtoie des scènes de violence parfois sans bornes, à la télévision, dans des jeux vidéo, en classe… On finit par y adhérer ne serait-ce que par réflexe conformiste ! C’est la raison pour laquelle je m’insurge par exemple contre la publicité ASUS qui alimente en ce moment les heures de grande écoute télévisuelle avec des séquences de sauvagerie que de nombreux jeunes (ou pas) mémorisent, même inconsciemment.

On comprend alors mieux que cette banalisation quotidienne de la violence ait un retentissement au sein des écoles, et tous les discours de nos élites pour les contrer ne sont en réalité que de « beaux discours » !

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Image de l'une des scènes présentées dans la pub.

5 décembre 2021
On va voir ce qu’on va voir ! J-M Blanquer va prendre les rênes de l’éducation européenne !

À la sortie du Conseil des ministres de l’Union européenne, Conseil qui s’est réuni le 29 novembre dernier, quasiment un mois avant que la France ne prenne la présidence de l’UE, J-M Blanquer a diffusé une vidéo sur Twitter. Son sujet ? Nous informer sur
les grandes orientations dans lesquelles il compte conduire les pays européens, en matière d’éducation.

L’un des premiers points abordés concerne « la mobilité des professeurs, qui va être accélérée ». Voilà une bonne chose pour la France car le 2 décembre 2021, la Cour des Comptes a publié un rapport (dont notre ministre avait certainement connaissance le 29 novembre) dans lequel elle s’alarmait sur les absences non remplacées de nos enseignants, tout particulièrement dans le second degré. Du coup, si « la mobilité des professeurs » de l’UE est accélérée, la France pourrait espérer accueillir des enseignants étrangers dans ses établissements scolaires dégarnis ; un peu comme, à cause d’une mauvaise gestion de son système hospitalier, elle accueille en France de nombreux médecins et personnels médicaux étrangers !

Pour être bref, je ne parlerai pas de toutes les autres orientations présentées par J-M Blanquer, à part celle, espérée elle aussi en France, de l’investissement dans l’éducation. L’Europe doit investir, « nous avons une vision partagée sur cette nécessité d’investissements en éducation, dont une des conséquences doit être l’amélioration du salaire des professeurs ».

Lorsqu’on sait que les enseignants français sont en queue du peloton « rémunérations » des enseignants européens, je pense que le pronom personnel « nous » utilisé par notre ministre doit être un « nous » de modestie littéraire, n’englobant pas les autres ministres européens ! Ces derniers ont dû sourire, tout au moins ceux qui ont écouté notre ministre s’exprimer ainsi !

Quoi qu’il en soit, sur de nombreux sujets J-M Blanquer n’a pas été très efficace en France mais, dans un mois, il va prendre en main les rênes de l’éducation européenne, et « on va voir ce qu’on va voir » !

28 novembre 2021
« Zéro phyto ». Merci monsieur Blanquer !

Le 15 novembre dernier, notre ministre J-M Blanquer, réaffirmait à un journal sa volonté de renforcer l'apprentissage du latin et du grec ancien et de l’ouvrir aux lycéens de la voie technologique dès l’an prochain ! L’objectif est de développer la culture des jeunes qui pourront ainsi « mieux s'approprier leurs spécialités, dont le vocabulaire technique, en santé, en ingénierie [et ailleurs], est très largement d'origine antique. »

Cette initiative que
j’approuve totalement, me fait penser, par association d’idées, à la Loi « LABBÉ » de 2014, encadrant en agriculture l’utilisation des produits phytosanitaires*.

Lorsque cette Loi a été votée, nombre d’associations diverses, dont les « écologistes », ont crié : vive le « zéro phyto » ! Et à l’époque, pas mal de maires leur ont emboité le pas dans leurs bulletins municipaux. Ce slogan « zéro phyto » semble d’ailleurs avoir toujours la côte chez certains !

Or, « phyto » est un préfixe d’origine grecque antique signifiant « plante », « végétal » ! Ont-ils alors tous adopté « zéro phyto » par ignorance du grec ou de la biologie… ou, pour les élus, par pure attitude politicienne ?

Peut-être d’ailleurs que certains élus ont pris au pied de la lettre ce « zéro phyto » car, tout au moins dans les villes de ma région, les parcs arborés, les jardins privés, disparaissent à grande vitesse laissant place à des pavillons collés les uns aux autres ou à des immeubles à la verdure symbolique !

Comme en discutant avec certains de mes contacts, sur le sujet de ce billet, je me suis aperçue qu’ils ignoraient souvent la signification du préfixe « phyto », pour le renforcement de l’apprentissage du vocabulaire des langues anciennes je redis donc merci à monsieur Blanquer !

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(*) phytosanitaire : curieux terme employé pour nommer des produits qui protègent les cultures contre certains parasites, insectes, « mauvaises herbes » … tout en étant dangereux entre autres pour les cultivateurs qui les utilisent et les consommateurs en bout de chaîne !

21 novembre 2021
Rajouter « iel » et « iels », quel intérêt ?

Les militants de l’écriture inclusive ont trouvé un moyen de faire un peu plus parler d’eux avec leurs pronoms « iel » et « iels ». Ils ne sont d’ailleurs pas tous d’accord entre eux, certains, sans doute plus « féministes » que les autres, préférant utiliser les pronoms « ielle » et « ielles » !

De quoi s’agit-il ? En français, les pronoms « je, tu, nous, vous » sont neutres (non genrés), alors que « il, elle, ils, elles » sont genrés ! Il leur était donc tentant d’inventer un nouveau pronom neutre remplaçant ces derniers.

C’est fait, tout au moins dans le « Petit Robert » ! En utilisant le même pronom, les « inclusifs » peuvent donc désormais dire : « iel est curieuse » ainsi que « iel est curieux », de la même manière que « tu es curieuse » « tu es curieux » ! A part que… comme ils veulent (soi-disant) parler en même temps à tous les sexuellement genrés (homosexuels, bisexuels, transsexuels, androgynes… j’arrête ici la très longue liste), les qualificatifs « curieuse » et « curieux » ne les satisfont pas et ils prônent donc toujours et encore l’emploi du point médian ou de tout autre artifice imprononçable pour qualifier leur « iel » et leur « tu » !

Le français est une langue « genrée » et « genrée » ne signifie pas liée à un sexe ou à un type de comportement sexuel, contrairement à ce que semblent prétendre les féministes ! Parmi ces derniers, les animalistes doivent alors s’émouvoir pour les souris, les puces, etc. en criant au scandale lorsqu’on parle par exemple d’une puce alors qu’elle serait sexuellement mâle !

Le français est une langue indo-européenne, donc genrée ; l’anglais dont s’inspirent les féministes n’en est pas une. Alors pourquoi triturer le français dans tous les sens en aboutissant à des absurdités imprononçables au nom d’une certaine idéologie hors de son contexte ?

Quel est donc l'intérêt de rajouter « iel » ?

14 novembre 2021
« Toq et retoq » : une Loi de plus retoquée !!!

Il y a quelques jours, le 9 novembre, le Conseil Constitutionnel a jugé partiellement non-conforme (à notre Constitution) la Loi « vigilance sanitaire » qu’a dernièrement présenté notre Gouvernement. Entre autres l’article 9 de cette Loi autorisait les chefs des établissements du premier et du second degré, à venir farfouiller dans les dossiers vaccinaux et virologiques de leurs élèves, sans en demander l’autorisation à leurs parents. Mieux, chaque chef d’établissement pouvait, à son gré, habiliter spécialement à cet effet d’autres personnes de son choix ! Merci pour le secret médical !

Les députés avaient voté cette Loi ; les sénateurs s’y étaient partiellement opposés mais, en deuxième lecture, le Parlement en avait approuvé la totalité du texte. Heureusement, le Conseil Constitutionnel peut être légalement saisi entre autres par 60 sénateurs ou 60 députés, ce qui a été fait ! Et c’est ainsi que cette Loi, partiellement non-conforme à notre Constitution, ne sera donc pas promulguée en l’état, ou pas promulguée du tout !

Ce qui me navre, c’est l’attitude de notre ministre de l’Éducation nationale. Juste avant que cette Loi ne soit retoquée, il avait en effet considéré sur FranceInfo que mettre sans autorisation parentale le nez dans les dossiers vaccinaux et virologiques des élèves « Ce n’est pas une violation d’un secret très important » ! Non, c’est juste anticonstitutionnel !

Mais le Gouvernement n’est il pas coutumier des lois partiellement non-conformes qu’il propose et qui sont adoptées par le Parlement ? Pour ne citer que les dernières lois retoquées par le Conseil Constitutionnel (outre celle dont je suis en train de parler), je rappellerai ses décisions :
-n° 2021-826 DC du 21 octobre 2021. Loi relative à la régulation et à la protection de l'accès aux œuvres culturelles à l'ère numérique ;
-n° 2021-823 DC du 13 août 2021. Loi confortant le respect des principes de la République ;
-n° 2021-825 DC du 13 août 2021. Loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.

Est-ce, pour le Gouvernement, une méconnaissance de la Constitution ? Un « je-m’en-foutisme » conscient ? Un test récurrent pour voir jusqu’où aller ? Un test de la « loyauté » de certains parlementaires sur lesquels il pourra compter dès que la période électorale aura officiellement commencé ?...

Quoi qu’il en soit, « Toq et retoq », une Loi de plus retoquée !!!

7 novembre 2021
Mais qu’est-ce que ce « grand remplacement » ?

En ce moment, sur un peu toutes les chaînes de télé, j’entends en effet parler du « grand remplacement ». Démenti par les uns, il est affirmé par les autres qui le relieraient à une migration massive.

Pour moi,
ce « grand remplacement » existe et il est linguistique, et se traduit par une indéniable migration continue de mots anglais vers la langue française ! C’est ainsi que nombreux sont malheureusement ceux qui, dans leurs conversations, se complaisent à lancer un ou deux mots en anglais. Est-ce par habitude, ou pour être dans le vent et imiter les autres, ou pour faire « bien » et croire qu’on les considère alors comme hautement cultivés ?

Je ne sais que répondre à cette question, mais toujours est-il que le français s’étiole peu à peu et c’est actuellement plus que criant, entre autres dans les publicités ! J’ai l’impression que, du côté des publicistes, ne pas glisser quelques mots d’anglais dans leur pub doit leur paraître ringard et indigne d’exister !

Il me vient d’ailleurs envie d’en aider une, de marque, qui récemment n’a mis qu’un seul mot d’anglais dans sa pub ; il s’agit de Ricard qui affiche : « RICARD born à Marseille » ! (Clic : Voir une photo de l'affiche prise sur un panneau publicitaire).

Et pour la soutenir, cette marque, j’internationalise mon aide par la remarque suivante :
« Ricard prend le mot anglais born* et fait une pub con**. »

Voilà ! Ricard ne pourra pas dire que je ne l’aide pas ! Et gratuitement, de surcroit !

Ces anglicismes que notre Gouvernement se plait lui aussi à introduire (exemple : « pass » sanitaire) et qui pullulent un peu partout, ne sont-ils pas pour notre langue les marqueurs de son début de « grand remplacement » ?

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(*) « born » signifie « né », en anglais.
(**) « con » signifie « avec », en espagnol et italien.

31 octobre 2021
Donnez-le, ce Bac, au lieu de chercher à le donner sans oser le dire !

Ces derniers temps, le syndicat des inspecteurs d’académie (SIA) semble être monté au créneau en critiquant la note de service du 28-7-2021 précisant les modalités d'évaluation des candidats au Baccalauréat ;
modalités instaurées par le décret n° 2021-983 du 27 juillet 2021 relatif au Bac et pérennisant le fait qu’à partir de la prochaine session, celle de 2022, 40% de la note pour l’obtention de ce diplôme proviendrait d’un « contrôle continu ». Et dans cette note de service, le contrôle continu ne porterait pas sur des épreuves nationales mais sur des épreuves organisées par chaque établissement, à partir d’exercices définis localement !

Il paraît que des parents en étaient demandeurs. Qui l’eut cru !

Il semble que la note de service ait été rédigée sans consultation des inspecteurs d’académie, sans doute considérés par leur hiérarchie comme étant de « petits » fonctionnaires de service, comme le sont depuis bien longtemps les enseignants ! Donc ils sont là, eux aussi, pour obéir sans discuter et sans qu’on leur demande leur avis.

Mais peut-être, ou peut-être pas d’ailleurs, stimulés par les élections présidentielles prochaines, ils viennent toutefois de donner le leur, d’avis, dans un communiqué que je vous invite à lire et dans lequel ils disent, par exemple : « Dans ce contexte, les IA-IPR [Inspecteurs d'académie-inspecteurs pédagogiques régionaux] ont souvent été obligés de défendre, devant les professeurs, un projet dont ils savent parfaitement les limites et les insuffisances et d’user d’arguments d’évidence spécieux. Cela a contribué à saper la confiance entre les professeurs et leurs IA-IPR, ce que nous ne pouvons que déplorer. »

Dans de telles conditions, mesdames et messieurs du Gouvernement, arrêtez de tourner autour du pot et mettez en place un Bac national non dévalué, ou donnez-le, au lieu de chercher à le donner sans oser le dire !

►Lire le communiqué du SIA (syndicat des inspecteurs d’académie).

24 octobre 2021
« Selon que vous serez puissant ou misérable… »

Jeudi dernier, le parquet d’Évry (Essonne) a fait savoir que le ministère de l’Éducation nationale avait porté plainte contre un jeune homme ayant insulté et menacé notre ministre, Jean-Michel Blanquer, dans une vidéo largement diffusée sur
les réseaux sociaux.

Cet individu comparaîtra le 2 novembre prochain devant le tribunal correctionnel d’Évry, entre autres pour avoir dit dans sa vidéo : « N… ta mère à Blanquer et l'Éducation nationale, bande de fils de p… j'ai arrêté le bac. »

Il est évident pour moi (et j’espère pour beaucoup de mes lecteurs) que l’attitude de ce jeune homme est difficilement admissible, même si l’on tente de la relativiser en considérant que notre société semble s’enfoncer, peu à peu, dans une surenchère de violence verbale et physique.

Donc je trouve « normal » que le ministère ait porté plainte. Mais… Mais alors, comment se fait-il que de très nombreux enseignants se fassent insulter et menacer par des élèves et par des parents, sans que l’administration de l’Éducation nationale, mise au courant des faits, ne défende ses profs ? Pire, comment peut-on admettre qu’elle tente souvent d’étouffer ces indisciplines, voire qu’elle accuse les victimes de manquer de… « pédagogie » ou de compétences disciplinaires ?

Il me vient alors envie de paraphraser La Fontaine, auteur parait-il très apprécié de J-M Blanquer, en écrivant : Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements (de l’Éducation nationale) vous rendront blanc ou noir !

17 octobre 2021
Pour J-M Blanquer, l’art d’enseigner serait-il inné ?

Savez-vous que notre ministre de l’Éducation Nationale est en train de chercher à dégrader une fois de plus ce qu’il reste de notre enseignement public ? Ce n’est pas nouveau ; il s’y attelle depuis des années ! Mais cette semaine, le 13 octobre, il a
présenté en CTM (Comité Technique Ministériel) un projet d’arrêté relatif aux fonctionnaires stagiaires, futurs enseignants, qui seraient alors balancés tout de go dans les classes, à TEMPS COMPLET et SANS formation spécifique dès lors qu’ils auraient un master MEEF !

Je viens d’employer à dessein la locution verbale peu usitée « tout de go » (qui n’a aucun rapport avec le verbe anglais « to go ») car elle signifie « directement, sans préparation, sans précaution », ce qui correspond tout à fait à la situation de ces nouveaux stagiaires. De plus, cette locution vient d’une expression ancienne française « avaler tout de gob » liée au verbe gober. Or, dans le cas présent, le verbe gober m’intéresse tout particulièrement !

En effet, J-M Blanquer voudrait sans doute nous faire gober que son arrêté améliorerait la formation de ces apprentis enseignants sous prétexte qu’au cours de leur année compète face aux élèves, ces futurs profs auraient tout de même entre 10 et 20 jours de formation !!!

Pour ma part, je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agirait plutôt, pour notre ministre :
-de faire des économies d’enseignants titulaires, en faisant effectuer leur travail par des stagiaires ;
-ou, en ces temps de préparation des élections présidentielles, de faire « plaisir » aux nostalgiques de Nicolas Sarkozy dont le ministre de l’éducation (Luc Chatel) avait en 2010 déjà fait passer un tel arrêté annulé par Vincent Peillon en 2013 ;
-ou, de « se venger » de Vincent Peillon car, en 2010, J-M Blanquer était alors le directeur général de l'enseignement scolaire (DGESCO) de Luc Chatel ;
-ou…

Quoi qu’il en soit, avec cet arrêté, J-M Blanquer ne semblerait-il pas considérer que l’art d’enseigner serait inné ?

10 octobre 2021
Savoir communiquer : un fondamental réservé à une certaine élite ?

En qualité de membre de jurys délivrant un certificat de compétences pédagogiques pour la transmission de savoirs, je pose systématiquement une question fondamentale de communication aux candidats venus dans l’espoir de recevoir ce certificat. Car comment peut-on être un enseignant, un formateur…, sans maîtriser quelques éléments indispensables de communication ?

Vous allez être sans doute étonnés par les réponses de candidats à qui j’avais bien précisé, en préambule, que nous allions admettre comme toujours vraie la phrase suivante : « s’il pleut, je sors avec mon parapluie ! ».

À la question « que concluez-vous si vous me voyez sortir avec mon parapluie ? », certains, rapides à la détente, m’ont répondu du tac au tac : « il pleut ! ».
D’autres, conscients d’un manque de précision dans ma donnée initiale mais voulant tout de même faire une réponse binaire, m’ont précisé qu’avant de répondre ils devaient consulter la météo pour voir s’il pleuvait ou allait pleuvoir sous peu.
Heureusement, plusieurs d’entre eux m’ont tout de même dit qu’ils ne pouvaient rien en conclure car je ne leur avais pas précisé si je sortais avec mon parapluie uniquement lorsqu’il pleuvait !

Les erreurs commises par les premiers ne viendraient-elles pas du manque de rigueur de l’enseignement dès les classes primaires, voire dès celles de maternelle ?

En effet, le manque de précision, les non-dits, les sous-entendus des adultes qui se comprennent grâce au contexte, aux habitudes, aux présupposés (et qui finissent d’ailleurs souvent par ne plus se comprendre entre eux) sont très préjudiciables aux jeunes et à leur développement intellectuel en communication. C’est donc dès leur plus jeune âge, pour leur apprentissage, qu’il faut communiquer avec eux avec rigueur !

Aussi, aux quatre fondamentaux 2020 du ministère de l'Éducation nationale (savoir « lire, écrire, compter, respecter autrui ») j’en rajoute un 5ème encore plus fondamental que les autres : savoir « communiquer ». Malheureusement, apprendre à communiquer semble être réservé à une certaine élite !

3 octobre 2021
Latiti s’amusera désormais à devenir épisodiquement transgenre !

La circulaire du 29-9-2021, « pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l'identité de genre en milieu scolaire » vient d’être adressée par J-M Blanquer à tous les recteurs, inspecteurs, enseignants et j’en passe

Quel est l’objectif officiel de cette circulaire ?
« que l'expression de genre des élèves ne soit pas remise en cause ou moquée, notamment de la part des autres élèves » et que les élèves transgenres soient protégés « contre toutes formes de discriminations, de harcèlement et de violences » ! Encore heureux car les moqueries, discriminations, violences… en tous genres, ne sont-elles pas déjà interdites quelles qu’en soient les causes ? et tout élève devrait donc avoir une piqûre de rappel à ce sujet !

Comme toutes les circulaires ministérielles, elle n’est pas diffusée aux élèves et parents d’élèves, et c’est encore heureux car, présentement, plusieurs de ses phrases semblent n’être là que pour inciter parents et élèves à mettre le bazar dans certains établissements ! D’ailleurs…

…Latiti, cette adolescente un peu révoltée que j’évoque parfois dans mes billets d’humeur, est drôlement contente d’avoir réussi à se procurer cette circulaire ! Ayant de très mauvaises notes en maths, elle m’a dit avoir enfin trouvé le moyen de les justifier en se « confiant » à son prof de math. Très perturbée, se préférant en garçon et voulant se faire appeler Arthur, elle n’ose pas en parler à ses parents va-t-elle lui dire ! En plus, elle lui demandera de servir de médiateur auprès d’eux, ce qu’il devra faire comme le stipule la circulaire.

De fait, l’enseignant aura désormais à s’occuper de toutes les démarches administratives qui lui incomberont à propos de Latiti transgenre !

Quant au copain de Latiti, Alex, il paraît qu’il viendra en classe maquillé et en jupe pour demander de se faire appeler Léa et exiger un traitement de circonstances de la part de son prof de sport (vestiaires, toilettes, douches…), ce qu’on ne devrait pas pouvoir lui refuser !

Et… quelques mois plus tard, Latiti compte bien retrouver son genre féminin et demander que l’administration de son établissement annule tout ce qu’elle a entrepris depuis son premier changement de genre !

Latiti applaudit donc des deux mains la circulaire Blanquer et s’amusera désormais à devenir épisodiquement transgenre !

26 septembre 2021
La « petite souris » m’a parlé BTS 2022 et certification obligatoire en langue anglaise !

Si vous n’êtes pas « dans le bain » de l’enseignement supérieur, peut-être ignorez-vous que depuis l’arrivée de notre Président actuel de la République, peu à peu les diplômes officiels ne sont délivrés qu’aux étudiants ayant passé une certification en langue anglaise ! Pour la session 2022, c’est au tour de l’ensemble des diplômes de licence, de BTS et de DUT d’y passer.

Si les raisons de cet état de fait vous
échappent, c’est que vous n’avez pas lu la circulaire ministérielle n°2021-0005 du 5 janvier 2021 expliquant que, pour s’adapter à la concurrence économique liée à la mondialisation, « le développement des compétences en langues étrangères, notamment en anglais, en constituent l’une des actions. ». Et le « notamment » s’est traduit par un « obligatoirement » pour la certification en langue anglaise !

Rassurez-vous (ou pas), ce qui est obligatoire c’est d’avoir un document attestant que la certification en langue anglaise a été effectivement passée par l’étudiant ; mais sans aucun niveau minimal requis !

Comme je m’en étonnais fortement, je n’ai pas vu entrer la « petite souris », celle qui me rapporte parfois des apartés entre certains membres de réunions officielles dont elle interprète à sa façon ce qu’elle a entendu !

-Tu sais, Evelyne, l’important pour le gouvernement est que ce type de décret soit paru. Mais le danger est ailleurs, m’ont dit mes copines. Ce n’est pas d’anglais dont on a besoin pour s’adapter à la concurrence, mais d’études formant des personnes de haut niveau et dans tous les domaines ! Regarde, pour la Covid-19 ! Crois-tu qu’une équipe de chercheurs d’un pays microbien dont quasiment personne ne sait parler la langue aurait besoin d’anglais si elle avait découvert un remède contre ce fichu virus ? Les Américains en tête se précipiteraient pour lui faire un pont d’or ! Alors…
-Alors ?
-Alors, travaille déjà à éliminer la médiocrité de ton Éducation nationale ! Et si tu tiens tout de même à rester telle que, de plus en plus soumise à certains autres pays, ne rêve plus de sous-marins et d’avions de combat français à vendre et apprends par exemple le chinois ! Des copines de Chine me l’ont suggéré.
-C’est loin, la Chine, et toi, petite souris, tu réussis à correspondre avec des copines de là-bas !
-Elles volent, elles, et après le début de la Covid, elles sont venues me le dire !
-Des souris qui volent !
-Ce sont des chauves-souris !!!

19 septembre 2021
Nés en 2010 ? J-M Blanquer « réagit » !

Cette semaine nous avons certainement tous entendu les media parler du harcèlement en ligne des élèves entrant en classe de 6ème et, plus généralement, des élèves nés en 2010.

Il s’agit, semble-t-il,
d’une sorte de « bizutage » habituellement infligé aux entrant dans des Grandes écoles, universités, entreprises… et interdit par la loi dès lors qu’il consiste à brimer ou violenter les individus.

Ici, c’est un bizutage sociétal, un bizutage à l’adresse de l’ensemble des pré-adolescents à qui des réseaux sociaux montrent, sans préparation psychologique, ce qu’est malheureusement souvent la « vraie vie » : un harcèlement physique et moral !

S’agit-il d’un glissement de notre société ? Je dirais plutôt qu’à cause des réseaux sociaux, il s’agit de l’amplification d’un phénomène vieux comme le monde : les moqueries entre bandes de jeunes. Le livre « La Guerre des boutons » écrit par Louis Pergaud en 1912 en atteste, si besoin était, au niveau inter-villages. Il y a toujours eu des bandes rivales cherchant à s’affirmer en éprouvant le besoin de s’entre-humilier !

Avec les réseaux sociaux et les textos, n’est-il pas plus facile d’identifier les agresseurs et les incitateurs à la haine qu’il y a quelques années, avant la vulgarisation des téléphones portables et des ordinateurs ? Donc notre gouvernement, s’il le voulait, dispose de tout un panel de moyens techniques pour identifier les humiliateurs (voire plus !) et se retourner vers les parents, responsable de l’éducation de leurs enfants.

Mais le veut-il ? Je me pose d’autant plus cette question qu’il y a 3 jours (le 16 septembre 2021), notre ministre de l'Éducation nationale, J-M Blanquer, a « réagi » (lui aussi sur les réseaux sociaux). Il aurait pu se fâcher mais non ! Il a incité les participants à ces harcèlements à être « bienveillants » et « vecteurs de fraternité » ! À n’en point douter, c’est ce qu’ils s’empresseront d’être après un tel sermon ministériel !

12 septembre 2021
L’école HEC est Super, mais ne suit-elle pas les tendances démagogiques du moment ?

Le classement « QS World Ranking » des meilleurs masters 2022 en « Business Analytics » (analyse commerciale, en français), vient de paraître et il affiche HEC (l’école des Hautes Études Commerciales de Paris) comme étant, dans ce classement, la première école de commence européenne ! et la troisième mondiale.

On peut d’autant plus
féliciter cette école privée que l’on est, depuis quelques temps, habitués à lire des résultats Pisa et autres où les élèves français sont de plus en plus nuls !

Malheureusement, il y a un hic à propos d’HEC ! Sa nouvelle Direction s’engage dans la voie de la « discrimination positive » chère à Nicolas Sarkosy. Les élèves boursiers ayant été recalés une première fois au concours d’entrée dans cette grande école devraient recevoir des points de bonification pour accroitre leurs chances de réussir la deuxième fois !

Cette discrimination au niveau du concours, quel que soit le bout par lequel je la prends, ne fait pour moi pas honneur aux dirigeants d’HEC, car de deux choses l’une : soit le concours est mal ficelé et ne serait qu’une barrière factice mise là afin de s’autoriser toutes les magouilles possibles et imaginables entre copains ; soit il s’agit d’un contrôle sérieux des connaissances indispensables à la poursuite des études et là, dans cette discrimination positive j’y vois une démarche qui n’augure rien de bon sur l’aspect moral présenté à la future élite formée dans cette école !

Maintenant il se peut qu’il ne s’agisse, de la part de ses dirigeants, que de basse démagogie. Imaginez que le monde ait son quota d’excellents spécialistes ou de copains en matière d’analyses commerciales ; HEC pourrait alors se permettre d’en intégrer « un peu plus » afin de donner l’impression qu’il ouvre à tous sa filière d’excellence, quitte à éventuellement illusionner ce « plus » !

N’est-ce pas ce que nos ministres successifs de l’Éducation nationale semblent faire depuis des décennies, à propos du Bac ?

Alors, HEC, comme d’autres grandes écoles, suit-elle les tendances démagogiques du moment ?

5 septembre 2021
Marseille : la « petite souris » y était aussi !

Il ne vous a pas échappé que, la semaine écoulée, notre Président de la République est allé faire une visite de courtoisie à Marseille. Je parle de courtoisie car c’était, entre autres, pour lui donner pas mal d’argent !

Il se trouve que la « petite souris »,
qui me susurre de temps à autres des anecdotes, y était aussi. Elle a beaucoup galéré pour visiter incognito certains lieux particuliers. Voici ce qu’elle m’a raconté.

Elle voulait voir, entre autres, des copines dont Sud-Radio avait parlé l’an dernier, en février 2020. Les souris envahissaient à l’époque une école à tel point qu’il y avait partout de leurs crottes dans les salles de classe ; elles rongeaient même les tapis de sport, sans être inquiétées ! Le directeur, ne réussissant pas à faire réagir la mairie, avait alors lancé un appel au secours en direction des parents d’élèves. Ces derniers s’étaient mobilisés et l’ordre sanitaire était enfin revenu !

La petite souris : « J’ai cherché à aller dans cette école, afin de faire un bilan de la situation mais… près de l’entrée de l’établissement, plusieurs souris pas sympas et à la mine patibulaire m’ont barré le passage à leur « chèque pont » m’ont-elles dit [NDLR : ces souris devaient utiliser le mot anglais signifiant « point de contrôle » ou « poste-frontière » !]. Étrangère au clan, je n’étais pas la bienvenue et j’ai dû faire demi-tour ! »

C’est paraît-il à ce moment-là que la petite souris a rencontré une de ses anciennes copines. Elles ont parlé des discours et commentaires du Président de la République et en sont venues à évoquer sa volonté d’expérimenter la liberté du choix des enseignants par les directeurs d'école.

Là, la « copine » de la petite souris s’est paraît-il pliée en deux dans un fou-rire qu’elle n’arrivait plus à contrôler, puis elle a murmuré : « Et tu crois que les directeurs et recteurs réussiront mieux, dans leurs domaines, que la police et la justice dans les leurs ? Reviens sur Terre, ma petite, quitte le monde des bisounours pour celui de la Politique ! »

29 août 2021
Le méli-mélo « laïcité-ethnie » de J-M Blanquer.

Il y a quelques jours, notre ministre a lancé sa campagne « C’est ça la laïcité » ! Huit affiches pour lesquelles il faut un certain temps pour réussir à trouver leurs liens avec la laïcité. Chaque fois que je les regarde, elles
me font penser aux publicités de Benetton ; vous savez, cette société italienne spécialisée dans l’habillement qui ne peut pas s’empêcher de faire sa pub en anglais, pub accompagnée, parfois, de photos polémiques pour faire monter son audience.

Franchement, les affiches de notre ministre me donnent l’impression que ce dernier s’est, inconsciemment ou non, inspiré de Benetton ; mais qu’a-t-il donc à vendre, lui ? la laïcité est-elle à présenter avec de vulgaires images publicitaires comme un quelconque bien de consommation ?

Et qui plus est, quelles images ! Chacune d’elles est soi-disant censée mettre en lumière un élément de laïcité, et que constate-t-on en les regardant ? qu’il est nécessaire de les analyser en profondeur car à première vue elles font plus penser à une campagne pro pluri ethnies qu’à une campagne pro laïcité ! Même les prénoms des personnages semblent être là pour en témoigner !

Sacrée campagne de communication pour la laïcité, dans laquelle J-M Blanquer mélange à loisir (et confond ?) différences culturelles et religieuses de ses personnages !

22 août 2021
Jeux Olympiques : un cocorico de plus, lancé par J-M Blanquer !

Après la fin des JO, notre ministre de « l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports », n’a pas pu s’empêcher de glorifier son Éducation nationale ! A l’entendre,
ce serait grâce aux sports (de haut niveau) pratiqués par les élèves en classe, que la France aurait remporté 33 médailles aux 32èmes jeux de Tokyo ! Et de glorifier, par la même occasion, le travail en EPS (Éducation physique et sportive) des enseignants ayant conduit à ce résultat.

Que les enseignants français reçoivent enfin des encouragements de la part de leur ministre est une bonne chose en soi, et notre ministre ferait bien d’y penser plus qu’à l’ordinaire, pour chaque matière enseignée ; mais de là à faire un lien entre les cours d’EPS et les JO…

D’une part, aux 31èmes JO (ceux de Rio, en 2016) la France avait remporté 42 médailles (donc le satisfecit-Blanquer aurait dû plus se rapprocher d’un petit « quiquiriqui » que d’un gros cocorico) et, d’autre part, je vous invite à parcourir les réseaux sociaux où un grand nombre de sportifs, venant de participer à ces JO de Tokyo, se gaussent ouvertement de J-M Blanquer avec son EPS les ayant soi-disant hissés sur le podium olympique !

15 août 2021
Il faut que les filles ressemblent aux garçons !

Le 24 juin dernier, devant des parlementaires J-M Blanquer l’avait dit : l’un de ses objectifs prioritaires était la lutte contre les stéréotypes de genre ! Et donc, dans cette optique, en mars 2021 il avait installé un groupe de travail sur l’égalité filles/garçons au lycée !

Dans l’état actuel de
la politique, de plus en plus démagogue et « féministissime » à l’excès, je n’attendais pas grand-chose de ce groupe de travail, à part qu’il écrive en gros le mot fille avant celui de garçon, ce qu’il s’est d’ailleurs empressé de faire !

Eh bien ! j’avais tort, car il en est ressorti un ensemble d’informations intéressantes ; je dirais même tristement intéressantes. D’après Sophie Béjean, pilote de ce groupe de travail, en première et terminale, les choix des élèves sont très marqués par des stéréotypes de genre, en particulier chez les filles ! Et les choix faits par ces dernières ne sont pas liées aux résultats scolaires car les filles font de bonnes performances ! En résumé, elles sont bonnes en classe mais sont surreprésentées en humanités, littérature et philosophie (80 % en terminale), en arts plastiques…

De quoi ? Lorsqu’on laisse choisir les élèves, les filles sont plus matures et plus déterminées que les garçons sur la vie future qu’elles imaginent !

Afin de formater les filles qui semblent être un peu trop indépendantes, le groupe de travail, préconise donc l’instauration d’une journée de l’égalité filles-garçons, la mise en place d’un label de l’égalité filles-garçons et du mentorat (mot inventé sans doute par le gouvernement) en direction des filles afin de les faire rencontrer des "rôles modèles" accessibles !

Et Sophie Béjean précise, semble-t-il avec horreur, que ces inégalités observées ne sont pas positives pour l’économie et le monde professionnel. Et que davantage de mixité ne pourrait qu’être bénéfique pour notre société !

Là, on ne raisonne pas en termes de bien-être des futurs adultes, ni en termes de société humaniste ou qui pourrait le devenir, fière de l’être et rayonnante. C’est l’Economie et le monde professionnel actuel qui commande ! « Les temps modernes » avec Charlie Chaplin et pas les rêves, ni les raisonnements philosophiques ou les arts !

Du coup, le groupe de travail propose-t-il l’instauration de quotas dans les formations ; par exemple commencer par 30% dans certaines spécialités en lycées et post-Bac, afin que, petit à petit, les filles ressemblent enfin aux garçons en ne cherchant plus à vouloir s’orienter vers la vie à laquelle elles osent rêver !

8 août 2021
Une Loi qui bafoue l’autorité parentale !

Avez-vous lu le contenu de cette Loi approuvée par les députés, les sénateurs, le Conseil constitutionnel, et promulguée le 6 août 2021 au JO ?

Il y est dit que le premier ministre peut imposer par décret aux personnes âgées d'au moins douze ans souhaitant se déplacer à destination ou en provenance
du territoire hexagonal, de présenter un justificatif de statut vaccinal concernant la covid-19 ou un... (suite sans intérêt pour mon propos car c’est le « justificatif de statut vaccinal » qui m’intéresse ici !) À ce sujet, il est écrit au paragraphe « G » de ladite Loi : « seule l'autorisation de l'un ou l'autre des titulaires de l'autorité parentale est requise pour la réalisation d'un dépistage ou l'injection du vaccin contre la covid-19, sans préjudice de l'appréciation des éventuelles contre-indications médicales. »

Un seul des deux parents étant suffisant pour donner son autorisation, que peut-il se passer au sein des familles ou la mère et le père ne sont pas d’accord ? La dispute profite à celui qui est en faveur de la vaccination !

Et ce n’est pas tout ! Il est ensuite écrit au paragraphe suivant :

« H » Par dérogation à l'article 371-1 du code civil, la vaccination contre la covid-19 peut être pratiquée, à sa demande, sur le mineur de plus de seize ans. »

Voilà donc des mineurs, toujours sous l’autorité parentale, qui pourront aller se faire vacciner en se passant de l’accord de leurs parents ! Cette fois, en cas de désaccord entre parents et enfants, la Loi incite les enfants à se révolter contre ces derniers et ont gain de cause s’ils sont pour la vaccination.

En définitive, sur fond de Covid-19, cette Loi cherche uniquement à favoriser la vaccination. Si cette vaccination est actuellement médicalement indispensable, que ne l’impose-t-on pas une bonne fois pour toute, plutôt que de bafouer l’autorité parentale dont la jeunesse a grand besoin !

Rappel de l'Article 371-1 du code civil
« L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant.
Elle appartient aux parents jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne.
L'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques.
Les parents associent l'enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité
»

1er août 2021
Pourquoi notre ministre J-M Blanquer ose fustiger les élèves non vaccinés ?

L’un des objectifs du dernier protocole sanitaire, publié fin juillet et devant entrer en vigueur à la rentrée scolaire 2021-2022, est clairement défini dans son premier paragraphe : « pour la réussite et le bien-être des élèves »

Voici ce que l’on peut lire dans ce protocole :

« Fermeture des classes et contact-tracing [en français gouvernemental dans le texte officiel car nos dirigeants, comme de nombreux publicistes, espèrent sans doute qu’en utilisant des mots anglais ils se forgeront enfin un semblant de crédibilité auprès du grand public !].
La règle de la fermeture de la classe pour une durée de 7 jours dès le premier cas positif continuera à s’appliquer dans les écoles.
Dans les collèges et les lycées, un protocole de contact-tracing renforcé sera mis en œuvre pour identifier les élèves ayant eu des contacts à risque avec un cas positif et les évincer des établissements durant 7 jours (à l’exception de ceux justifiant d’une vaccination complète). »


Soit notre ministre a pondu ce texte juste avant ses vacances, dans la précipitation coutumière (voir entre autres sa réforme du Bac et ses notes de service dont j’ai un peu parlé dans mon billet du 10 juillet 2021) sans en peser tous les mots, soit il a fait exprès de fustiger les collégiens et lycéens non vaccinés en écrivant qu’ils seraient évincés de leur établissement scolaire. Car voici ce que dit le dictionnaire de l’Académie française au sujet du verbe « évincer » : « 1. Retirer juridiquement à quelqu’un un bien, un droit qu’il possédait ou dont il jouissait de bonne foi. Un jugement l’évinça de cet immeuble. Évincer un locataire, un fermier. 2. Enlever à quelqu’un une fonction, une dignité, une position dans un groupe, etc., ou l’empêcher par intrigue d’y accéder, pour s’en emparer ou la faire passer à un autre. On l’a évincé de ce poste. Il a évincé son concurrent par de basses manœuvres. »

Pour J-M Blanquer, les élèves non-vaccinés seraient-ils des sortes de parias, responsables de leur état de non-vaccination ? Est-ce leur suggérer, implicitement, d’agir contre des parents indignes les privant de scolarité ?
Mais n’est-ce pas plutôt pour mettre dans l’embarras leurs parents qui ne bénéficieront plus des mesures de garde précédentes et risqueront d’être licenciés par leur employeur s’ils ne vont pas travailler pour garder leur progéniture ?

25 juillet 2021
Notre Gouvernement et la pédagogie !

Cette semaine, je vais peut-être choquer certains de mes lecteurs en défendant notre Gouvernement à propos d’une critique récurrente relative à son manque de pédagogie.

Quelle que soit la chaîne de télévision sur laquelle je me branche, dans ses journaux télévisés j’entends s’exprimer des politiciens, des journalistes, des présentateurs, des personnes à qui l’on tend le micro dans la rue… chacun, affirmant ou minimisant le fait que le Gouvernement aurait manqué de « pédagogie » au sujet de la vaccination !


Mais toutes ces personnes, savent-elles ce que recouvre le terme de « pédagogie » qu’elles utilisent à tort et à travers ? Qu’est-ce que la pédagogie ? La pédagogie, c’est l’art de transmettre à d’autres des savoirs dont, pour le sujet qui nous intéresse ici, le « savoir se comporter » dans notre société à la veille d’une éventuelle quatrième vague de Covid !

Notre Président de la République a été clair : vaccination imposée à certains ; passe-sanitaire obligatoire pour pénétrer dans les restaurants, les cinémas… D’après les médias, à la suite de l’allocution présidentielle et avant même la « discussion » et le vote de ces mesures par nos représentants parlementaires, le nombre de demandes de vaccination a fait un bond extraordinaire. N’est-ce pas le résultat d’une « pédagogie » réussie ?

La « pédagogie » a de multiples facettes. Par exemple à l’école, à certaines époques actuellement révolues, la méthode pédagogique était de composante « musclée » ; une gifle ou une fessée avec « mise au coin » et bonnet d’âne, permettait de faire rentrer certaines notions dans le crâne d’élèves récalcitrants. C’est une méthode pédagogique que je n’apprécie pas, mais c’est de la pédagogie tout de même !

Alors, lorsque j’entends dire par une frange relativement nombreuse de la population, que notre Président et son Gouvernement ont manqué de pédagogie à propos de la vaccination, je ne peux que m’inscrire en faux car il y a bien de la pédagogie. N’est-ce pas plutôt, dans cette pédagogie, la méthode type « mise au coin » qui laisse à désirer ?

10 juillet 2021
Quand le ministère de l’Éducation Nationale se moque de ses enseignants.

En temps « normal », j’aurais écrit ce billet d’humeur pour le 4 juillet. Mais la norme ne signifiant plus grand-chose au ministère de l’Éducation Nationale, vu le « foutoir » (titre de mon précédent billet) qu’il y règne, j’ai préféré attendre la fin du Bac : 6 juillet pour le résultat prenant en compte le contrôle continu et les rares épreuves encore présentes au Bac, et 10 juillet pour les résultats finaux après oraux de rattrapage.

Le 10
je n’ai pas été surprise : 93,8% de réussite ; un tout petit peu moins que l’an dernier (95,7%). Cette diminution s’explique, sans doute, par le fait que des jurys avaient reçu ordre de modifier la note de chaque élève « notamment dans le cas de discordances manifestes pour l'ensemble des candidats d'un même établissement au regard des sessions précédentes » ! Cette modification de notes est, à n’en pas douter, une preuve montrant pour le moins le « farfelu » des décisions prises pour appliquer la « réforme Blanquer » du Bac. L’administration se moque des enseignants !

Elle s’en moque comme… comme de vulgaires pions déplaçables à volonté.

En effet, le vendredi 25 juin à 21h35 le SIEC (Service Interacadémique des Examens et Concours) avait envoyé par courriel des convocations à des sous-jurys pour le mardi 29/06 et le jeudi 1/07 à 8h30.

S’en suivit une succession d’ordres et de contre-ordres :

- lundi 28/06 - courriel d'un centre d'examen aux enseignants convoqués : « Nous avons découvert ce week-end les charges qui nous incombent[...] » ;
- mardi 29/06 - 8h30 - sous-jurys d’harmonisation : l'application Santorin (système d’aide numérique à la notation et correction) ne fonctionne pas, cette panne est nationale ;
- mardi 29/06 - 11h00 - message du SIEC à tous les centres d'examens : « suite aux problèmes rencontrés avec l'application Santorin nos experts continuent à chercher l'origine de la panne. Nous demandons aux membres du jury de rentrer chez eux en laissant leurs coordonnées pour être rappelés dès que possible » ;
- mardi 29/06 - 12h57 - sms des centres d'examens : « reprise à 14h30 » ;
- mercredi 30/06 - 21h24 - courriel du SIEC : « En raison de retards concernant les opérations préparatoires aux sous-jurys de délibération du jeudi 1er juillet, le SIEC est dans l'obligation de décaler leur tenue au vendredi 2 juillet 9h30 » ;
- jeudi 1/07 - 16h40 - courriel du SIEC : convocations pour les sous-jurys du vendredi 2 juillet... dans les lycées d'exercice ;
- jeudi 1/07 - 18h06 - courriel du SIEC : convocation pour les sous-jurys du vendredi 2/07... dans les centres d'examen ;
- jeudi 1/07 - 18h31 - courriel du SIEC : « Il convient de ne tenir compte que de la deuxième convocation, envoyée à partir de 17 heures 20, horaire mentionné sur votre messagerie. Cette convocation porte le numéro de jury correct et le lieu exact où se tiendra le sous-jury de délibération, lieu identique à celui prévu le 1er juillet. » ;
- vendredi 2/07 - 8h49 - sms du centre d'examen : « nous venons de recevoir un message du SIEC qui annonce un report des délibérations à lundi 8h30 »
- vendredi 2/07 - 9h48 - courriel du SIEC : « A la suite du retard dans la restitution des copies de certains correcteurs, les bascules de notes et leur nécessaire traitement sont en cours de finalisation [...] il convient de reporter le début des commissions à lundi matin 8h30. »

Le ministère de l’Éducation nationale sait-il ce qu’est le droit à la déconnexion et la cohérence dans les « ordres » donnés ?
Corvéables à merci, salaires de misère, pas (ou peu) de formation mais un bac+5 exigé… l’Éducation Nationale ne se moque-t-elle pas un peu trop de ses enseignants ? Résultat : même en mettant des annonces dans « le bon coin », des postes d’enseignants n’arrivent toujours pas à être pourvus !

27 juin 2021
Quel « foutoir » pour les examens !! À qui la faute ?

Pour cette semaine écoulée, je vais vous dresser une liste, non exhaustive et en vrac, d’un certain nombre de dysfonctionnements ayant affecté (et continuant d’affecter) les convocations des enseignants et membres des jurys pour l’oral du Bac. J’ai abrégé, car la liste est longue !

-Établissements où le matin de l’examen le proviseur voit arriver, devant chez lui, des candidats et examinateurs alors qu’il n’a pas été prévenu que son établissement était centre d’examen et qu’il n’a donc rien préparé à cet effet ;
-Profs convoqués à qui on fait savoir, à leur arrivée dans le centre d’examen, qu’ils peuvent repartir d’où ils viennent car on n’a pas besoin d’eux ;
-Profs apprenant le lundi matin qu’on leur a envoyé une convocation pendant le week-end et qu’ils sont attendus le lundi matin même dans un centre d’examen ;
-Profs convoqué dans plusieurs établissements en même temps ;
-Profs de collège convoqués pour le Bac alors qu’ils n’en connaissent pas les programmes (peut-être est-ce pour qu’ils jouent mieux les « candides » !)
-Lycéens se retrouvant devant un jury non compétent pour les matières qu’ils présentent et sont alors convoqués de nouveau, à une date ultérieure…

Quelle sont les causes profondes de ce « foutoir » que l’on ne voyait pas les années précédentes ? La Covid-19 ? Non car elle était déjà présente l’an dernier. Il est vrai qu’il n’y avait alors pas eu d’oral, mais les jurys convoqués l’avaient été sans incidents notoires ! Les problèmes informatiques ministériels ? Non car ils sont récurrents depuis fort longtemps et on finit par s’y habituer.

J-M Blanquer et son « nouveau Bac » ? Là, c’est fort possible, car ce ministre semble avancer au « doigt mouillé » dans sa réforme. À ce sujet, n’a-t-il pas osé pondre l’ordonnance n°2020-1694 du 24 décembre 2020 par laquelle il s’autorisait toute modification d’épreuves d’examens, à condition de la porter à la connaissance des candidats dans un « délai qui ne peut être inférieur à deux semaines avant le début des épreuves » !!! Dans le pire des cas, seulement deux semaines pour s’adapter, est-ce vraiment raisonnable ?

Quoi qu’il en soit, notre ministre semble peu cohérent dans ses décisions et retouches successives. Et une administration sans consignes nettes, précises, bien préparées à l’avance, attend souvent, pour les exécuter… le contrordre dès le dernier ordre tombé. La conséquence n’est-elle pas ce « foutoir » pour les examens actuels ?

20 juin 2021
Bienveillance ! vous avez dit bienveillance, Monsieur Blanquer…

Il y a quelques semaines notre ministre s’adressait aux élèves se préparant à passer le « Grand oral » du Bac et leur disait alors officiellement de ne pas stresser, même dans les circonstances floues actuelles ; les jurys seront « bienveillants » !

Que fallait-il comprendre ?
Que voulait donc dire J-M. Blanquer dont le terme de « bienveillance » a, bien évidemment, été repris en chœur par ses subordonnés que sont les rectrices, recteurs, inspectrices et inspecteurs ?

Le contraire de « bienveillance » étant malveillance, antipathie, hostilité… je me suis demandé où, pour les Bacs précédents, monsieur Blanquer pouvait bien avoir eu vent d’informations selon lesquelles les examinateurs d’épreuves orales avaient accueilli leurs candidats avec hostilité, du genre « Bon ! J’ai autre chose à f…aire qu’à vous entendre me débiter des âneries ! Alors, soyez bref, net et précis ! Allez-y… j’écoute ! » ou « Ici, tu fais moins ton malin qu’avec ton prof habituel, n’est-ce pas ! »

Comme ce type d’accueil des candidats doit tout de même se compter sur les doigts d’une seule main, quelle mouche a donc piqué notre ministre, tout excité par le début proche de « son » Grand oral auquel on le voit rêver depuis des mois sans réussir à bien le cerner ? Quel message a-t-il voulu faire passer ?

En tous cas, la « bienveillance » semble avoir été unanimement relayée dans les académies, mais avec différentes contextualisations.

Par exemple, à Paris, au cours de réunions ciblées, les inspecteurs ont suggéré aux examinateurs déjà convoqués d’être souriants, de ne pas accompagner de mimiques les erreurs entendues… mais de ne pas mettre une bonne note à ceux qui ne la méritaient pas ; en résumé, d’être « normaux », en quelque sorte !

À Lyon, entre autres, sans rapport avec les rodéos moto sauvages dont la ville semble avoir du mal à se débarrasser, la « bienveillance » pourrait avoir pris une tournure administrative particulière et inattendue, dévoilée cette semaine dans les médias.

Pour bien saisir le petit plus de « bienveillance » administrative lyonnaise, il importe de savoir que, pour le Grand oral, chaque candidat a travaillé sur deux thèmes ; un dans chacune des deux spécialités étudiées au cours de l’année scolaire. Le jour de l’examen il propose les deux thèmes au jury ; ce dernier en choisit un que le candidat développe alors… à l’oral, devant les deux membres « bienveillants » du jury.

Si tout est clair, je passe maintenant au cas du rectorat lyonnais. Chaque candidat de cette académie a reçu une convocation sur laquelle un système de codage fait apparaître une lettre permettant d'identifier la discipline de l'un des deux membres du jury devant lequel il va passer son Grand oral : M pour mathématiques, G pour Histoire-géographie, etc. ; information confirmée par le rectorat. Cela donne donc, à chaque candidat, une précision non négligeable sur le type de jury qui va l’interroger. A lui d’en faire bon usage ! C’est, en quelque sorte, un coup de pouce rectoral supplémentaire à la « bienveillance » ministérielle annoncée.

Erreur administrative volontaire ou conséquence d’une impréparation ministérielle ?

Saurons-nous un jour jusqu’où cette « bienveillance » blanquerienne aura été poussée ?

13 juin 2021
Au secours ! Les Chinois ou les Russes… nous attaquent-ils ?

Tenez-vous bien ! Voici l’information, émanant d’un proviseur parisien, adressée en cette fin de semaine aux enseignants : « Le Service Inter-académique des Examens et Concours (SIEC) rencontre d'importantes difficultés informatiques qui ont retardé la diffusion de vos convocations et compte tenu de l'incertitude qui persiste quant à la date de diffusion desdites convocations, au niveau de l'académie de Paris, des réunions d'entente pour l'épreuve du Grand oral de la série générale sont prévues dès ce lundi 14 juin. »

À titre informatif, sachez que les épreuves de ce « Grand oral » vont avoir lieu du lundi 21 juin au vendredi 2 juillet prochain. Il ne reste donc plus qu’une semaine à l’Administration de l’Éducation nationale pour choisir et convoquer, pour chaque jour, les examinateurs qui feront passer cette épreuve !

D’où peuvent donc bien provenir ces « importantes difficultés informatiques » ? On se souvient qu’il y en avait déjà eu il y a quelques semaines (voir mon billet d’humeur du 7 avril 2021), lorsque le confinement avait nécessité de recourir aux cours en distanciel. J-M Blanquer avait alors pointé du doigt une pseudo « très forte attaque informatique venue de l'étranger ».

Décidément, il n’a pas de chance ce ministre avec son épreuve fétiche et géniale du « Grand oral ». Après avoir été contrecarrée et mal préparée à la suite des attaques répétées de la Covid-19, voilà qu’elle subit peut-être les attaques des jaloux Chinois ou Russes (ou autres) ! A moins qu’il ne s’agisse, tout bêtement, que d’une incompétence informatique persistante de notre ministère !

6 juin 2021
Solution miracle au manque de places dans les prisons ?

Régulièrement, aux divers journaux télévisés, se pose le problème de la saturation des prisons. En construire ? Peu de municipalités en sont friandes, tout au moins chez elles. Ne pas en construire, c’est entretenir des polémiques sur les causes de la délinquance et les moyens de la contrôler.

Quel rapport y a-t-il avec l’Éducation nationale ? L’actualité
de la dernière semaine (C-News, BFMTV, Le Figaro…) a propulsé, sur le devant de la scène médiatique, une affaire se passant depuis un temps certain, devant l’une des écoles primaires de la ville de Rennes.

Des dealers s’y étaient installés et l’adjointe à l’éducation de la mairie de Rennes avait confié à BFMTV qu’il y avait parfois « un jeu de chat et de souris entre la police et les dealers », jeu n’échappant pas à la vue des élèves. Il semblerait même que, dans la cour d’école, ces derniers aient fini par délaisser le traditionnel jeu du gendarme et des voleurs au profit de celui des dealers et de la police.

Qu’a donc finalement fait la municipalité « en réponse à l'augmentation du nombre de trafiquants de drogue dans ce quartier du sud-ouest de Rennes [Le Figaro du 5 juin] » ? Elle a intégralement recouvert, de larges bâches noires, les grilles de l’établissement scolaire, indique CNews le 4 juin, pour éviter que les enfants ne se trouvent au contact des dealers !

Du coup, une solution relative au manque de places dans les prisons, coûtant cher à construire, s’est imposée à moi. Les établissements publics sont déjà édifiés ; il suffirait donc d’entourer ces derniers avec de hautes murailles, type ancien mur de Berlin, et de peindre en noir leurs fenêtres ! Ainsi, depuis écoles, collèges, lycées, mairies, commissariats de police… et j’en passe, on ne verrait donc plus aucun dealer. On n’aurait même plus besoin d’avoir recours à un accroissement du nombre de policiers puisque les malfrats seraient, de fait, « prisonniers » dans les rues, hors de la vue des habitants !

Ne serait-ce pas la solution miracle contre la démission constante de l’État face à ses fonctions régaliennes ?

30 mai 2021
« Grand oral ». Jusqu’où peut aller la liberté d’expression ?

La petite souris était sous une armoire, dans un coin de la classe de physique. Elle écoutait attentivement un élève de terminale préparant son épreuve du « Grand oral ».

Pour la petite Histoire,
je rappelle que cette épreuve d’examen a été imposée par le ministre Blanquer. Je rappelle aussi que, cette année, il a quasiment remplacé toutes les autres épreuves par du « contrôle » continu mais que celle du « Grand oral », sa chouchoute, il a tenu à la maintenir coûte que coûte malgré son impréparation manifeste liée à l’imprécision de ses contours et aux multiples réductions d’heures de cours liées à la Covid-19. Il croit avoir inventé un concept et il s’y tient ! En réalité il ne fait que s’inspirer de Napoléon 1er qui avait remis le Bac à l’ordre du jour, en 1808, avec pour seule épreuve un oral !

Revenons-en à notre petite souris et à la scène à laquelle elle assistait. Dans un effort désespéré, le prof était en train de chercher un moyen pédagogique pour faire comprendre à ses élèves ce que l’on attendait (peut-être) d’eux : dialoguer oralement, avec aisance, avec les membres du jury, par exemple au sujet de leur avenir. Pour l’élève en question, il devait expliciter les raisons l’ayant poussé à choisir de futures études de physique.

L’élève : j’aime quantifier les choses et les unités de mesure m’intéressent.
Le prof : lesquelles en particulier ?
L’élève : celles du système métrique, bien sûr ! Il y a aussi le…
Le prof interrompant l’élève : ici vous pourriez faire un bref historique de sa création.
L’élève : je peux ? Parce que depuis quelque temps, en France, on dénigre tout ce qui ne vient pas des États-Unis ! Et je ne tiens pas à avoir une sale note.
Le prof : vous pourriez au moins dire que c’est une création de la fin du XVIIIe siècle.

Après un bref moment d’hésitation, l’élève poursuit : rassurez-moi ! Si je vous ai bien compris, vous nous avez dit qu’il fallait surtout paraître à l’aise, et même faire un peu d’humour ! Donc je dirais plutôt que le système métrique a existé depuis la nuit des temps ; depuis Adam et Eve affirment même certains spécialistes !

Devant l’air étonné de son auditoire, prof compris, l’élève précise alors : lorsque Adam et Eve se sont vus pour la première fois, il parait qu’ils se sont disputés au sujet du système métrique ! Adam voulut le « mètre » et Eve le « centimètre » !

S’en suivit un tel brouhaha, mélange d’éclats de rires et de chahut, que la petite souris s’était sauvée dans son trou et ne put me dire si le prof avait ou non apprécié cette aisance grivoise !

En fait, au « Grand oral », jusqu’où peut donc aller la liberté d’expression ?

23 mai 2021
Petits chefs, bas les masques !

En ce mois de mai, lors de la reprise des cours au lycée Germaine-Tillion, à Sain-Bel (Rhône), la proviseure a exigé que l’une de ses enseignantes enlève son masque qui était aux couleurs arc-en-ciel et le remplace par un masque blanc. Motif animant la chef d’établissement : cet arc-en-ciel est le symbole de lutte contre les discriminations subies par les personnes LGBT ; la prof violait donc
le principe de neutralité de la fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions !

Rebelote le lendemain matin, cette fois-ci avec interdiction d’aller faire cours, et convocation au rectorat.

Ce dernier a admis que la justice avait reconnu la compatibilité du drapeau arc-en-ciel avec le devoir de neutralité des services publics, mais… a tout de même conseillé à l’enseignante de s’abstenir de remettre son masque « pour le bien de l’établissement » (d’après ce qu’a publié le journal Libération).

Dans les maternelles certains directeurs vont-ils chercher à interdire aux professeurs des écoles de faire dessiner des « licornes arc-en-ciel » sous prétexte qu’elles évoqueraient elles aussi le drapeau LGBT ?

Dans un autre domaine, certains vont-ils militer pour faire interdire les masques noirs, ou blancs, en arguant qu’ils risquent de réveiller un racisme latent ?

Comme les drapeaux et signes d’appartenance à des groupuscules voulant imposer leurs idées au monde entier sont en train de proliférer sur la Toile, dans quel monde sommes-nous en train de basculer ?

Partis comme nous sommes, dans quelques temps nous n’allons plus pouvoir nous habiller car il se trouvera toujours quelques individus à qui la forme ou les couleurs de nos vêtements rappelleront un concept qui leur déplait et qu’ils combattent.

Petits chefs, bas les masques ! Arrêtez de chercher à nous imposer des uniformes au nom des idéologies du moment.

16 mai 2021
Autotests dans les lycées. Un échec de plus pour J-M Blanquer !

Décidément, côté Covid-19 notre Gouvernement va d’échec en échec. Heureusement qu’il ne s’agit pas d’une « guerre » contrairement à ce qu’avait affirmé notre président de la République, l’an dernier, vers la même époque, car nous serions peut-être en train de revivre les affres du 10 mai 1940 et de la cuisante défaite qui s’en suivit !

Comme quoi, gouverner ne s’improvise pas,
sauf peut-être lorsque tout va très bien.

Que s’est-il donc encore passé ?

Juste avant le 3 mai dernier, jour de la reprise des cours en présentiel dans les lycées, notre ministre, reprenant les mots du Premier ministre, affirmait avec son sérieux habituel, qu’en matière d’autotests 64 millions de ces derniers avaient été commandés. Puis il ajoutait que ces autotests « seront proposés à tous les personnels de l’Éducation nationale dès la semaine prochaine [3 mai], puis à tous les lycéens à partir de la semaine du 10 mai » afin que chaque lycéen qui le désire puisse se tester une fois par semaine.

Je m’étais demandé pourquoi il attendait la fin de la première semaine de cours pour commencer à tester alors que la raison aurait voulu que les tests débutent dès la réouverture des classes. Je n’ai compris que plus tard.

Déjà, le 5 mai, les syndicats de proviseurs poussaient un cri d’alarme : « La diffusion des premiers autotests se déroule de manière erratique selon des calendriers incertains avec des livraisons au fil de l’eau, inégales sur le territoire, et en général avec des contingents qui sont sans rapport avec les besoins potentiels »

Donc les tests arrivaient au compte-gouttes (je me demande pourquoi je viens de mettre un « s » à goutte, ce doit être par habitude !). De plus, il y avait tout un protocole d’hygiène à respecter nécessitant la présence de spécialistes formés à cet effet et que l’on a vu que très sporadiquement à partir du 10 mai !

Bref, je n’insiste pas. Nous avons assisté, pour les autotests en lycée, après les vacances de printemps, au même fiasco que pour les tests annoncés pour la fin des vacances d’hiver !

En guise de conclusion, voici un échec de plus pour J-M Blanquer alors qu’il lui aurait suffi de rajouter un « si possible » à partir de la semaine du 10 mai, comme il a si bien su l’utiliser dans ses protocoles sanitaires successifs.

9 mai 2021
Augmentation majeure à l’Éducation Nationale !

Peut-être avez-vous raté une information de première importance parue il y a 6 jours, au Journal Officiel de la République ! Comme elle concerne tout particulièrement l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale, je me fais un devoir de la faire connaître à tous mes lecteurs étrangers à ce ministère. Il se pourrait qu’elle suscite chez eux des vocations enseignantes… même tardives !

En quelques mots, vous allez vite comprendre pourquoi le décret n°2021-547 du 3 mai 2021 met fin à une injustice perdurant depuis de nombreuses années entre les fonctionnaires de l’Éducation Nationale et certains autres fonctionnaires.

Il faut savoir qu’à notre époque, quatre Ordres ministériels sont encore décernés : l’Ordre des Palmes académiques, attribué par le ministère de l'Éducation nationale ; l’Ordre du Mérite agricole, attribué par le ministère de l'Agriculture ; l’Ordre du Mérite maritime, attribué par les ministères chargés de la Mer et de la Pêche ; et l’Ordre des Arts et des Lettres, attribué, comme vous vous en doutez, par le ministère de la Culture !

Les récompensés par leur ministre, pour actes hautement inhabituels ou jugés comme tels, peuvent arborer leur décoration sous forme d’insigne (dans les grandes circonstances) ou plus modestement de ruban, normalisés.

C’est justement au sujet de cette « norme » qu’était le problème… jusqu’au 3 mai dernier, lorsque Jean Castex cédait aux implorations de son ministre. Il décrétait enfin que la taille du ruban serait désormais harmonisée avec celle des autres distinctions ministérielles. Dans l’Ordre des palmes académiques, elle était donc portée à 37 millimètres au lieu des 11 millimètres (ridicules) antérieurs pour les chevaliers et des 22 millimètres (juste un peu moins ridicule) pour les officiers

Une petite souris gouvernementale m’a fait savoir, à ce sujet, que les hommes du ministère de l’Éducation Nationale avaient joué un rôle déterminant dans cette décision hautement symbolique. Certains ne cessaient en effet de harceler leur ministre en demandant une augmentation : « C’est inadmissible ! Les autres décorés en ont tous une plus grosse que la mienne (de décoration) ! »

Réjouissons-nous donc, voici enfin à l’Éducation nationale une augmentation majeure de certains membres !

2 mai 2021
L’enseignement, pièce d’ajustement de l’Économie !

Au cours de la « convention nationale sur l’école et les jeunes », organisée le 14 avril dernier par des parlementaires LR, voici, entre autres, l’une des propositions navrantes qui en est ressortie : « Faire du critère de l’employabilité la priorité de l’enseignement supérieur… » !

Avant de
focaliser sur cette proposition relative à l’enseignement supérieur, il me semble important de faire un petit rappel au sujet de l’enseignement primaire et secondaire.

La Covid-19 nous a clairement montré que, pour nos politiciens tant de droite que de gauche, cet enseignement était une garderie indispensable afin de libérer les parents et leur permettre ainsi de travailler. Mais la Covid-19 n’a été qu’un révélateur patent de cet objectif ministériel prioritaire car, souvenons-nous de l’époque « hollandienne » au cours de laquelle la ministre de l’Éducation proclamait qu’il fallait que chaque élève ait un enseignant en face de lui, quelle que soit la valeur de cet enseignant ! De la garderie, toujours de la garderie !

A l’heure actuelle, l’enseignement primaire et secondaire joue donc un rôle économique alors qu’il devrait être un espace essentiellement consacré à l’ouverture de l’esprit des jeunes au monde extérieur et à toutes ses singularités, ce dont ils sont d’ailleurs demandeurs ! Mais Bof ! l’important pour de nombreux politiciens semble être de les formater en vue de leur future insertion dans la vie économique du pays.

Et à propos de leur insertion, quelle est l’attitude des parlementaires ayant participé à la « convention nationale sur l’école et les jeunes » ? Ils demandent que l’enseignement supérieur ne soit surtout pas un vivier de futurs chercheurs trouveurs et innovateurs dans des domaines jugés inutiles et dans lesquels ils pourraient exceller avec plaisir et pourquoi pas avec jouissance intellectuelle !

L’industrie, les services, l’Économie générale du pays ont des besoins humains et ce sont ces besoins qui sont prioritaires ! Pour ces parlementaires l’enseignement, dans sa globalité, doit donc être avant tout une pièce d’ajustement de l’Économie !

25 avril 2021
Objectif « surtout ne pas se poser de questions » !

En ce moment, à la télé, on voit régulièrement passer la pub : « Arrêtez de vous poser des questions… » ; pour perdre du poids, faites confiance à « Comme j’aime » !

Dans mon billet d’humeur du 10 janvier dernier, je faisais état d’une autre pub, celle de Liebig disant : « Se poser des questions sur ce qu’on mange, c’est bien ! Ne pas s’en poser c’est mieux ! »

Malheureusement, en France, non seulement les publicistes mais aussi depuis des décennies les gouvernements successifs, semblent avoir un objectif constant et commun en tête : faire en sorte que le peuple ne se pose pas de questions. En effet, s’en poser c’est avoir un esprit critique ; c’est ne pas accepter sans broncher les arguments des beaux parleurs en vogue ; en d’autres termes, c’est ne pas avoir l’esprit moutonnier !

Or, cet esprit moutonnier, on le cultive partout comme dans la pub, et même à l’Éducation Nationale ! A titre d’exemple, une année j’ai été inspectée en classe de seconde où j’ai eu le tort de faire réfléchir les élèves sur la logique à partir de l’algèbre de Boole. Quelle erreur ! Si bien qu’au cours de la discussion en tête-à-tête ayant suivi le départ des élèves, l’inspectrice m’a informée doctement : « Vous n’êtes pas là pour faire réfléchir les élèves, mais pour remplir des cases vides. C’est à la fac qu’ils apprendront à réfléchir ! »

Malheureusement on constate qu’alors ils n’en ont plus la capacité par manque d’entrainement.

Cette attitude généralisée explique sans doute pourquoi, à l’heure actuelle, alors que les résultats au Bac frisent les 100%, ceux relatifs aux tests internationaux Pisa sont de plus en plus mauvais ; le pays se désindustrialise à vitesse grand V ; nous sommes toujours dans l’incapacité d’avoir créé notre vaccin anti-Covid-19, (mais il est vrai que Pasteur est mort depuis longtemps !) ; et je n’insisterai pas sur l’espace, ces jours-ci à l’honneur, mais d’où Ariane a disparu des radars au profit des technologies chinoises, russes et américaines !

L’objectif « surtout ne pas se poser de questions » est en bonne voie d’être atteint !

18 avril 2021
Tout n’est pas si « rose » que ça à Toulouse !

Depuis quelques temps, la « ville rose » semble avoir viré au gris, si l’on en croit les actualités de cette cité de Haute-Garonne.

À son CHU, le personnel soignant du service de l’Unité des Soins Intensifs de Cardiologie est en grève illimitée depuis le 8 avril. Motif ? Les grévistes demandent que
la direction embauche afin de pallier les arrêts maladies et les départs non remplacés de certains de leurs collègues !

Côté Éducation nationale, le manque de moyens dans les établissements scolaire est patent. Mardi 30 mars 2021, par exemple, plusieurs professeurs du lycée Rive Gauche ont manifesté leur mécontentement face à la baisse de moyens accordés par le rectorat en organisant un « enterrement » (fictif) devant leur établissement.

Juste avant les vacances de printemps, dans l’académie, le nombre de cas de Covid-19 avait doublé en seulement 15 jours. Les dernières données faisaient alors état de 914 contaminations (839 élèves et 75 personnels). Mais faute de remplaçants, des classes de primaire qui auraient dû être fermées ne l’étaient pas. Et, pour celles fermées, le site actu.fr, se serait procuré une note de service signée par l’inspectrice départementale demandant à ses profs, d'éviter d'écrire aux familles que « les classes sont fermées car les enseignants ne sont pas remplacés ». Ça ferait mauvais effet !

Je ne vais pas insister sur les problèmes techniques ayant grandement perturbé, entre autres le 6 avril, la reprise généralisée des cours en distanciel ; j’en ai parlé longuement dans mon précédent billet d’humeur.

Mais, au fait, pourquoi suis-je en train de focaliser sur Toulouse alors que les problèmes sont à peu près les mêmes dans pas mal de départements français ? Simplement car notre ministre, J-M Blanquer est allé y faire un tour le 12 avril, afin de parler sport et… qu’il a bien évidemment été interrogé, par la presse, sur les établissements scolaires et les prochaines épreuves du Bac, dont celle du fameux « Grand Oral » qui lui tient semble-t-il tant à cœur !

C’est sur ce dernier point que je voulais insister (mais il attendra un autre billet d’humeur) lorsque j’ai appris, le 13 avril, que notre ministre de l'Éducation nationale s’était mis en isolement ; il est, en effet, cas contact d’un membre de son équipe rapprochée ayant été diagnostiqué positif à la Covid-19 !

Je lui souhaite, bien évidemment, de n’être que cas contact. Et j’espère aussi que, maintenant qu’il est directement impliqué dans ce problème de pandémie, sans doute à cause d’un geste barrière mal maîtrisé, il aura une pensée émue et bienveillante pour les enseignants ! Se souviendra-t-il que ces derniers, dans leurs classes ré-ouvrant, vont être eux aussi de nouveau mis face à d’éventuels cas positifs ? Va-t-il prendre des mesures en leur faveur par exemple en les faisant vacciner avant fin mai, même lorsqu’ils ont moins de 50 ans ? Nous allons le savoir très vite.

Quoi qu’il en soit, sa virée en Haute-Garonne ne lui aura pas très bien réussi. En ce moment, tout ne semble pas si « rose » que ça à Toulouse !

7 avril 2021
Des pays étrangers auraient-ils eu peur de nos élèves ?

Devant l’actualité, je ne peux attendre dimanche prochain pour vous faire part de mon billet d’humeur hebdomadaire.

Quelle panique d’apprendre par J-M Blanquer que de nombreux serveurs numériques français utilisés pour les « cours à la maison » venaient de subir une
« très forte attaque informatique venue de l'étranger ».

Dire que quelques temps auparavant, notre ministre avait lancé un cocorico international en faisant savoir qu’en France, sa gestion éclairée de l’attaque Covid-19 avait permis de beaucoup moins fermer les écoles que dans les autres pays. Côté études, les petits français faisaient donc partie des moins pénalisés des pays de l’OCDE et, quel bonheur, j’en avais déduit que la place de la France allait enfin remonter dans les futurs classements PISA !

D’autres pays, arrivés à la même conclusion que moi, auraient-ils eu peur des performances de nos élèves ? Cela pourrait alors accréditer la thèse de cette ignoble attaque informatique perturbant nos « cours à la maison » !

Mais, reprenant mon souffle après une telle angoisse, les 2 dernières élections professionnelles à l’Éducation nationale me sont revenues en mémoire. Avec l’introduction du vote électronique, de nombreux enseignants, électeurs, n’avaient pu voter, les serveurs utilisés par le ministère ayant été saturés par un trop grand nombre de connexions simultanées malheureusement non envisagées par ce dernier, malgré tout de même 4 années d’intervalles entre chaque élection.

Et donc, ce mardi 6 avril 2021, premier jour des « cours à la maison » pour l’ensemble des établissements scolaires français, n’est-il pas hautement probable que ce même ministère ait une fois de plus oublié d’anticiper ? Et je conçois alors qu’il soit plus « cocoriquesque » pour son chef de chercher à faire porter le chapeau à des étrangers plutôt qu’à lui-même !

4 avril 2021
Une « lèche » ministérielle ?

Après la succession de bourdes, incohérences, flous artistiques sur les mesures sanitaires dans les écoles, une annonce en direct à la télé, contredite le lendemain par son ministère, et j’en oublie… la semaine passée J-M Blanquer s’est peut-être inquiété au sujet de son maintien rue de Grenelle.

Est-ce la raison

pour laquelle il a cru indispensable d’encenser le Président de la République ? En effet, au journal « Le Monde » il aurait déclaré ce que nombre de réseaux sociaux ont repris, amusés, critiques, moqueurs, selon leur tendance politique et qu’entre autres le « Courrier Picard » rapporte le 31 mars : « Le Président a acquis une vraie expertise sur les sujets sanitaires. Ce n'est pas un sujet inaccessible pour une intelligence comme la sienne et au regard du temps important qu'il y consacre depuis plusieurs mois ».

Voilà donc, selon J-M Blanquer, notre Président devenu épidémiologiste hors pair ! Mais comment le croire, lui qui, depuis son ascension au titre de ministre, accumule ses « vérités » tous azimuts !
Et d’ailleurs, selon certaines sources, la présidence de la République n’aurait pas spécialement apprécié cette « lèche » flagrante.

28 mars 2021
Jauge à 50% ou l’art de leurrer son public !

J’avais déjà évoqué les « si possible » égrainés dans de trop nombreux protocoles sanitaires publiés par le ministre de l’Éducation nationale ; ces « si possible » permettant aux établissements scolaires de pouvoir bidouiller leurs éléments de lutte contre la Covid-19 jusqu’à la limite ne rien changer à leurs mauvaises habitudes !

Eh bien, depuis quelques temps, notre ministre joue
sur un autre registre, celui de la « jauge », ce terme utilisé pour quantifier des produits stockés dans un réservoir et que semble affectionner le gouvernement actuel pour quantifier les individus dans un lieu. Pour lui, serions-nous des sortes de grains dans un silo, dès lors qu’on entre dans un espace autorisé ? Mais passons…

JM. Blanquer vient donc, vendredi dernier, de clamer haut et fort à la télévision que dans tous les lycées, et sans doute dans certains collèges, la « jauge » serait de 50%. De nombreux parents, alertés par l’augmentation du nombre de cas positifs à la Covid-19 dans les établissements scolaires ont dû se réjouir de cette valeur de jauge en la traduisant par classes à moitié pleines, donc risques très réduits pour leur progéniture !

Que nenni ! Dans le cas présent, la jauge à 50% signifie que les établissements ont interdiction d’accueillir plus de 50% de la totalité de leurs élèves mais n’ont pas l’interdiction d'accueillir des classes entières ! Par exemple, 40 élèves d’une même spécialité en terminale pourront très bien avoir cours ensemble, entassés dans une même salle, et se contaminant à loisir. Ensuite, ils se trouveront regroupés avec d’autres élèves, pour suivre d’autres cours en présentiel et propager ainsi la contamination.

Si notre ministre tient à garder les écoles ouvertes et avec une jauge à 50% pour freiner la propagation de la Covid-19, c’est 50% par classe et non 50% par établissement qu’il doit décréter. Mais là il sait très bien, pour ne pas avoir anticipé une fois de plus, que de nombreux établissements n’ont toujours pas le potentiel technique leur permettant d’assurer des cours en hybride ! Alors, devant les caméras, il manie avec art sa jauge à 50% !

21 mars 2021
Comment J.M. Blanquer prend soin de la santé physique et morale de ses enseignants.

Vendredi 19 mars, Jean-Michel Blanquer est sur BFMTV lorsque le présentateur Jean-Jacques Bourdin lui fait remarquer qu’en Île de France le nombre de cas positifs au coronavirus est de 500 pour 100 000 dans les établissements scolaires alors qu’il n’est « que » de 446 pour 100 000 dans le reste de la population de cette région. Alors, comment le ministre explique-t-il que le Gouvernement ait décidé de laisser les écoles ouvertes ?


Avec toujours autant de répartie, J-M Blanquer répond avec philosophie que le virus est partout dans la société, « mais dans l'école les enfants qui sont contaminés, la plupart du temps, quand on remonte la chaîne de contamination, c'est pas du tout à l'école qu’ils se sont contaminés (…) ». Quant à savoir s’ils peuvent contaminer les familles en rentrant chez eux, le ministre a une autre approche du problème en répondant : « c'est plutôt qu‘ils peuvent éventuellement contaminer l'école quand ils arrivent de leur famille ! »

Il n’est pas étonnant qu’en entendant ces paroles, de nombreux téléspectateurs se soient offusqués de propos avouant que l’école mettait sciemment les enseignants en face de vecteurs de Covid !

Sans compter que le ministre, tout en brandissant ainsi une pancarte « terrain miné » devant les enseignants, envoie un autre message à ceux d’entre eux qui craindraient pour leur santé. Ils sauront d’où provient leur problème de nez qui coule et qui ne sent plus rien, voire pire. Ils n’avaient qu’à prendre plus de précautions dans leurs classes que dans la rue ou dans les transports en commun !

Et, cerise sur le gâteau si je peux dire, il leur montre du doigt qui sont les responsables de leur état de santé : pas lui qui œuvre pour l’éducation de la société tout entière mais les parents de ces élèves qui viennent contaminer l’école !

C’est sans doute sa manière à lui, ministre, de prendre soin de la santé physique et morale de ses enseignants !

14 mars 2021
Enseignement. Quand l’État économise, on aboutit à… un Bac à deux vitesses !

Vais-je devoir le dire une fois de plus ? Depuis pas mal de décennies et peu importe son bord politique, l’État utilise les diplômes de l’Éducation nationale comme s’il s’agissait de carottes à objectifs électoralistes. Les parents veulent (et c’est « normal ») des titres pour leurs enfants ? Il leur en donne ! « Donne » est le terme qui convient car
l’enseignement coûtant cher à l’État, il est peu à peu vidé de son contenu rigoureux et onéreux susceptible d’enrichir l’esprit des jeunes, au profit d’une sorte de garderie universelle. L’objectif, pour l’État, n’est pas qu’ils y apprennent à comprendre et à intégrer leur futur environnement d’adultes mais qu’ils y restent le plus longtemps possible sans dépenses étatiques supplémentaires.

Quant aux diplômes… je vais par exemple prendre celui du Bac mis actuellement sur le devant de la scène médiatique « blanquerienne ». Les épreuves anonymes de fin d’année ont un coût elles aussi. Notre ministre, dès qu’il le peut, les remplace donc par du « contrôle continu » réalisé par ses enseignants déjà rémunérés pour leur travail habituel !

Cependant, pour en revenir au problème électoraliste évoqué plus haut, il faut que les notes de « contrôle continu » soient bien sûr excellentes. Aussi les enseignants subissent-ils d’énormes pressions tant de leur hiérarchie que des parents de leurs élèves et le Bac ne vaut donc plus rien, ce que l’on savait déjà !

Mais, car il y a un mais… comment contrôler les candidats de l’enseignement privé indépendant (anciennement appelé aussi « enseignement hors contrat ») ? Eux, qui n’entrent pas dans le champ de l’enseignement dirigé par l’Éducation nationale, il leur restera à passer les épreuves classiques du Bac, à une différence près toutefois : l’anonymat ne sera que relatif, puisque les examinateurs sauront à qui ils auront à faire. Il y a juste à espérer que leurs examinateurs ne soient pas dogmatiquement anti (ou pro) privé-indépendant. Quoi qu’il en soit, il y aura donc un Bac à deux vitesses ! Chapeau l’artiste !

7 mars 2021
Je testerai, tu testeras, il testera… plus tard et si possible !

Le 20 février 2021, sur la chaîne BFMTV, le ministre de l'Éducation nationale assurait non sans une certaine solennité, qu’entre le 22 et le 28 février, 50 000 à 80 000 tests salivaires (covid-19) allaient être réalisés dans les établissements scolaires de la zone A ; celle reprenant justement l’école le 22 février.

Le 2 mars, sur France-Inter,
Jean-Michel Blanquer avouait sans sourciller que moins de 10 000 tests salivaires avaient été réalisés. En disant « moins de 10 000 » il ne nous trompait pas sur le mot « moins » car seulement 3 000 tests avaient été effectués ! Mais l’important pour lui n’était-il pas qu’il en ait annoncé au moins 50 000, la semaine précédente, pour en mettre plein la vue à son auditoire ? En fait, comme on peut le constater souvent, les effets d’annonce grisent de nombreux personnages politiques et leurs fans s’en réjouissent ! C’est peut-être la raison pour laquelle le ministre Blanquer a aussi proclamé qu’à partir de la mi-mars ce ne serait plus 50 000 tests salivaires qui seraient réalisés par semaine dans les écoles et les établissements scolaires, mais 300 000 ! « Nous avons les moyens en termes de tests et en termes logistiques de cette montée en puissance progressive » a-t-il précisé !

Comme « en termes de » signifie « dans le vocabulaire de », notre ministre ne se mouille pas. Le vocabulaire de la logistique permet une montée en puissance… mais qui pourrait monter bien moins vite qu’annoncé. En effet, il faut du personnel pour faire tous ces tests. Et le personnel, affublé du titre de « médiateurs de lutte anti-COVID pour les campagnes de tests salivaires en milieu scolaire », n’est toujours pas recruté ! C’est ce qu’est justement en train de faire par exemple l’académie de Montpellier qui, par voie d’annonces, recherche des étudiants, personnes titulaires d’un diplôme niveau Baccalauréat, et/ou d’un diplôme des filières sanitaire et sociale…

Ce sont ces « médiateurs » au nombre de 1700 qui, sous la responsabilité d’un professionnel de l’Éducation nationale et sous réserve d’avoir suivi une formation préalable, seront amenés à assurer, entre autres, le prélèvement, l’analyse et la communication du résultat des tests salivaires RT-PCR pour la détection du SARS-Cov 2 !

Lorsqu’on connaît la charge de travail prévue pour ces « médiateurs », charge dont j’abrège la liste : accueil de chaque élève pour lui expliquer le déroulement du test, recueil et saisie de l’information relative à l’élève pris en charge, prélèvement, analyse et communication du résultat du test… et s’ils ont suivi la formation « contact tracing », collecte des informations relatives aux contacts des personnes infectées, comment peut-on espérer qu’ils auront le temps d’effectuer ensemble autant de tests chaque semaine ?

Pensez-vous que ces jeunes étudiants, ces personnes titulaires d’un diplôme niveau Baccalauréat, pourront être bien formés en seulement quelques jours pour une tâche si lourde ? Et encore faudra-t-il, ensuite, que ces « médiateurs » aient le matériel de tests en quantité suffisante !

Alors seulement notre ministre pourra enfin, et en toute honnêteté, nous décliner le verbe « tester » autrement qu’au futur… lointain !

28 février 2021
En France, que cachent donc vicieusement les personnes qui prônent le français inclusif ?

En ce moment, les sujets sur le « français inclusif » sont légion dans les media. Malheureusement, ils sont pipés et dévoyés par des quantités de féministes qui ne voient (ou font intentionnellement semblant de ne voir) que le bout de leur nez en militant pour un français inclusif se limitant à l’égalité femmes-hommes !

Et je vous écris
des phrases imprononçables agrémentées de points médians « é.e.s » « u.te.s » ; « aux.ales » etc.

Or, le mouvement international qui se développe de plus en plus chaque jour en faveur de « l’inclusif » est bien plus vaste que cette partie bornée des féministo-féministes qui, avec leur point médian, ne jurent que par leurs différences avec les hommes, sans reconnaître l’existence d’autres personnes non-binaires !

En fait, ces féministes aux vues étroites reproduisent ce qui est reproché aux hommes en semblant se dire : « le langage a été monopolisé par les hommes, on va le monopoliser à notre tour. Et pour que ce soit actuellement plus acceptable par les hommes, on va dire qu’on le monopolise pour les femmes et les hommes, avec des points médians ! Quant aux autres, qui ne sont ni du genre masculin ni du genre féminin mais d’un autre genre, ou d’aucun genre, ou de plusieurs genres à la fois, ou de genre variant dans le temps... nous n’en avons rien à faire ! Ces autres n’auront qu’à modifier nos modifications ! »

De plus, tout particulièrement pour un enseignement du français inclusif naissant, le problème est qu’au lieu de simplifier la langue française, et donc son apprentissage, on invente de nouvelles formes et de nouveaux mots chaque jour en arguant que le français est une langue vivante qui a donc vocation à évoluer. Évoluer, certes, mais tant qu’à faire sans se complexifier.

Aussi, aux linguistes et pseudo-linguistes féministo-féministes qui grouillent actuellement un peu partout avec leur point médian, je dis : soyez honnêtes, ne cachez pas tous les néologismes, mollou (molle, mou), belleau (belle, beau), elleux (eux), tancle (tante, oncle)… que vous rajoutez pour pallier parfois la difficulté d’emploi du point médian. Et ne cachez pas, non plus, que votre inclusif exclut les genrés autres que masculin et féminin.

21 février 2021
Éducation nationale : L’ascenseur social est loin d’être en panne !

Sur son site Internet, BFM-TV titre à propos de l’une de ses émissions diffusées le samedi 20 février : « Jean-Michel Blanquer était l'invité d'Apolline de Malherbe. Apolline de Malherbe reçoit Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale. »

Par curiosité,
je suis allée voir où notre ministre était reçu : chez la journaliste, dans un studio de BFM-TV, dans un restaurant ouvert pour la circonstance, dans le parc de Vincennes… En fait, c’était dans son propre bureau ministériel ! Méfiez-vous donc. Si par hasard un jour BFM-TV vous invitait, ce serait sans doute pour venir s’incruster… chez vous !

Après cette remarque, je vais en venir à l’entrevue. On aurait dit que le ministre avait accepté d’être questionné par la journaliste, mais uniquement sur les sujets qu’il aurait approuvés ou proposés lui-même, d’avance. Mais, liberté journalistique oblige, ce ne devait bien évidemment pas être le cas !

Pour preuve de la liberté laissée à la journaliste (?) il fut par exemple interrogé sur l’enseignement supérieur, ce qui lui permit de répondre qu’il n’en était pas le ministre. Il ne fut curieusement pas questionné sur le Bac, sujet sans doute trop brûlant pour l’instant. Cependant, ce sur quoi il put insister lourdement, ce fut sur l’enseignement en primaire, avec ses dédoublements de certaines classes afin d’améliorer l’apprentissage du français et des mathématiques. Et là, la journaliste a dû manquer d’à-propos car c’était pour elle le moment idéal pour poser sur la table le concept d’ascenseur social ! Il n’en fut pas question. Pas un seul mot !

Dommage, tant pour elle que pour notre ministre car il aurait pu en dire long sur le sujet et même finir son propos en affirmant que l’ascenseur social n’avait jamais autant fonctionné que sous son règne ! Oui, je dis bien « fonctionné » ; car avec le Bac navrant qu’il persiste à prôner, cet ascenseur est loin d’être en panne. N’est-il pas en train de descendre au deuxième sous-sol ?

14 février 2021
Covid-19 : L’École promue au grade de Garderie Nationale.

On se demandait pourquoi l’Éducation Nationale faisait des scores de plus en plus mauvais dans les enquêtes internationales Pisa et autres.

A une époque, certains avaient évoqué la spécificité française basée sur, sur… sur un enseignement élitiste et subtil difficilement compatible avec les questions posées par les tests Pisa.

Puis, les français y étant de plus en plus mauvais,
la notion d’élitisme a disparu des radars, suivie de près par celle de subtilité qui s’est évanouie à son tour.

Devant une certaine grogne montante, des réformes sont entreprises dans tous les sens, au gré des différents gouvernements et les résultats Pisa continuent à se dégrader. Finalement depuis quelque temps quelle est la raison d’être de l’Éducation nationale ?

La réponse nous saute malheureusement aux yeux, entre autres à cause de la Covid-19. Afin que les activités économiques du pays puissent se poursuivre autant que faire se peut, il ne faut surtout pas fermer des classes et encore moins des établissements scolaires, quitte à laisser se propager le virus. Toutes les astuces démagogiques, scientifiques et autres sont utilisées par le ministre de l’Éducation Nationale en ce sens (les dernières datent d’il y a 2 jours : le 12 février) afin de libérer les parents pour leur permettre de travailler, même au détriment de la santé des enseignants.

En France, et depuis très longtemps, la phrase du révolutionnaire Danton « Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple » a été dévoyée. De nos jours l’enseignement est passé au second ou au troisième plan… (C’était peut-être aussi ce que souhaitaient des contemporains de Danton car, ne l’oublions tout de même pas, ce dernier a finalement été guillotiné !)

C’est ainsi qu’aujourd’hui l’École a été promue au grade de Garderie Nationale.

7 février 2021
J-M Blanquer : vous chantiez… eh bien ! dansez maintenant !

Ce 2 février 2021, notre ministre de l’Éducation Nationale s’est rendu dans une école du XIXe arrondissement de Paris afin d’y promouvoir l’activité physique. Je ne peux qu’approuver sa démarche car lorsqu’on voit le nombre de gamins actuellement en surpoids, on ne peut qu’être inquiété par
les éventuels futurs problèmes de santé de ces derniers souvent vautrés chez eux devant des consoles de jeu vidéo. Donc, du sport prôné par notre ministre, c’est un point positif à mettre à son actif.

Mais, dans le cas présent, dans la vidéo le montrant en train de se trémousser au milieu d’élèves, séquence vidéo retransmise sur de nombreuses chaînes de télé, un petit point de détail m’interpelle : je croyais que, Covid oblige, à partir du 16 janvier ce ministre avait suspendu pour les élèves la pratique du sport dans les équipements sportifs couverts. N’était-il pas en salle ce 2 février ? Bon, c’est le ministre et il avait sans doute publié le matin même la suspension momentanée de la suspension ! De plus, faisait-il réellement de ce que l’on appelle du sport ? Je pencherais plutôt vers de la danse… non-académique.

Ça fait des mois et des mois que je critique son besoin de chercher à tout réformer pour le simple plaisir de réformer et d’espérer passer ainsi à la postérité. Et le Bac, et le primaire, et le lycée, et le collège, et le nom de chaque bureau de son ministère, et tout dernièrement le concours de recrutement des profs… et chaque fois, l’écoutant parler, je ne peux malheureusement pas m’empêcher de penser : mais qu’est-ce qu’il nous chante, qu’est-ce qu’il nous chante encore ?

Cette fois-ci, au risque de me répéter, je mets son agitation physique à son actif et lui dit avec conviction, dans l’espoir qu’il continue sur cette lancée du 2 février : vous chantiez… eh bien ! dansez maintenant !

31 janvier 2021
Covid-19. Public-Privé : Des « inégalités scandaleuses » selon la FCPE

Le 25 janvier, la FCPE (fédération de parents d’élèves de l’enseignement public) s’est officiellement indignée à cause du fait que, dans les lycées du Maine-et-Loire, 100% des cours étaient suivis en présentiel par les élèves du privé alors que ceux du public assistaient à des enseignements « hybrides » (mélange de cours en ligne et en présentiel).

En commençant la lecture de son communiqué, j’avais cru
que la FCPE était scandalisée par le fait que les lycéens du privé se trouvaient donc entassés dans leurs classes, au risque de se refiler la Covid et de la transmettre ensuite à leurs parents.

Erreur ! Le scandale, pour la FCPE, vient du fait que les lycéens du public étaient pénalisés par rapport à ceux du privé ; les cours hybrides n’étant souvent pas à la hauteur. Du coup, que demande la FCPE ? D’excellents cours hybrides dans les lycées publics ?

Non ! Elle demande que les règles de distanciation physique imposées par le ministre de l’Éducation Nationales soient respectées dans les établissements privés ! Et c’est là qu’il y a « problème », car comme je vais le montrer, le protocole sanitaire est respecté par le privé !

Avant de vous dire pourquoi et comment le protocole est respecté, je vais vous rappeler un certain sujet d’actualité indirectement lié à mon propos. Vous avez certainement en tête la cacophonie médiatique relative aux vaccins anti-Covid. Pourtant, notre ministre de la Santé ne nous ment pas ; il ne faut juste pas prendre ses phrases conditionnelles pour des affirmations ! Car chaque fois qu’il prend la parole c’est pour nous dire des mots du style « la semaine prochaine on devrait atteindre tant de vaccinations… » « avec nos commandes faites on devrait… » etc. Tous ces conditionnels, tous ces « si » implicites sont-ils là pour leurrer le monde ? En tous cas notre ministre de la santé en profite grandement.

Bien ! Je reviens maintenant au protocole sanitaire défini par nos gouvernants pour l’enseignement, protocole dont la FCPE demande l’application par le privé, alors qu’il est appliqué ! Il est par exemple écrit : « Dans les écoles élémentaires les collèges, et les lycées, le principe est la distanciation physique d’au moins un mètre lorsqu’elle est matériellement possible, dans les espaces clos… ». Et lorsqu’elle n’est matériellement pas possible, en République on a le droit de ne pas appliquer ce qui n’est alors que préconisé ! C’est le cas dans le privé comme ça pourrait d’ailleurs l’être dans le public !

Plutôt que de s’en prendre aux établissements privés, la FCPE ferait donc mieux d’attaquer les directives gouvernementales dont le seul objectif actuel semble être de saturer l’espace médiatique avec des phrases démagogiques ne menant à aucune interdiction !

24 janvier 2021
100% de réussite au Bac 2021 ?

Jeudi-soir dernier, notre monsieur Blanquer a enfin fini par comprendre que les « épreuves anticipées de spécialités » du Bac 2021 ne pouvaient pas se dérouler en mars prochain ! Il lui en a fallu du temps pour s’apercevoir qu’avec
de nombreux cours en « visio », en « mixte », sans programmes clairement séquencés pendant toute la durée du dernier trimestre 2020, les professeurs des classes de terminales n’avaient aucune chance de mener à bien leurs enseignements de spécialités pour la mi-mars ! Il l’a enfin compris mais, au lieu de reporter les épreuves à juin, il les a carrément supprimées ; remplacées par des moyennes obtenues sur l’année. Un peu comme pour le Bac 2020. Mais… pour éviter les sur-notations de certains candidats, avec son expérience acquise au cours du Bac 2020, non sans humour, notre ministre a précisé que des garanties seront données pour assurer l’égalité des candidats devant le contrôle continu ! Je me demande bien quelles garanties il a pu imaginer. Lui seul doit le savoir, et encore !

Pour éviter ces magouilles hautement prévisibles, il aurait pu simplement reporter les épreuves en juin. S’il ne l’a pas fait c’est qu’il doit avoir une raison sérieuse ! Quoique… avec l’habitude, force est de constater que l’on finit par chercher des raisons où il n’y en a pas ! Cependant, ici j’en vois deux :
-un nouveau confinement dur est déjà programmé et fera capoter le Bac de juin ;
-un taux de réussite de 100% au Bac 2021 grâce au contrôle continu pourrait améliorer le score de son président aux élections de 2022.

17 janvier 2021
Vaccination des profs : premier trimestre ? Premier semestre, de quelle année ?

En décembre dernier, deux agences de l’ONU avait conseillé aux gouvernements de tous les pays de prendre des mesures prioritaires en faveur de la vaccination anti Covid, des enseignants. Notre ministre semblait
avoir emboîté le pas à l’ONU en déclarant, il y a peu, que cette vaccination était « souhaitable au mois de mars, au plus tard ». Mais il a révisé ses prévisions, cette semaine, en disant à la télé que les profs seront vaccinables au premier semestre ! De quelle année, je ne me souviens pas l’avoir entendu le préciser !

Ses annonces en la matière sont-elles cohérentes ? Oui, bien sûr ! Et j’espère pouvoir le démontrer ci-après.

Blanquer nous rabâche sans arrêt que l’enseignement est une priorité nationale… Profs, n’allez pas vous gargariser de ce que je viens d’écrire car vous êtes une priorité non pas pour enseigner mais afin de garder au chaud les enfants des autres ; vous êtres des sortes de nounous, ou de surveillants, indispensable afin que les parents puissent aller travailler. Mais vous, en tant que tel, vous intéressez peu notre Éducation Nationale.

Lorsque vous aurez assimilé votre rôle dans la société, vous comprendrez mieux la cohérence des annonces de notre ministre en direction de l’école et de la Covid-19.

L’école est « la dernière chose qui serait à fermer » a-t-il encore récemment dit. Mais elle peut tourner sans l’équipe de profs au complet. Si vous avez attrapé la Covid, il suffit d’embaucher momentanément des surveillants pour vous remplacer, ce que font certains rectorats. Du coup, il n’est pas utile de vous vacciner prioritairement. C’est ainsi que notre ministre se permet, cette semaine, de dire que vous serez vaccinables au premier… semestre !

10 janvier 2021
Soupe Liebig et sauce Blanquer

Si vous regardez la télévision, vous avez certainement remarqué cette pub faite par Liebig pour ses soupes qu’il essaie de vanter, du moins je le suppose ! Mais si
vous n’écoutez que d’une oreille toutes les pubs plus ou moins farfelues que l’on nous diffuse en vrac, peut-être n’avez-vous pas entendu ce que dit vraiment Liebig : « Se poser des questions sur ce qu’on mange, c’est bien ! Ne pas s’en poser c’est mieux ! » Si l’on manque d’esprit critique, c’est peut-être en effet mieux pour ne pas courir acheter autre chose !

Quel rapport avec la sauce Blanquer? Il est possible que l’un des deux ait copié sur l’autre. En effet, de temps en temps J.M. Blanquer doit vraisemblablement se dire, à propos de la sauce dans laquelle il délaie ses réformes intenables de programmes, d’examens, ses gestions douteuses des protocoles sanitaires dans les établissements scolaires… : « Se poser des questions sur ce que devient l’enseignement à l’Éducation nationale, c’est bien ! Ne pas s’en poser, c’est mieux... pour moi ! »

3 janvier 2021
Dialogue entre Olivier Véran et Jean-Michel Blanquer, d’après la petite souris

La petite souris est venue distraire ma soirée en me racontant ce qu’elle avait cru entendre dans un lieu mal identifié où venaient de se rencontrer nos deux ministres : Éducation et Santé !

O : Alors Jean-Michel, avec l’ordonnance n°2020-1694 sur le Bac tu viens encore d’énerver tes profs !

JM : Moi je n’énerve que des profs. En revanche, toi tu énerves une grande partie de la population avec ton vaccin !

O : Il y a des parents avec les profs. Et quand tu mets des épreuves du Bac 2021 le 15 mars, comment peux-tu espérer que les élèves et les profs soient prêts à cette date, avec tes successions de cours à distance, absence de cours, cours partiels, modifications de programmes de dernière minute… ?

JM : J’assume !

O : Moi aussi !

JM : Tu assumes sans sourciller avoir mis une semaine pour vacciner 530 personnes quand dans le même temps en Allemagne on en a vacciné 180.000, en Italie 79.000, en…

O : Bon, tu ne vas tout de même pas m’énumérer toute la géographie, par hasard ! Moi, j’ai annoncé une stratégie sécuritaire au peuple et j’ai même publié un plan de vaccination clair et net, contrairement à ton Bac dont l’ordonnance n°2020-1694 annonce que, pour les épreuves de mars, tu vas te permettre de faire des adaptations « sur leur nature, leur nombre, leur contenu, leur coefficient ou leurs conditions d'organisation, qui peut notamment s'effectuer de manière dématérialisée. »…

JM : Et alors ? Je vais adapter en fonction des évolutions de la crise, moi !

O : Adapter, comme l’indique l’Ordonnance : « les adaptations apportées en application du présent article sont portées à la connaissance des candidats par tout moyen dans un délai qui ne peut être inférieur à deux semaines avant le début des épreuves. » ! Tu te permets de pouvoir stresser enseignants, élèves et parents en attentes de modifications jusqu’à 15 jours avant le début des épreuves de Bac et tu trouves tout ça honnête et normal ?

JM : Tu vois Olivier, la différence qu’il y a entre nos deux types de com’, c’est que de ton côté, tu as publié un plan de vaccination clair, net et précis, sur une longue durée. Il te sera maintenant difficile de justifier chaque couac ! Tandis que moi, justement avec cette Ordonnance, je fais illusion. Je donne aux Français l’impression de maîtriser le système qui, en vérité, m’autorise à modifier tout et n’importe quoi, dans la plus stricte légalité.

Voyant que, finalement, la situation virait ensuite à l’amusement des deux parties, la petite souris est vite venue tout me raconter en me souhaitant la bonne année, comme je vous la souhaite à vous aussi.